PORTEUSES D'ESSURE® - Témoignages

FAQ Essure®

Si, vous aussi, vous souhaitez témoigner de votre expérience avec Essure®,
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Témoignage de L. (décembre 2022)
En ce mois de décembre 2022 je viens de me faire opérer - hystérectomie totale en conservant les ovaires, la raison : les ESSURE®. Utérus en bonne santé.
 
Il était important pour moi maintenant d’adhérer à l'association.
Mes douleurs pendant ces années :
- Perte de cheveux
- Douleurs musculaires
- Douleurs de hanches, sacrum
- Perte des mots
- Usure du moral
 
Et ce que j'ai pu traverser en détail ci-dessous.
Dès les 1ers mois je ressens des symptômes, j'en parle au gynéco qui me dit "non rien à voir", douleurs pelviennes puis s'en suit pertes de cheveux et surtout contractures musculaires.
 
J'ai pu donc remonter toutes mes problématiques dans les années qui ont suivi pour me suivre, comprendre, fouiner...
2015/03 & 04 voyant mes symptômes ne pas s'arranger et qu'à la pratique du sport cela était compliqué (que je faisais quand même), mon médecin généraliste me fait passer un écho doppler qui me donne une conclue que je suis trop musclé (la blague !) et puis un rdv avec un médecin du sport (cabinet de ville). Puis mon médecin généraliste m’envoie pour un rdv plus poussé à Paris clinique M** qui conclut que comme je suis petite (de taille), que je porte trop de talons et que je passe des talons au sport poussé que cela confectionne le tout, il me donne une rééducation quotidienne à faire pendant 6 mois et j'avoue que cela me soulage bien un temps. Je ne trouve pas sa réflexion si « déconnante » et il me dit de vraiment faire des étirements (ce médecin avait écrit un livre sur les bienfaits des étirements pour les sportifs).
2016/ 09 & 10 : douleurs au niveau du dos et des fesses, mon médecin me prescrit des séances de Kiné, comme j'ai fait une chute de cheval, petite et une chute dans les escaliers, je ne trouve pas ça si anormal.
2017/03 : Kyste fonctionnel 4.5 cm parti seul, violente douleur à en finir aux urgences, retard de règles 10 jours.
2018/09 : Plaques rouge au coude / sous poitrine et un peu épaule gauche comme un coup de soleil qui va me pousser à prendre rdv avec un allergologue
2018/11 : Rdv allergologue, je lui parle des ESSURE, il me dit que ce n'est pas de son ressort et qu'il faut aller à l’hôpital T***
Les années passent, je baisse les bras à la non aide des médecins, je perds du temps, je fatigue, me laisse emporter par "de toute façon personne trouve rien alors pourquoi prendre rdv à Paris et m'y déplacer". Je sais que ce sont les ESSURE mais je laisse faire.
 
Je suis donc avec des douleurs aux mollets dès que je fais du sport et je continue tout de même à demander à mon corps d'avancer et de se taire, pour que cela passe je fais des pauses plus régulières dans mes pratiques sportives. Je souffre du dos souvent, je perds mes cheveux mais par chance j'ai du volume (mon médecin généraliste me dit vous ne pouvez pas dire que vous perdez vos cheveux !!!) C'est vrai qu'il peut s'y connaître mieux que moi et il me parle de pré ménopause etc. ...
j'oublie pendant ces années aussi je prends des rdv dermato pour savoir ce que mes cheveux ont.
2019/07 : Naturopathe Iridologue, technique par les yeux qui me confirme que je suis un terrain allergique, intoxication aux métaux lourds. Ça me bouscule, me soulage mais je n’en ferai rien encore.
Dans le même mois Rdv d'urgence chez mon médecin généraliste car des douleurs un peu de partout + poitrine = RAS
2020/07 : Allergologue hôpital T*** qui m’envoie balader car suite à un test oral me dit "mais non moi je vous dis que vous n'êtes pas allergique je n’ai pas besoin de vérifier". Les bras m'en tombent, je décide une nouvelle fois de subir et de me dire tu finiras comme ça avec tes douleurs.
 
2020/11 : Douleur au genou à ne plus pouvoir faire de sport, ne plus marcher normalement, le moral dans les chaussettes, IRM du genou, signe de Chondropathie fémoro-patellaire latérale au niveau de la partie inférieure de l'articulation Trochléo-patellaire. Grâce à ça, je dois prendre des séances de kiné avec une personne exceptionnelle qui me dit "vous savez j'avais une patiente qui était porteuse d'ESSURE et que je ne pouvais absolument pas toucher car elle était en pleur à chaque fois, depuis son opération, elle ne vient plus". La bénédiction de mon parcours, enfin on avait du répondant en face, elle m'a permis de reprendre confiance en moi et de repousser les portes des gynécologues.
Mais il y a le COVID !!!
Je prends connaissance de l'association RESIST mais je ne vais pas plus loin.
 
2021 : J'ai 80 ans le matin, des douleurs m'envahissent les hanches toute la journée, tous les jours, pas de répit, repos ou non.
Mon Ostéopathe qui me suis depuis 2013 me dit "vous êtes trop en inflammation, vous devez en parler à votre médecin"
2021/05 : je prends rdv à l’hôpital S*** V**, ce rdv ne me plait pas, je décide de chercher encore, il voulait enlever que les trompes sans aucune vérification avec une simplicité pour lui. Je lui demande de faire au moins une écho qui me fait sur place, et me confirme que ça sera une opération très simple.
2021/10 : Pelade - carence B9
 
2022/02 : douleur pendant 3 semaines de coup d’électricité toutes les minutes partant de la zone de l'oreille, de la nuque. Suspicion de névralgie du glosso-pharyngien mais pas d'anomalie à l'IRM
2022/03 : Calcul Rénal de 4 mm
2022/06 : je prends RDV à Reims avec le professeur G*** suite à des échanges avec des femmes qui sont de la région, 3 rdv avec le respect de l'humain et du protocole et qui lui me dit " vu la position de vos ESSURE, je ne prends pas de risque, il faut enlever l'utérus".
Voilà mon histoire, sans compter les nombreuses prises de sang pendant ces années et les recherches de tous horizons pour supporter mon corps. Malheureusement j'ai poussé mon corps jusqu'au bout, je n'ai pas d'arrêts maladies qui pourrait m'aider à prouver tout ça, ou peut-être 1 ou 2 de 3 jours max. Je travaille dans les bureaux, j'ai tenu.
Je suis actuellement en convalescence, j'ai été opéré le 5/12/2022 et à ce jour ça va. J’ai eu le droit à un répit de 15 jours concernant mes douleurs aux hanches mais une fois un peu plus en mouvement c'est de nouveau présent même si moins fort. Je n'ai plus mal aux épaules, cou. Je me lève plus facilement, le matin je n'ai plus 80 ans pour le moment. Je suis tombée dans le piège de la constipation les premiers 10 jours qui ont été plus douloureux, comme les gaz que l’opération en elle-même.
 
J'ai fait la déclaration d'effets indésirables dans la semaine qui a suivi mon opération.
Et j'oubliais : je suis suivie par une psychologue depuis Septembre 2022. Car une fois qu'on est enfin écouté, tout retombe. J'ai pleuré tout le mois de Novembre avant l'opération.
Témoignage d'Anne-Cécile (novembre 2022)
En guise d’introduction et afin de bien comprendre en quoi les symptômes que j'ai rencontrés ces trois dernières années sont inhabituels, je tiens à préciser que j’ai une excellente hygiène de vie. Cela me semble important, car la plupart des femmes qui témoignent évoquent le mépris avec lequel leur témoignage est accueilli, l'argument revenant invariablement étant qu'elles devaient avoir un fond dépressif antérieur.
Je ne fume pas, je fais du sport très régulièrement, je n’ai jamais pris d’antidépresseurs. Mère de deux garçons, divorcée en 2010, je suis épanouie dans mon travail et dans ma vie personnelle.
En temps normal, je suis dotée d’une énergie hors du commun, ce que pourront confirmer à la fois mes proches et mes collègues.
Professeur de cinéma dans un lycée, chargée de mission et formatrice, entre 2006 et 2022, je n’ai été arrêtée que trois jours en tout et pour tout.
Revenons maintenant sur les raisons qui m'ont amenée à choisir la pose des implants ESSURE.
Après un deuxième accouchement difficile, j'avais très mal réagi à la pose de deux types de stérilets différents, et je souhaitais interrompre la prise d’hormones, ayant pris la pilule de manière ininterrompue depuis l’âge de 16 ans. Du fait d'un handicap cognitif dépisté très tôt, l'accompagnement du développement de mon deuxième enfant avait mobilisé beaucoup de mon temps et de mon énergie. Mon couple n'allait pas très fort non plus. Ce contexte a très probablement dû avoir un impact psychologique non négligeable dans cette décision de stérilisation définitive.
Une amie, qui exerçait à l'époque dans mon établissement scolaire m'avait dit combien elle était satisfaite de ce dispositif indolore selon elle.
Je ne souhaitais plus avoir d’enfants, et la perspective d'une opération aussi rapide, sans anesthésie générale me semblait idéale. Je n'ai pas vraiment enquêté sur la nature des implants, ni sur leur composition, ni sur leur retrait.
Essure est un dispositif de contraception définitive, non réversible, reposant sur la pose d'un implant métallique, Essure ESS505, dans les trompes de Fallope, afin de déclencher la production d'une gaine naturelle par fibrose.
Aussi loin que je remonte, j'ai toujours eu des réactions allergiques à tous les bijoux en métaux non précieux, montres, bracelets, boucles d'oreilles, et ce depuis l'enfance. Ma peau rougit, j'ai des démangeaisons violentes et même des inflammations purulentes si j'ai le malheur de porter des boucles d'oreille de pacotille.
Personne ne m'a posé la question d'une éventuelle allergie aux métaux avant de me poser les implants.
La pose a été réalisée le 26 mai 2008, en chirurgie ambulatoire, par le docteur M. à l’hôpital de V*, auquel mon gynécologue, le docteur L, m'avait adressée, dans le service dirigé par **.
L'opération a effectivement été rapide, mais extrêmement douloureuse, sans anesthésie.
Dans les années qui ont suivi, j’ai eu de très nombreux épisodes de douleurs abdominales que j’ai mis sur le compte soit d’une sensibilité intestinale, soit d'une potentielle endométriose.
En 2017, le docteur L., auquel j’avais confié ces douleurs de fond, m’a fourni un modèle de courrier proposé par le collège national des gynécologues obstétriciens français à l’intention des patientes porteuses d’implants ESSURE et m'a invitée à rester vigilante si les symptômes persistaient.
N’ayant pas d'autres symptômes à cette époque en dehors de douleurs abdominales diffuses et récurrentes, je n’ai pas pensé qu'il était nécessaire de les faire retirer.
À partir de l’année 2019, les douleurs se sont nettement accentuées. Nuit et jour, j’avais l’impression d’avoir l’abdomen transpercé par un clou du côté droit. Ces douleurs m'empêchaient de dormir, d'avoir une vie sexuelle normale. Parfois, un simple effleurement dans le dos m'était insupportable. Mon compagnon a eu beaucoup de mérite, car ces trois années ont été bien difficiles !
Le docteur L. étant parti à la retraite, j’ai consulté un autre gynécologue, le docteur D.
Le 12 mars 2019, une radio de bassin de contrôle a montré que l’implant droit s’était très nettement déplacé.
En regardant ce cliché aujourd'hui, je constate que l'implant se trouvait précisément à l'endroit où je ressentais cette douleur permanente, contre le colon droit.
Cette année-là, j’ai été sujette à de violents maux de tête, tellement forts que je me suis rendue aux urgences. Ils ont mis la douleur sur le compte d'une névralgie d’Arnold, partant de l'œil et remontant du côté droit du crâne. Ils m'ont prescrit des antidouleurs et des anti-inflammatoires.
En plus des douleurs abdominales, je me suis mise à avoir une inflammation progressive de la hanche droite du côté où la sensation d'avoir un clou planté dans le ventre était la plus violente. J’ai ainsi eu une tendinite du côté droit de la hanche dans un premier temps, soignée par des ondes de choc, puis une chondropathie visible lors d’un arthroscanner de hanche passé le 29 mars 2021.
J’ai dû réaliser plusieurs infiltrations coûteuses pour pouvoir calmer un peu la douleur et l’inflammation.
En février 2020, j'ai perdu l'odorat, à la suite d'un deuxième épisode de COVID. Je ne l'ai jamais complètement recouvré, ce qui constitue un fort handicap. Je ne sens plus quand la cuisine brûle par exemple. Perdre un de ses sens n'est pas anodin, cela retire au monde une de ses dimensions importantes. Je sens à peine ma propre odeur ! Beaucoup des parfums qui contribuent au plaisir de vivre me parviennent désormais de manière complètement insipide et dénaturée.
Courant 2020, je suis entrée en ménopause, à l’âge de 46 ans, alors que toutes les femmes de ma famille l’ont été dix ans plus tard. Paradoxalement, alors que j’étais ménopausée, et que les analyses hormonales confirmaient ce diagnostic, je me suis mise à vivre plusieurs épisodes hémorragiques impromptus, après des rapports, ou sans raison claire, jusqu’en 2022. Ma libido s'est mise à décliner fortement en parallèle.
Le 28 avril 2021, la douleur abdominale étant permanente, j’ai passé une échographie pelvienne qui n’a pas permis d’identifier la cause, l’examen étant normal.
Durant l’été 2021, j’ai de nouveau été victime d’un épisode de céphalées très violent qui a nécessité le fait de consulter un ophtalmologue en urgence. J’ai de nouveau été calmée par des anti-inflammatoires et des antalgiques, le médecin diagnostiquant de nouveau une possible névralgie d’Arnold du côté droit.
En plus des épisodes de céphalées, des douleurs abdominales permanentes, de l’altération significative du sommeil, je me suis mise à ressentir des accès de fatigue totalement invalidants. Ces épisodes de fatigue se sont produits régulièrement en fin d’après midi avec des vertiges, une baisse de la vue et la sensation que j’allais m’évanouir.
Durant les années 2021 et 2022, mon médecin traitant, le docteur ***, m’a fait réaliser plusieurs prises de sang, pensant à une anémie. Mais les prises de sang étaient normales.
Le 15 mai 2021, le seul taux un peu bas était celui des leucocytes.
Entre janvier 2022 et juin 2022, j'ai perdu 5 kilos. La fatigue était particulièrement intense.
Sans explication, je me mettais à avoir simultanément des maux de ventre, de la diarrhée et des maux de tête tellement envahissants que ma pensée devenait alors confuse et que j'avais le plus grand mal à concentrer mon attention. La lecture des articles scientifiques, que je devais effectuer dans le cadre de mes missions, est devenue de plus en plus complexe. Alors que jusqu'à présent j'avais une bonne vue, lors de ces épisodes de céphalées, ma vue s'est mise à se troubler dans le même temps.
Après un épisode hémorragique plus violent que les précédents, qui avait complètement transpercé mon matelas, je suis retournée consulter mon gynécologue le 03 juin 2022.
Comme par les différents examens réalisés, nous avions écarté à peu près tous les autres diagnostics possibles, le docteur D a de nouveau évoqué la piste des implants ESSURE et m’a envoyée consulter le docteur LT à la clinique des * pour avoir son avis et pour voir s’il était possible de les retirer. Il m'a également prescrit une échographie pelvienne pour vérifier la position des implants, mais également s'assurer qu'il n'y avait pas d'autre cause possible.
Le 01 juillet 2022, alors que j'accompagnais mon fils à sa séance d'équitation, j'ai de nouveau été victime d'une crise violente combinant maux de ventre, maux de tête et confusion mentale brutale. Ma vue était altérée également.
Le service des fraudes de ma banque, la caisse d'épargne m'a appelée. Comme je venais de faire changer ma carte bancaire pour une suspicion de fraude sur internet la semaine qui précédait, je ne me suis pas méfiée. Un faux conseiller bancaire s'est connecté sur mon compte avec les informations piratées. Il m'a demandé de me connecter en parallèle et de valider l'annulation de différentes opérations frauduleuses. Du fait du trouble physique dans lequel je me trouvais, je n'ai pas été en mesure de faire preuve de discernement et j'ai validé des opérations qu'il réalisait sur mon compte, qui étaient en fait des ajouts de bénéficiaires et des virements, ce qui lui a permis de vider en 30 minutes toutes mes économies.
Malgré mes démarches ultérieures auprès de la banque, sans invoquer du tout la situation dans laquelle je me trouvais au moment de l'appel, une partie des sommes ne m'a pas toujours pas été remboursée, pour un montant de 14 000 €
.
Le 10 juillet 2022, j'ai rencontré le docteur L. à la clinique des *. Il m’a expliqué que pour retirer les implants, une hystérectomie allait être nécessaire, avec une salpingectomie bilatérale. J’ai été sidérée par la gravité du geste opératoire nécessaire et dans un premier temps, j’ai voulu voir s’il existait une alternative. Il m’a prescrit plusieurs examens et proposé d’arrêter la prise d’hormones pour voir si les saignements et les douleurs s’arrêtaient.
J'ai laissé passer l'été, durant lequel j'ai été sujette à des suées nocturnes sans précédent. Je me réveillais trempée plusieurs fois par nuit. Même sans traitement hormonal par le passé, je n'avais jamais vécu des suées nocturnes d'une telle ampleur.
Pendant l'été, j'ai été victime à plusieurs reprises d'épisodes de céphalées combinant maux de ventre et baisse de la vue.
Le 30 août 2022, j’ai réalisé une échographie pelvienne et une radio du bassin. L’implant droit n’étant pas nettement visible, un scanner a été réalisé en complément.
Les examens ont montré que les deux implants avaient migré, le droit "dans la portion ampullaire", c'est-à-dire en partie à l'intérieur de l'utérus, le gauche dans la portion" interstielle et infudibulaire", c'est-à-dire à l'extrémité de la trompe.
La piste de l’endométriose profonde a en revanche été écartée par cet examen.
Le 31 août 2022, j’ai décidé de réaliser un signalement de matériovigilance à l’ANSM, enregistré sous la référence 20220831083347715.
J’ai également pris contact avec l’association RESIST pour avoir de l’aide quant à la décision difficile de l’hystérectomie. Le 1er septembre, j’ai décidé de prendre une adhésion, et j'ai été enregistrée sous le numéro** 4057, **ce qui correspond probablement au nombre de femmes qui ont rejoint RESIST à cette date.
Cette adhésion m’a permis de rentrer en contact avec plusieurs femmes qui ont subi cette intervention et de pouvoir échanger sur les différents désagréments rencontrés.
J’ai ainsi découvert que les symptômes dont je souffrais sont partagés par un grand nombre de femmes qui se plaignent des effets indésirables des implants.
L'accompagnement sans faille par les bénévoles de cette association, qui ont régulièrement répondu à mes courriels, avec lesquels j'ai pu avoir des échanges téléphoniques, a constitué un soutien moral absolument indispensable pour tenir bon, pour se sentir moins seule et pour effectuer les bons choix.
C'est sur leurs conseils que j’ai fait effectuer une recherche d’intoxication aux métaux lourds.
Le 09 septembre 2022, j’ai réalisé un prélèvement de cheveux que j’ai envoyé au laboratoire ToxSeek.
Les résultats partiels me sont parvenus le 04 octobre 2022, accompagnés d’un mail d’explication dont voici un extrait : « Après observation des premiers résultats d’analyses dans le cadre de l’étude Research-DMI, il apparaît que plus de 70% des résultats présentent un profil d’intoxication chronique par les métaux positifs (présence de 2 à 21 métaux dans les classifications métaux lourds, potentiellement toxiques et/ou terres rares). Ces profils d’intoxication différents en fonction de plusieurs critères (implantation/explantation, symptomatologie…). Ces profils pourront attester d’une intoxication chronique ou d’une hypersensibilité aux métaux.»
D’après cette étude, quatre métaux se trouvent en quantité importante dans mon organisme et pourraient participer à une perturbation endocrinienne : l’argent, le tellure, le mercure et l’étain.
En poursuivant mes recherches sur la composition des implants, j'ai découvert que les soudures étaient composées d'un alliage d'argent et d'étain, les deux métaux qui se trouvaient en quantité préoccupante dans mon échantillon de cheveux. En raison de la migration des deux implants, une "corrosion galvanique" pourrait parfaitement s'être produite, provoquant les symptômes en cascade, à partir du moment où les métaux se sont dispersés dans mes organes et dans mon corps.
Ana Maria Trunfio Sfarghiu, chargée de recherche CNRS au laboratoire LaMCoS précise d'ailleurs que l'organoétain est un neurotoxique qui se retrouve dans le cerveau des femmes implantées se plaignant d'effets indésirables variés. (voir le site)
Comme l’arrêt des hormones n’a rien changé aux douleurs, à la fatigue chronique et aux épisodes de saignements, et en craignant que je puisse moi aussi être victime d’une intoxication à l’organoétain, j’ai décidé de réaliser l’opération proposée par le docteur L.
Le dernier mois d'attente m'a semblé interminable.
Les suées nocturnes ont pris des proportions invraisemblables. Plusieurs fois par nuit, je me réveillais complètement trempée de sueur, au niveau de la poitrine et dans le dos.
Les dernières semaines, les vertiges ont augmenté en intensité. Un jour j'ai été prise de nausées au lycée en descendant les escaliers après avoir échangé avec une amie qui fumait une cigarette. Je suis rentrée chez moi tant bien que mal et arrivée à la maison, j'ai vomi.
Le 09 novembre 2002, j’ai enfin pu avoir recours à une hystérectomie subtotale avec salpingectomie bilatérale par cœlioscopie, assortie d'un arrêt de travail d'un mois et de deux mois d'arrêt de sport.
Cette intervention, ainsi que les nombreux examens réalisés au cours des deux dernières années, ont occasionné des frais importants.
Par exemple, les dépassements d'honoraires de mon chirurgien s'élevaient à 1000 €, ceux de l'anesthésiste après négociation à 250 €. Manque de chance, je suis professeur et ma mutuelle, la MGEN, rembourse très mal les dépassements d'honoraires. J'aurais pu tenter de trouver un autre chirurgien, mais il m'avait été recommandé par mon gynécologue et par plusieurs autres victimes.
En effet, l'opération s'est très bien déroulée, même si elle reste lourde de conséquences sur le plan moral. Ce n'est pas pour rien que certaines victimes la considèrent comme une véritable mutilation.
Pour celles qui hésitent, voici ce que je peux dire pour les rassurer malgré tout.
La douleur est vive pendant quelques jours. Les mouvements sont difficiles, il faut se faire aider. La fatigue est importante. J'ai l'impression de me traîner encore quinze jours après, et le mois d'arrêt ne sera pas de trop.
Par contre, en ce qui me concerne, il y a eu un petit miracle. La douleur principale, cette sensation permanente d’avoir un clou qui me transperçait l’abdomen a totalement disparu alors que je la ressentais jour et nuit depuis trois ans.
Les suées nocturnes qui étaient apparues depuis un mois et dont je me réveillais hagarde et trempée se sont également dissipées du jour au lendemain.
J'ai également la sensation étrange d'un voile qui aurait été enlevé au niveau du crâne. Mes maux de tête ont cessé, ma vue ne devient plus floue quand je consulte mon téléphone.
Mon calvaire de trois ans au moins serait peut-être terminé ?
J’ignore aujourd’hui si tous les symptômes vont disparaître ainsi. Qu'en sera-t-il de l’intoxication à l'organoétain et des différents organes dans lesquels les métaux lourds se sont répandus ?
J'ai écrit au service de protection juridique de la MAIF qui m'a engagée à porter cette situation devant la justice.
Or, lorsque j'ai contacté le cabinet dante-avocats, qui soutient les victimes des implants ESSURE, j'ai eu la surprise d'apprendre que mon dossier allait être mis en attente.
Figurez-vous qu'actuellement, les experts de Bayer sont parvenus à établir une absence totale de lien entre les implants et les symptômes vécus par les victimes.
Les preuves ne seraient pas suffisantes !
Les centaines de femmes qui relatent invariablement des récits similaires ne sont ainsi pas prises au sérieux.
Alors, ne nous décourageons pas, montrons-leur au contraire que nous sommes chaque jour un peu plus nombreuses à faire entendre notre voix pour faire reconnaître nos préjudices et faire plier cette odieuse entreprise.
Témoignage de Lili (novembre 2022)
Et voilà, hier je fêtais mon 1 an de retrait des Essure !
Donc après 11 ans de désert de diagnostics face :
  • aux  plaques de gratouilles,
  • aux batteries à 0% nécessitant de se coucher à même le plancher, la pelouse ou le béton suivant le moment où ça se produisait et ce, sans notification pour prévoir le coussin ;-),
  • aux saignements vampiriques,
  • à l'effet Dory ou total Reset qui a été mon plus sévère symptôme,
  • à une paresthésie au visage,
  • aux FirePic,
  • à l'effet de fatigue type " je tracte 3 immeubles" ou  "j'ai 99 ans !",
  • à l'humeur digne d'un Dr Jekyll et M. Hyde,
  • à l'usine intestinale révoltée,
  • à une vue qui ne veut pas faire la mise au point et qui chute tout les 6/8 mois…
Et bien après la découverte du cadeau Essure® suite à un bouche à oreille des plus improbables, la chute face à la fuite du soutien médical pour mettre en œuvre, les recherches sur la toile, les lectures des témoignages, des pistes, des pour, des contre… Après avoir pleuré, hurlé, réfléchi, compris, accepté, trouvé, programmé et sauté le pas…
Voilà, 1 an est passé et depuis il ne me reste en symptômes que : la vue, la mémoire qui est quand même en évolution positive (je suis partie d'un désert à un paysage flouté ou comme j'aime à dire un bol d'eau à un bouillon avec une boulette de viande et une pâte qui se promène :-), au fil du temps ça reprend place avec des remontées de souvenirs qui chamboulent un peu la bestiole, car les émotions sont livrées avec et surtout ça remonte d'un vide et revient à la conscience !), le cher Raynaud* n'avait pas donné signe en début d'année et là il vient à nouveau, paresthésie au visage.
Je peux dire que le retrait m'a permis de stopper la chute, de souffler, de retrouver des moments de vie normaux. Le présent et le futur est teinté de l'attente des recherches, des découvertes sur l'incidence de la présence de ces métaux lourds sur le long terme. 
Le chemin a été coloré de hauts et de bas car on est bousculée entre nos attentes, nos prises de consciences, ce que nous avons supporté, le non-soutien, les incidences, la non prise en compte, mais au final on sort d'une ornière et même si nos pieds sont encore alourdis ils avancent plus légers et éveillés sur le respect que l'on se doit à nous-même. Donc plus de "c'est votre âge, vous êtes une femme/mère/employée/sportive/accidentée/etc." et autres excuses pour finalement ne pas avoir de diagnostic. 
 
Voilà, pour moi retrait positif. Bon chemin à vous toutes. ;-)
* Phénomène de Raynaud : trouble de la circulation du sang se manifestant surtout au niveau des doigts
Témoignage de Y.
(novembre 2022)
  
Bonsoir, je vais mettre exactement ce qui m'est arrivé… 
Pour moi c'est difficile à croire que ce soit ses implants la cause de mes soucis pour le simple fait que l'âge la fatigue et le mental nous pousse à dire que c'est la vieillesse et le fait d'avoir abusé jeune d'alcool ou cigarette, ne pas avoir fait attention à son corps… 
Quelque part je refuse au fond de moi que cette soit disant ligature de trompe puisse être a l'origine de mes problèmes de santé qui au fil du temps se détériore.. 
Rien que de savoir qu'une essure est dans mon utérus au lieu d'être dans ma trompe gauche me rend nerveuse…
Mon histoire : 
Depuis décembre 2014 je suis porteuse d'essures, aujourd'hui je viens de découvrir qu'un des essure se trouve dans la cavité utérine et je ne sais pas depuis combien de temps celui de gauche, et je ne sais pas comment celui-ci a pu partir de la trompe.
Et je viens finalement de comprendre pourquoi depuis quelques années ma santé s'aggravent, j'ai des vertiges, une très grande fatigue, des problèmes de conduite sur plus de 5 kilomètres, ou je suis incapable de me concentrer ou même de gérer physiologiquement et psychologiquement, la concentration se perd comme ci j'étais inapte à la conduite, mon coté gauche se fige, des céphalées se produisent, des troubles du sommeil, des nevralgies cervicales (IRM hernie discale) tout mon bras gauche se fige ensuite le nerf qui passe tout le long jusque mon petit doigt (les deux derniers doigts) se comprime se qui rend mon bras faible des fourmillements dans le bout des doigts, tout mon coté gauche devient faible, des douleurs articulaires et musculaires, des pertes de sang qui persistent dans le temps, des céphalées à répétitions, des vertiges qui apparaissent à n'importe quel moment de la journée… Pendant plus d'un an j'ai cherché pourquoi j'avais tous ces symptômes…
J'ai consulté une orthoptiste pendant plusieurs mois, passé un IRM cérébral (rien) et cervical (hernie discale cervicale gauche), radio de la colonne vertébrale (colonne trop droite), consulté une neurologue (électromyogramme parfait), consulter une chirurgien spécialiste du rachis (infiltration de corticoïde réalisée mais rien n'a changé), plusieurs sciatiques, problème de lombaires bloqués (quand ce n'est pas la cervicale se sont les lombaires difficile de faire du renforcement), kinésithérapeute que je consulte toutes les semaines pour ma cervicale et mes lombaires, j'ai un un problème parodontal que je n'avais pas avant, j'ai eu une extraction de 8 dents le 10 octobre 2022, j'ai un rendez vous prévu en décembre pour un deuxième avis médical sur une éventuelle opération de ma hernie discale à la cervicale… je suis tributaire de mon mari pour m'emmener à mes rendez-vous…  J'ai vraiment tout fait, je n'ai rien lâché pour comprendre pourquoi tous ces symptômes persistent…
 
Sans résultats… En aparté : "Ah si un résultat : me faire passer pour une folle en essayant de me donner des antidépresseurs en me disant que c'était psychologique… Et pourtant j'ai des preuves médicales dont des examens, et des séances de kiné toutes les semaines... C'est beaucoup plus facile de coller ce genre de médicament qui empire l'état d'une personne que de trouver les réelles raisons de tous ces faits qui n'ont fait que s'empirer, j'ai résisté et lutté (combien en sont capable ?).
Je viens d'être licenciée pour inaptitude physique du à tous ces faits depuis plus d'un an, interdiction de porter des charges lourdes, les gestes répétitifs, la manutention… Mais rien ne change, je suis toujours fatiguée, j'ai toujours des vertiges et toujours les mêmes problèmes physiques et physiologiques…
Aujourd'hui j'ai envie de pleurer, car enfin je vais pouvoir mettre un 'mot' a tout ce qui m'est arrivé, les essures... Ça m'a pourri ma vie… 
Voilà…

Bernard, mari de Lola, témoigne

(Novembre 2022)

 

Bonjour 

Où sont les femmes ? Patrick Juvet 1977

Contraception ESSURE en 2022, Où sont les hommes ?

 

Je lis pratiquement tous les jours depuis 2 ans des témoignages, souvent les mêmes, de toutes ces femmes, nos femmes qui en toute confiance ont laissé la technologie et la médecine prendre en charge leurs corps pour quelques minutes.

 

Leurs vies, nos vies, ne seront plus jamais comme avant pour longtemps. 

 

Je ne vais pas énumérer toutes vos souffrances, vous le faites avec tant de dignité, de courage.

 

Je suis un homme, un mari, un couple, une équipe.

Voilà, on va pouvoir s’aimer et faire l’amour à volonté en toute sérénité, au départ c’était le deal.

 

A l’arrivée, vous seules les femmes en payaient le prix cher et pourtant on dit que la santé ça n’a pas de prix.

Pire, pour certaines, elles ont tout perdu, leur famille, leur couple, leur travail…

 

Elles n’avaient rien demandé de tout ça, pire elles se retrouvent devant une errance médicale où personne ne les écoute et peine à les croire.

 

Je suis admiratif devant toute cette énergie de toutes ces femmes pour faire bouger les choses.

 

Après avoir lu, «au mépris du corps des femmes le scandale des implants Essure», le maître mot pour progresser, avancer tous les jours, c’est, trouver la « causalité »

 

Avec ce témoignage, mon objectif les filles, ce n’est pas de recevoir des cœurs  ou des j’aime   mais de partager un maximum avec vos bons hommes !! Et plus si affinités !! pour qu’ils se manifestent aussi par leurs témoignages sur cette page.

 

J’ai pu constater, à mon premier café rencontre, qu’une présence masculine était importante.

 

 

Comme dirait quelqu’un «LES MECS ON COMPTE SUR VOUS»

 

Bernard

Sandrine adresse un courrier au Ministre de la Santé

(mai 2022)

 

Bonjour Monsieur Le Ministre,

 

Je me permets de vous écrire afin de vous faire part d’une situation qui me pose question.

 

En janvier 2016, je me suis fait implanter un dispositif de contraception "Essure".

 

L’année dernière j’ai fait des recherches sur internet pour en savoir un peu plus sur ceux-ci car depuis 5/6 ans je ne me reconnais plus. Cela pourrait donner à sourire mais quoiqu’il en soit depuis cette période je suis de plus en plus fatiguée, énervée et ayant des troubles du langage et de la concentration et bien d’autres soucis.

 

Suite à ses recherches je découvre que ce dispositif de contraception a été sorti du marché et interdit de commercialisation en 2018. Un décret a même été publié pour réglementer l’explantation de ce dispositif. Une fiche d’information aux patientes a même été éditée.

 

Porteuse de ce dispositif, je déplore que nous n’ayons pas été informées directement. Mon médecin traitant n’était même pas informé que j’en étais porteuse !

 

À la lecture des effets indésirables, j’ai pu ENFIN mettre des MOTS SUR MES MAUX.

 

Loin de moi d’incriminer ce dispositif sans un minimum de vérification. J’ai donc décidé d’en parler à mon médecin. Sa réponse m’a laissé pantoise ! En gros, vous êtes régulièrement fatiguée, c’est dans ma tête ! En gros je suis folle.

 

Direction ma gynécologue ! Et de 2 ! La solution proposée : Ablation totale de l’utérus !

 

Je suis restée sans voix, outrée ! Je demande juste une radio de mon utérus afin de vérifier qu’ils sont toujours au même endroit et je demandais aussi un test cutanée d’allergie aux métaux.

 

Je ne comprends pas la manière dont nous sommes traitées. Juste un "morceau de bidoche" trop vieille et juste à jeter à la poubelle ! Je suis indignée !

 

Voilà je tenais à vous signaler ce fait. Si vous avez pris la décision de l’arrêt de commercialisation de ce dispositif, c’est que vous avez considéré qu’il existait, peut-être des causes à effets ! Je vous en remercie par ailleurs.

 

Mais malheureusement je considère que la façon dont nous sommes traitées n’est pas digne de notre société civilisée. La France a tout de même un système de santé avant-gardiste et de qualité. Mais malheureusement la bienveillance à l’égard de la Femme et de son corps, n’est pas encore un sujet d’équité.

 

Vous remerciant de l’attention que vous porterez à mon courrier, je vous prie d’agréer Monsieur Le Ministre, mes salutations distinguées.

 

Cordialement

Mme Sandrine X

Témoignage de Nadine
(mai 2022)
  
Je souhaite faire un témoignage de mon expérience, avant pendant et après explantation de mes ESSURES. J'ai, en effet été implantée en 2015,après la naissance de mon 4eme. Selon ma gynéco, les ESSURES c'était mieux, plus pratique, que la ligature des trompes. Je ne me suis pas posée la moindre question à ce sujet.
 
J'ai à partir de là eu diverses pathologies, d'ordre ORL, neurologique, articulaire, fatigue, essoufflement, photosensibilité, souvent fatiguée etc... A chaque fois des examens étaient effectués, et jamais rien n'était diagnostiqué. J'ai toujours entendu dire " Madame, vous êtes dépressive, surmenée, ou en pré ménopause". Mon médecin traitant, n'a JAMAIS fait le moindre lien de cause à effet. Pourtant il me suis depuis 2009. Des discours décourageants. C'est vrai, je ne pensais pas qu'à partir de 43 ans j'étais déjà, vieille.
  
C'est en janvier 2021 que je me tourne vers un médecin du sport, ne pouvant plus pratiquer de manière raisonnable course à pied, vélo et équitation (je suis par ailleurs monitrice EQUI handi, et porter des personnes invalides est devenu un calvaire). Ce médecin me fait faire des batteries d'examens sanguins, densitométrie, radio du bassin etc... Puis il me dit " mais Madame, vous avez des ESSURES, qu'allez vous faire ? "
  
J'apprenais donc que peut-être ces ESSURES étaient à l'origine de quelques uns de mes maux. Dès lors, j'ai contacté le chirurgien qui me les avait posé, puis d'autres gynécos... on m'a toujours répondu " on peut les enlever, c'est votre choix, peut être ça ira mieux, peut être pas ". Jamais la moindre bienveillance ni réelle écoute. Enfin, j'ai pris mon courage à deux mains, et, avec mon mari, nous avons consulté ma gynéco. Elle était étonnée que nous n'ayons pas reçu un courrier soit disant envoyé à toutes les porteuses d'ESSURES avertissant que des symptômes liés peuvent apparaître et, qu'il était conseillé d'en parler à un médecin. Mon discours, je le vois est chaotique, un peu comme mon parcours, nos parcours à nous toutes. 
  
Bref, un RDV a été pris à l'HFME, avec un Professeur qui, lui, nous a entendu, écouté, conseillé. Cela a été une première libération. Puis le 28 mars 2022, explantation par cœlioscopie, retrait trompes utérus et col. Bon certes j'ai eu le droit à une complication, plaie à la vessie et donc 2e intervention sous anesthésie générale encore le 31 mars 2022. Dur. Mais bon. Dès le retour à la maison, je me suis sentie mieux. Il est probablement trop tôt pour s'en réjouir, et pourtant, à priori déjà pas de sensibilité au soleil, pas de douleurs sous les pieds au levé, pas de problème d'élocution. Coïncidence ou pas, je me sens libérée d'un bout de fardeau. En espérant que le mal ayant été fait ne continue pas de s'étendre, voir qu'il se résorbe petit à petit. L'avenir nous le dira.
  
Je suis heureuse de les avoir enlevé, et, ne regrette pas mon choix. Merci de m'avoir lu. Cela fait du bien de s'adresser à des femmes qui ,malheureusement, savent de quoi je parle.
  
PS : il faut savoir aussi que mon mari a dû prendre des jours de congés pour que je puisse aller aux différentes consultations et pour m'y accompagner car les transports ne sont pas pris en charge ! même pour le retrait de la sonde. Moi, je n'ai pas pu travailler à plusieurs reprises, vertiges etc... Pendant ma semaine à l’hôpital la gestion de la vie de famille de la maison a été exténuante. Donc " merci BAYER " de nous avoir volé notre santé, notre temps et notre budget !

Témoignage de Nadine (La Réunion)

(février 2022)

 

Bonjour,

je suis d'origine Réunionnaise j'ai 5 enfants et j'ai décidé de me ligaturer après 2 fausses couches.

 

Le gynécologue m'a proposé le méthode ESSURE, bon j'ai accepté car je ne voulais plus d'enfants j'étais fatiguée d'être sur un lit d'hôpital, après 1 aspiration et 1 curetage.

Cela s'est fait même pas en 1 mois voilà je suis ligaturée ESSURE c'était en 2010.

 

Bref contente car j'étais persuadée que tout sera fini plus d'inquiétudes. Un poids en moins au lieu de continuer prendre la pilule et dès fois il y a des oublis.

 

Depuis longtemps avant j'avais mes règles je n'ai jamais senti de douleurs, mais après cette pose D'ESSURE les problèmes ont commencé.

J'avais de grosses douleurs pendant mes règles, ça coulait comme une rivière, mes jambes étaient lourdes, je ne pouvais plus lever mes pieds pour marcher cela devenaient handicapant pour se déplacer et surtout je travaillais, mon fondement ou cette descente vaginale je le sentais en moi vers le bas si je restais debout longtemps et si je me deplaçais. C'était infernal mais j'avais bien pensé que ce petit truc que j'ai mis ESSURE me faisait ça car j'ai retourné chez mon gynéco et il m'a dit que c'était normal.

Pour moi non, cela à duré 2 ans puis un jour je n'en pouvais plus j'ai contacté un autre gynécologue une femme qui a pris le problème au sérieux car mes règles ne s'arrêtaient plus même avec les médicaments qu'elle m'a donnés n'a pas pu les arrêter. Elle m'a donné un courrier pour voir un autre gynécologue qui a accepté d'enlever ESSURE et bien sûr mon utérus les trompes etc.... Ben j'ai accepté j'avais pas le choix.

Et cela fait 10 ans. J'ai aussi eu d'autres symptômes avec ESSURE: j'ai beaucoup mal à parler je bégaye, je réfléchis avant parler, j'entends très mal même de près je fais répéter plusieurs fois, mes dents se sont déchaussées je porte un dentier, j'ai dû porter des lunettes j'ai beaucoup douleurs dos surtout lombaire, j'ai pris beaucoup du poids et surtout au niveau du ventre qui reste gonflée depuis on dirait une femme enceinte et bien d'autres encore...

Témoignage de Tania

(mai 2021)

 

Tout a démarré début 2014. Je ne tolérais plus aucun contraceptif et ne souhaitais plus avoir d'enfant. 38 ans à ce moment-là et trop jeune selon mon gynéco pour une ligature des trompes, j'ai néanmoins réussi à le convaincre, il devait m'opérer juste avant de prendre sa retraite. Il m'a parlé d'un nouveau dispositif qui selon lui était mieux qu'une ligature classique, après avoir entendu ses arguments j'ai été d'accord pour qu'il me pose les implants Essure. Je ne me suis pas plus renseignée que ça sur ces implants car je faisais totalement confiance à mon médecin qui me suivait depuis près de 20 ans, cela a été ma première erreur... 

 

Au départ tout allait bien, la pose s'est très bien passée, le suivi aussi, aucun problème. Puis environ 6 mois après j'ai commencé à avoir des règles de plus en plus douloureuses et à la limite de l'hémorragie, les cycles se sont bientôt dégradés aussi au niveau de la durée. Cela me surprenait car auparavant j'avais des règles "normales" sans douleurs, qui ne duraient que quelques jours mais j'ai mis ça sur le fait d'avoir fait nécroser mes trompes. J'ai fini par m'y faire en pensant que c'était "normal" mais je redoutais cette période tous les mois. Ensuite ont suivi progressivement d'autres choses bizarres inexpliquées médicalement comme des douleurs pendant les rapports, des douleurs dans les seins, des douleurs musculaires et articulaires (légères au départ) il n'y avait pas de raisons a priori. Pour les TMS (Troubles musculo-squelettiques) je pensais que c'était lié à mon travail puisque je suis devant un ordinateur toute la journée. J'allais régulièrement chez mon ostéopathe qui arrivait à me soulager mais de moins en moins longtemps. 

 

Mon mari m'a demandé un jour si je ne pensais pas que ces problèmes étaient liés aux implants mais je ne voyais pas pourquoi ce serait le cas. J'en avais discuté avec mon gynéco et pour lui il ne pouvait y avoir aucun lien, puis il a pris sa retraite. Fin 2017 j'ai dû aller voir une sage-femme pour un souci de périnée, et c'est elle qui m'a mis la puce à l'oreille concernant les Essure, elle en avait entendu parler. Et là je suis tombée de haut, je découvrais l'existence de l'association RESIST et surtout le carnage (il n'y a pas d'autre mot pour moi) que ces implants ont causé.  

 

J'ai donc essayé de trouver un gynéco qui pourrait m'aider, mais en trouver un bon n'est pas si simple !! J'en ai vu plusieurs qui m'ont raconté n'importe quoi, on a même voulu me brûler l'endomètre alors que c'est contre-indiqué quand on porte des Essure, heureusement que j'ai dit non. On m'a parlé de préménopause et j'en passe, on m'a prescrit des traitements hormonaux qui n'ont servi à rien du tout. J'ai donc décidé d'arrêter de chercher car j'en avais assez et je ne trouvais aucun médecin efficace. La vie a suivi son cours et insidieusement au fil des années j'ai eu de plus en plus de symptômes, et je ne savais plus quoi penser, était-ce vraiment lié à ces implants ou non ? 

 

En 2019 j'ai quand même voulu avoir l'avis d'un médecin spécialisé dans les Essure mais je n'étais pas prête psychologiquement à ce qu'il me proposait, l'hystérectomie + salpingectomie, et j'avais tellement l'habitude de tous mes maux au final que je suis restée comme ça en voyant mon état continuer à se dégrader et en me demandant s'il était vraiment possible que ces ressorts soient responsables de mon état. 

 

Tout cela impactait ma vie de couple aussi, car je me sentais comme une femme de 80 ans, j'avais des sautes d'humeur incroyables par moments, sans aucune raison je passais du rire aux larmes et vice-versa, ma libido devenait de plus en plus capricieuse aussi, bref on se retrouve seule et incomprise, même si l'entourage proche fait tout ce qu'il peut pour nous, psychologiquement c'est très dur de supporter tout ça.  

 

Début 2020 je trouve enfin un gynéco à l'écoute et qui me paraît savoir de quoi il parle, je reste donc chez lui. Il m'avait parlé aussi de l'hystérectomie pour me soulager et avait entendu d'autres femmes implantées avec des symptômes similaires aux miens, mais lui aussi me disait que médicalement on ne pouvait pas faire le rapprochement. 

 

Mon bilan fin 2020 était le suivant (je ne peux pas détailler tous mes effets secondaires car il y en avait trop, je vais juste citer les plus handicapants pour moi à ce moment-là : pesanteur pelvienne constante, règles de plus en plus douloureuses et hémorragiques, douleurs pendant les rapports (hors rapports aussi d'ailleurs) de plus en plus fréquentes, très fortes douleurs musculaires et articulaires, perte de la mémoire et de la concentration, et surtout une fatigue chronique que je traînais en fait depuis plusieurs années et que même des nuits de 9h ne réglaient pas, une vraie larve au quotidien. Le déclic a été en novembre 2020, je pensais avoir une infection urinaire car je ressentais des brûlures vaginales internes mais une fois de plus aucune raison médicale à ça. J'ai passé 2 mois à tester des traitements qui ne servaient à rien et en plus je commençais à avoir des palpitations cardiaques de plus en plus fréquentes ainsi qu'un essoufflement persistant même sans aucun effort, là je commençais vraiment à m'inquiéter... En février 2021 mon gynéco me dit que j'ai une adénomyose, et après en avoir longuement discuté ensemble nous programmons l'intervention, il m'a juste laissé les ovaires pour que je ne sois pas ménopausée. 

 

Mon opération a eu lieu le 30/04/21 par coelioscopie et je regrette de ne pas avoir franchi le cap plus tôt, car j'ai ressenti du changement dès la salle de réveil, et je n'exagère pas. La pesanteur pelvienne constante a disparu d'un coup, ainsi que les douleurs au dos et aux lombaires et cervicales que j'avais en permanence depuis des mois et des mois. La fatigue aussi a disparu instantanément et je ne me suis plus sentie autant en forme depuis belle lurette, je ne sais même plus quand était la dernière fois à vrai dire ! Quant à mon essoufflement et mes palpitations c'est fini aussi, je ne sais pas comment l'expliquer mais je sens que mon cœur va bien. Je suis rentrée le soir même et aucune complication pendant l'opération. Depuis je me sens de mieux en mieux chaque jour, j'ai l'impression de revivre et ça fait un bien fou ! Les douleurs post-opératoires sont minimes par rapport à ce à quoi je m'attendais, tout à fait gérables.

 

A toutes celles qui ne savent pas trop quoi en penser et qui ont peur de franchir ce cap, je ne dirais qu'une chose, arrêtez d'avoir peur et faites-vous explanter, vous ne pourrez que vous sentir mieux après. Avec le recul, je me demande comment j'ai fait pour supporter tout ça pendant si longtemps (7 ans), maintenant je reste confiante et j'espère que c'est vraiment fini mais je sens que je vais beaucoup mieux, je vous dirai ça d'ici quelques mois 

 

Courage à toutes, ensemble nous sommes plus fortes face à ce marasme médical...

Témoignage de Séverine (Ain)

(février 2021) 

 

Je lis vos témoignages et mon cœur s’emballe…  Vos combats relèvent de l’irréel…  J’admire votre force, votre courage. 

 

20 juin 2013 : le jour où tout a changé…  Pourtant, ces implants ESSURES®, on me les a vendus comme du rêve ! 

 

Les ligatures de trompes étaient un acte chirurgical trop lourd et trop coûteux donc la seule option que l’on m’ait proposée était ces implants révolutionnaires.  Après quatre enfants, un stérilet M+++ que j’ai difficilement supporté, j’ai accepté cette solution miracle.

 

Le temps de la libération était venu.

La pose des implants s’est faite sans problème.  J’ai pu assister à l’acte par écran interposé.  J’étais sereine et confiante.

 

Les premiers temps, ma vie n’a pas changé…  

 

Puis les premiers signes « bizarres » sont apparus avec notamment un épisode acnéique purulent sur le dos…  J’ai mis 6 mois à m’en débarrasser.  Puis mes cycles se sont raccourcis et devenu plus douloureux.  15 jours avant mes lunes, mon ventre était tendu, mes seins turgescents, douloureux et intouchables.  Mes règles sont devenues plus abondantes

 

J’ai commencé à souffrir de plus en plus du dos et de sciatiques sur une pathologie ancienne…  Mais tout s’est dégradé rapidement.  Une bursite à la hanche d’abord, des douleurs aux genoux ensuite…  Ma descente aux enfers était uniquement tournée vers mon dos.  En 2019, j’ai subi une arthrodèse qui m’a permis de garder mes jambes (ouf, le fauteuil, ce n’est pas port tout de suite…) 

 

Un an après cette épreuve, je retrouvais enfin un semblant de vie mais très vite de nouvelles douleurs sont apparues : épines calcanéennes aux deux pieds, douleurs articulaires au niveau des chevilles, genoux et hanches…  Rage de dents…  Et le dos, bien sûr.  Je ne parle pas de cette fatigue constante que je mettais sur le dos,  ainsi que mon incapacité à travailler à temps complet.  Bref, au sortir du lit ou du canapé, on dirait une mamy…  Une jeune mamy de 45 ans ! 

 

J’ai décidé d’arrêter de faire l ‘autruche et ce n’est pas sans le soutien et les alertes d’une amie si précieuse et récemment explantée… (mais ça, c’est une autre histoire). 

 

Mon rendez-vous chez le chirurgien est pris, j’attends les résultats de ma prise de sang dans laquelle on recherche la présence de nickel et étain…

 

Mais depuis mes dernières règles (hémorragiques), des ganglions douloureux sont apparus dans l’aine…  Depuis quelques jours la fièvre m’envahit la nuit…  J’attends mardi pour passer une échographie abdominale et surtout j’attends impatiemment le jour où on va me libérer de cette « douce empoisonneuse ».

 

Merci à R.E.S.I.S.T. d’être là !

Témoignage de Virginie (Aude)
(janvier 2021)

 

Le 15 janvier 2021, ça fait un an...

 

Une ablation de l'utérus et des trompes m'a enfin débarrassée de ces maudits implants Essure qui m'ont volé 3 ans de ma vie !

A 39 ans, j'étais à la recherche d'une contraception sans hormone. J'avais opté pour une ligature des trompes... Quelques jours avant mon rendez-vous avec ma gynéco, j'ai entendu parlé des implants Essure. J'ai donc posé des questions à ce sujet, cette contraception m'a semblé idéale, plus d'hormones, pas de chirurgie... Restait à régler le problème de l'allergie au nickel : ma gynéco me conseille de faire le test « du bouton de jean » : porter un jean à même la peau et contrôler qu'aucune rougeur n’apparaît à l'endroit où la peau est en contact avec le bouton... Verdict pour moi, aucune rougeur, j'opte donc pour cette solution.

 

Le rendez-vous est pris, ma gynéco me posera les Essure sous anesthésie générale en ambulatoire en novembre 2014.

 

Je suis juste ravie de ma nouvelle contraception, j'en parle à toutes mes amies et présente cela comme La contraception idéale.

 

En janvier 2015, j'ai une tension élevée, je fais un bilan cardio mais rien...

 

En janvier 2016, j'ai d'importantes douleurs dans la nuque et l'épaule. Je passe une radio et un arthroscanner, mais rien…

 

En juin 2017, je ressens de multiples douleurs au niveau du ventre (constipation, cystites …), je passe une échographie, une endoscopie et une coloscopie, mais rien de spéciale, le gastroentérologue commence à me parler de syndrome du côlon irritable...

 

Les douleurs et l'inconfort digestif s'installent de manière chronique : digestion lente et douloureuse, ventre très gonflé, impression d'avoir une pierre dans le bas ventre, constipation, crises hémorroïdaires et même thrombose.

 

Je ne peux plus boire d'alcool, au-delà de 2 verres je vomis pendant des heures, j'ai des vertiges, des migraines atroces, je ne tiens pas sur mes jambes...

 

Quelquefois les douleurs digestives sont si fortes que je suis obligée de rester coucher, les douleurs envahissent la cage thoracique et irradient dans le bras gauche...

 

En 2018, je cherche une alimentation qui irrite le moins possible mon colon, je pers 6 kg en 2 ans...

 

Les « crises » s'accélèrent, elles surviennent toujours de manière aléatoires mais sont de plus en plus rapprochées. Les infections urinaires et autres réjouissances gynécologiques ne me quittent plus, je suis épuisée le matin dès le réveil. J'ai toujours froid (pieds et mains gelées), je suis prise de crise de tremblements.

 

Des saignements entre mes règles apparaissent de façon totalement anarchique, des saignements surviennent pendant les rapports... « Rien de grave madame, sûrement la pré ménopause... »

 

Des douleurs articulaires s'installent également (hanches, genoux, doigts), des douleurs lombaires me réveillent le nuit. Je dors de plus en plus mais ne récupère plus.

 

Quand je vais consulter pour mes cystites je fais part de tous mes autres symptômes et surtout de cette abominable fatigue mais je ne suis pas entendue, je repars avec un énième antibiotique mais le médecin ne se penche jamais sur mon état général.

 

Tous ces symptômes sont de plus en plus handicapants au quotidien. Je suis enseignante, ma fatigue hors norme et nuit à mon travail, j'appréhende la moindre journée de travail et ne parlons pas des sorties scolaires !!!

 

Ma vie privée s'en ressent également, l'idée de réserver la moindre sortie au resto, un week-end, des vacances, m'angoisse car j'ai toujours peur qu'une crise survienne. Mon état général est difficile à comprendre pour mon entourage, je perds totalement ma joie de vivre, je m’éteins un peu plus chaque jour...

 

Je commence à avoir peur, j'ai peut-être quelque chose de grave... Je décide de changer de médecin traitant pour tout reprendre à zéro. Je vois entre temps une sage-femme qui m'écoute, je suis désespérée, j'ai pris rendez-vous avec une gynéco mais il me faut attendre 6 mois, je ne tiendrai pas, je n'en peux plus... Je lui dis cette phrase : « j'ai l'impression d’être empoisonnée... ». Consulter une personne à l'écoute m'a fait du bien et me redonne un peu de force...

 

Je cherche sur internet, je tape tous mes symptômes dans Google (et il y en a beaucoup!!!!) et je tombe sur le site de l'association RESIST, tout s'éclaire, mes maux viennent des implants Essure.

 

J'en parle à mon nouveau médecin traitant qui ne connaît pas ce type d'implants mais qui prend le temps de s'y intéresser.

 

Je suis enfin en arrêt de travail !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

Au bout du rouleau et dans un état d'angoisse permanent, je passe 4 jours en médecine interne pour faire un bilan complet, mais comme d'habitude, rien !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!...

 

J'ai envie de hurler, je ne supporte plus d'entendre des médecins me dire que je n'ai rien, pire que je suis peut-être déprimée et que je devrais consulter un psychologue....

Je décide de me faire explanter, je suis désormais convaincue que mes maux viennent de là...

 

J'arrive avec mon très très épais dossier médical qui dit qu'après tous les examens médicaux subis je n'ai rien...

 

Ma gynéco m'entend, elle est d'accord avec ma décision, me comprend mais me dit que l'intervention ne servira peut-être à rien...

Rendez-vous avec la chirurgienne qui doit m'opérer, je viens pour discuter d'une salpingectomie et elle me parle hystérectomie... Je suis un peu sonnée, je demande à réfléchir...

 

L'association RESIST me met en contact avec des femmes ayant subi l'opération. Je ne suis plus seule !!!!!!

 

Je me reconnais mot pour mot dans les parcours du combattant de ces femmes...

 

Plus d'hésitation, j'accepte l’hystérectomie et la salpingectomie bilatérale.

 

J'insiste pour avoir une radio ASP avant l'intervention jusqu'à mon arrivée au bloc... J'attends de voir le visage de la chirurgienne qui doit m'opérer, mais je n'aurais pas cette chance car l'anesthésiste trop pressé m'endormira sans me prévenir avant...

 

1ère nuit sans trop de douleurs je m'attendais à pire... Le matin la douleur se réveille...On me met debout, une aide-soignante me demande si j'ai besoin d'aide pour prendre une douche, je dis oui mais sa collègue moins délicate répond qu'il s'agit « juste d 'une hystérectomie » et que je pourrais sonner en cas de problème...

 

Je suis sensée faire 1H30 de route de montagne pour repartir chez moi mais on me fait comprendre que je peux rentrer sans problème... Heureusement pour moi mes parents habitent à 10 minutes de l’hôpital, je vais pouvoir rester chez eux quelques jours... Jamais je n'aurais supporté 1H30 de route, c'est juste du délire !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

Malgré les douleurs post-opératoires, je sais que je vais déjà mieux !!!!!!!!!!!!!!!!

J'ai l'impression d'avoir les yeux grands ouverts sans fatigue, je n'ai plus mal sous le pied...

 

Un an après l’explantation, je peux parler du jour de cette intervention comme d'une renaissance ! Je n'étais donc pas folle !

 

Et oui, j'étais bien empoisonnée par les implants Essure du laboratoire BAYER !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Elle a bon dos la dépression, elle a bon dos la préménopause, il a bon dos le syndrome du côlon irritable !!!!

 

Les symptômes ressentis par les porteuses d'Essure sont tellement multiples et variés, comment faire pour établir un diagnostic ?

 

Écoutez les patientes !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

Avant d'aller mal, une patiente va bien, elle sent, elle sait si son état s'altère. Nous ne sommes pas folles, nous sommes VICTIMES ! Ces implants nous bousillent le corps et la vie !!!!

  

Aujourd'hui, même si ma vie est redevenue normale, j'ai encore des journées difficiles, avec des symptômes qui reviennent, de la fatigue mais les crises s'espacent.

 

Je ne remercierai jamais assez l'association RESIST et toutes ces magnifiques bénévoles !

 

Je ne remercierai jamais assez tous mes proches de m'avoir supportée alors que j'ai vécu comme un fantôme pendant trois ans ! 

Mon souhait pour 2021 ? Que toutes les femmes porteuses soient contactées et alertées, qu'on informe les médecins traitants de ce scandale afin qu'ils puissent venir en aide à leurs patientes et les ECOUTER...

 

Si vous avez pris le temps de me lire jusqu'au bout, merci de partager ...

Témoignage de Virginie (Bouches-du-Rhône)
55 ans. Implantée en décembre 2005 et explantée en janvier 2017 

(janvier 2021)

  

Voici de mes nouvelles 10 ans sous Essure et 4 ans après retrait...

  

Sous Essure, les problèmes sont allés crescendo. Les premières années, j'ai eu pleins de soucis que je n'avais jamais eu auparavant mais gérables malgré tout : malaises, vertiges, allergies en tout genre, nerf d’Arnold, tennis elbow, grosse entorse à la cheville qui s’est transformée en algodystrophie, 2 hernies discales aux cervicales...etc. 

Par contre, au bout de la septième année, mes soucis ont pris de l'ampleur car je n’avais plus une vie normale.

 

J’avais des douleurs articulaires et musculaires insupportables qui étaient devenues handicapantes puisqu'elles ne m’ont pas permis de continuer la randonnée que je pratiquais depuis plusieurs années, le ski et l'aquagym. Une fatigue ingérable m'obligeait à m’allonger plusieurs fois par jour, j'avais des allergies de plus en plus envahissantes, des otites séreuses avec perte d'audition, une capsulite à l'épaule droite, des sinusites impossibles à enrayer, une perte inquiétante de cheveux, un gros problème pour m'alimenter avec selles noires tous les matins au lever à jeun, et surtout, des démangeaisons anales très désagréables !

 

Ce sont d'ailleurs ces dernières qui m'ont permises de faire la relation avec Essure, surtout lorsque j’ai vu sur internet que ces implants étaient à base de nickel alors que je suis allergique, et qu'il était justement préconisé de ne pas en mettre aux personnes comme moi.

 

Je suis donc retournée voir le gynécologue qui m'avait placé les Essure 7 ans auparavant à 130 km de chez moi (car j’avais déménagé entre temps). Ce Monsieur a été dans la compassion mais obtus dès qu'on parlait de son produit Essure. Me disant que cela ne pouvait pas venir de là et que je faisais forcément un candida albican avec les symptômes que je décrivais. 

 

Mais il m’a vu tellement dépitée ce jour-là, qu’il m’a proposé d’enlever les Essure si je le souhaitais car il savait faire (formé aux Pays Bas) et qu'il n'était pas là pour m'obliger à les garder. Par contre, lorsqu’il m’a informé que les Essure ne sont pas prévus pour être enlevés et qu'il fallait faire une hystérectomie, j’ai pris peur et j'ai préféré m'en tenir à son premier discours. J'ai aussi pensé à ce moment-là à mon entourage qui ne comprendrait sans doute pas que j'aille à l'encontre du diagnostic d'un spécialiste, préférant à la place une opération lourde avec hospitalisation loin de la maison. 

 

Mes analyses au candida Albican se sont révélées négatives. Je me suis alors beaucoup documentée pour essayer de comprendre par moi-même ce qu'il m'arrivait. Et c'est le livre du Docteur Michel Lallement qui m'a sauvé : "Les Clés de l'alimentation santé" car j'ai suivi tous ses bons conseils... 

 

Pour mes intolérances alimentaires, j’ai fait un test pendant une semaine en enlevant le lait et le gluten de mon alimentation pour me rendre compte que ça allait mieux. N’étant pas capable de continuer au-delà car trop contraignant pour moi, je me suis tournée vers un laboratoire spécialisé à Metz pour faire des analyses de sang pour repérer mes intolérances, me permettant ainsi d’exclure de mon alimentation tous les produits incriminés. Et petit à petit, j’ai réussi à refaire ma flore intestinale (sur plusieurs mois) à l'aide de pré et probiotiques et de Glutamine (acide aminé que prennent les sportifs contre la porosité intestinale). J'ai revu mon alimentation et je me suis tournée vers des produits non transformés et de préférence frais et bio (panier AMAP). 

 

Je me suis aussi “attaquée” aux métaux lourds et cochonneries en tout genre. J'ai entrepris un gros chantier chez mon dentiste pour enlever tous les métaux en bouche. J'avais 17 amalgames au mercure, 1 amalgame blanc à base de bisphénol A et des couronnes à base de Nickel/chrome. No comment ! 

 

J’ai fait la dépose de tous les amalgames au mercure suivant un protocole très précis pour éviter de m’intoxiquer un peu plus. Et j'ai tout remplacé par de la céramique. Le chantier a duré 3 ans, cela et m'a coûté une blinde ! Mais je n'ai jamais regretté ce choix car il m'a permis de commencer à voir le bout du tunnel. Et au passage, j'ai informé ma dentiste qui utilise depuis ce protocole.

 

Pour mes douleurs articulaires et musculaires, je suis allée consulter un rhumatologue sur les conseils de mon médecin cette fois. Il m'a fait faire une scintigraphie osseuse et il en est ressorti une piste inattendue : Un foyer infectieux au niveau de la mâchoire supérieure alors que mon dentiste n’avait rien vu sur ses radios classiques ! J'ai donc fini chez un Edodontiste qui a réussi à me rattraper 2 dents que j'allais perdre. 

 

Et mes 1ères analyses de sang ont révélé un facteur rhumatoïde bien positif fin 2012, que j'ai toujours depuis. 

 

Et puis est arrivé le 9 décembre 2016... Comme tous les matins, me voilà sur internet en train de lire les infos et j’ai vu la photo de Marielle KLEIN et le combat qu'elle menait contre les Essure. 

 

GROS TILT dans ma tête !!!! J'ai sauté sur mon téléphone et j'ai pris un premier RDV avec un chirurgien près de chez moi pour enlever ces poisons. Pour moi, cela ne faisait aucun doute, les Essure était la source de tous mes problèmes. Mais je me suis vite heurtée à un discours d'un autre siècle que je préfère taire au risque d'être grossière. J'ai donc très vite rappelé le gynécologue qui m'avait placé les Essure, qui a tout de suite été "OK" pour me les enlever puisque nous avions déjà eu la discussion quelques années auparavant. 

 

J’ai subi une salpingectomie bilatérale + hystérectomie subtotale sous coelio mais par ouverture laparotomie (sur mon ancienne césarienne). Les suites opératoires ont été très bonnes. Le travail a été fait proprement. Les ressorts ont été sortis entier sans les sortir des trompes de Fallope qui ont été sorties elles-mêmes entières. 

Sous Essure, j’ai été traité pendant un an au Plaquenil pour un Gougeront Sjorgen (que je n'avais finalement pas). 

 

Mon rhumato m’a ensuite parlé d’Arthrite Rhumatoïde car il était certain qu’elle allait pointer le bout de son nez. Et sept ans plus tard, juste avant de partir à la retraite, il m'a avoué que j’étais un mystère pour lui car rien ne se déclarait franchement et qu’il ne savait pas ce que j’avais ! Entre temps, j'avais quand même enlevé les métaux en bouche et les Essure. Et si au début il ne l'entendait pas, à force de discussion, il a fini par admettre qu'il y avait sans doute un lien. Surtout lorsqu'il a trouvé une autre patiente "mystère" comme moi dans sa patientèle qui avait Essure. Il l'a donc informée. 

 

J’ai aussi consulté un pneumologue à plusieurs reprises car j’avais des problèmes de souffle. J’ai consulté aussi un gastro-entérologue pour des problèmes de transit énormes et de reflux, les échographies revenaient RAS, j’ai aussi fait des échographies de la thyroïde durant toutes ces années et toujours RAS et je ne compte plus le nombre de scanner, IRM et radios pour mon squelette. 

 

Mon rhumato m'a envoyé en dernier recours chez deux grands spécialistes au CHU de Marseille. D'abord chez "The" spécialiste en médecine interne (Le docteur House de Marseille m'a t'il dit) qui m'a simplement dit après avoir écouté mon parcours : "je ne sais pas ce que vous attendez de moi car vous vous êtes soignée toute seule" ?!... J'ai cru à une mauvaise plaisanterie, mais mon mari qui m'accompagnait m'a remise sur les rails. Et après analyses, la conclusion reçue par courrier a été : "Vous n'avez pas de maladie auto-immune à ce jour".

 

Puis chez une grande spécialiste en rhumatologie qui m'a ouvertement dit qu'avoir gardé Essure aussi longtemps n'a pas joué en ma faveur et m'a suggéré de continuer le sport pour éviter de "manger" des anti-inflammatoires ou anti-douleurs car j'ai toujours refusé de le faire pour éviter de retomber dans les problèmes intestinaux.

 

J'ai été déclarée travailleur handicapé (à cause de mes problèmes de concentration et de douleurs) et j'ai fait le "choix" d'arrêter de travailler pour me soigner et profiter du reste de ma vie pour pouvoir m'occuper de ma famille.

 

Aujourd'hui cela fait 4 ans que j'ai enlevé ces poisons d'Essure et je peux affirmer que j'ai évolué dans le bon sens. Seuls mes problèmes rhumato persistent car j'ai basculé dans le problème auto-immun irréversible (facteur rhumatoïde positif), mais j'ai décidé de vivre sereinement et accepter mes douleurs pour les dompter. Et cela marche assez bien car le moral est un bon moteur.

 

Des séquelles j’en ai c’est sûr en ayant gardé ces poisons pendant 10 ans, c’est pour cela que je conseille aux filles indécises pour enlever ces poisons de ne pas attendre le gros bug !

 

Je tiens à préciser que sans RESIST, les informations et le soutien dont j'ai pu disposer, je n'aurais jamais pu aller aussi vite dans mes démarches. J'ai adhéré en décembre 2016 dès que j'ai vu l'alerte de Marielle Klein.

 

Et 4 ans après je suis toujours dans cette association formidable qui aide les victimes des Essure au quotidien sans relâche. La nouvelle équipe d'Émilie est tout aussi impliquée. Bravo !

 

Bon courage à toutes.

Témoignage de Clara (Rhône)

(septembre 2020)

 

Après 2 grossesses loin d’être épanouissantes comme le clame la plupart des femmes, deux accouchements difficiles, une fausse couche, des contraceptifs hormonaux qui ne me convenaient pas, je demande à ma gynécologue une ligature des trompes mais elle refuse. « 35 ans c’est trop jeune ! Vous pourriez avoir un autre désir de grossesse en cas de changement de situation familiale. On ne sait jamais… un autre conjoint, un décès d’enfant ». Bref un discours choquant à mes yeux, m’empêchant de disposer de mon corps comme je l’entendais.

 

Je me suis tournée vers une autre gynécologue recommandée par le Planning familial. C’est le début des galères ! Cette gynécologue a certes accepté ma demande de stérilisation définitive mais m’a orientée vers les implants Essure®, « technique rapide, moins invasive que la ligature des trompes et rétablissement plus rapide ». J’ai donc fait confiance et accepté la pose en juin 2016. Je l’ignorais à ce moment-là mais il y avait déjà beaucoup de controverses et beaucoup de femmes venaient se faire retirer ces implants. La gynécologue n’a donc pas respecté mon choix au départ et a pratiqué sur moi une technique remise en question.

 

Mon état de santé s’est dégradé au fil des mois et des années. Je consultais de plus en plus souvent mon médecin traitant alors que je ne la voyais qu’une fois par an auparavant pour me délivrer des certificats d’aptitude pour le sport. Une grosse fatigue s’est d’abord installés puis des douleurs articulaires, enflement du genou qui apparaissaient pendant plusieurs mois, s’arrêtaient quelques temps et reprenaient. Se sont manifestées ensuite les douleurs musculaires, dorsales, thoraciques, pelviennes, les douleurs cervicales accompagnées de maux de tête et de fourmillements le long des bras jusqu’aux doigts. J’ai fini par relier mes problèmes de santé à ces implants Essure®. Mon médecin traitant était sceptique mais me suivait dans mes demandes de bilans sanguins, scanners et IRM qui ne décelaient aucune pathologie.  Aucun traitement médicamenteux ne me soulageait, pas même la kinésithérapie. Les troubles du sommeil m’ont menée vers une dépression. Mon médecin traitant les expliquait par mes problèmes familiaux et professionnels. Je n’y croyais pas connaissant mon tempérament de combattante. La dernière année fut la pire de toutes, je ne ressentais plus que douleurs et fatigue au quotidien. Plus aucune énergie au point de renoncer au sport. Je me sentais dans le corps d’une personne âgée. Enfin des troubles d’élocution et de la vue ainsi que des pertes de mémoire à court terme sont arrivés. Toutes ces souffrances m’handicapaient mais je dirais que c’était la dimension psychologique qui était la plus difficile à supporter, faire comprendre à mes proches dépassés dans quel état je me trouvais, convaincre le corps médical qu’il y avait un réel problème.

 

Je suis retournée voir la gynécologue qui m’avait posé les implants. Elle nie le lien cause effet malgré les publications scientifiques qui incriminent la rupture de la soudure à l'étain des Essure® provoquant une diffusion des métaux lourds et causant de graves troubles au niveau du corps. J'ai dû insister pour qu'elle me les retire. Elle m'a dit connaître le protocole d'explantation, mais c'était faux ! En procédant à la salpingectomie en janvier 2020, la radio post-opératoire a montré qu’elle a cassé les implants. Mon état empirait… C’est en faisant des recherches que je suis tombée sur l’association RESIST à laquelle j’ai adhéré. Emilie, la présidente ainsi que les différentes adhérentes que j’ai pu contacter m’ont été d’une aide précieuse pour discuter, être épaulée et trouver un autre gynécologue. 

 

J’ai donc consulté un gynécologue qui n’a jamais consenti à poser des implants pressentant que leur structure pouvait causer à terme des problèmes de santé. Mais il a pratiqué, sur la région lyonnaise, le plus d’explantations en une seule opération ou de rattrapage d’explantations ratées comme dans mon cas. Il participe également aux travaux de recherche pour incriminer les Essure®. Enfin un médecin compétent et à l’écoute ! L’échographie a montré une adénomyose et le scanner abdomino-pelvien qu’il m’a prescrit a révélé des fragments d’implants au niveau de l’utérus et au niveau de ma rate. Etant donné le risque non négligeable de perforation de celle-ci, j’ai eu recours à une opération à 4 mains d’urgence en Avril 2020, en plein confinement : hystérectomie conservatrice par laparotomie et chirurgie viscérale par coelioscopie.  L’intervention au niveau de la rate étant risquée, le chirurgien viscéral a dû laisser en place un fragment microscopique, ce qui me vaudra un suivi régulier par scanner. Mon séjour à l’hôpital a duré 5 jours mais j’y suis rapidement retournée pour traiter une infection par 2 germes au niveau de la cicatrice. Cela a été très éprouvant et douloureux. J’ai eu un lourd traitement antibiotique pendant 15 jours.

 

Aujourd’hui, il me reste encore un peu de fatigue et de douleurs liées à la cicatrisation. Mais je revis complétement ! Plus aucun autre symptôme à l’heure actuelle. Je profite de ma convalescence pour constituer mon dossier médical et porter cette scandaleuse affaire en justice moi aussi. 

Témoignage de Laurence (Lot-et-Garonne)

(juillet 2020)

 

Bonjour à vous les courageuses, 

 

Je n’ai jamais pris ma plume pour écrire les souffrances que j’endurais, mais maintenant que ces Saloperies ne sont plus en moi je peux m’exprimer.

 

Le jour où mon mari et moi nous sommes allés voir un gynécologue pour me faire ligaturer les trompes, nous ne pensions pas que notre vie allée être chamboulée. 

 

C’était il y a 10 ans, j’avais 40 ans, marié avec 3 enfants, le gynécologue nous a dit « je préfère que vous ne subissiez pas une ligatures des trompes », « j’ai la solution idéale, c’est récent, des petits ressorts, ça dure 15 minutes c’est en ambulatoire, vous verrez c’est bien », sans m’informer que c’était IRRÉVERSIBLE

 

Ça y est c’est fait et ma vie n’a plus été la même.  

 

Je n’ai pas souffert dés le départ, je reconnais, au bout d’une année j’ai mon épaule qui me fait souffrir, du coup mon bras qui perd de sa motricité et les nuits qui deviennent de plus en plus horribles. Rhumatologue, IRM, Scanner etc.. Vous devez avoir une névralgie cervico-brachiale, de l’acouphène qu’on met sur le dos d’une otite, ensuite des pertes de plus en plus fréquentes, abondantes, douloureuses, « c’est normal madame c’est la pré-ménopause », elle a beau dos celle là, je les crois après tout, ce sont des médecins, j’ai mal à l’intérieur de moi.  

 

J’ai pris 20 kilos, ça aide pas pour l’estime de soi. Je vais de plus en plus mal, j’ai mal dans mon corps, dans mes muscles, dans ma chair, jusqu’au jour où tout bascule, je pleure pour rien, alors que ma vie est belle, il n’y a pas de raison, à part la santé tout va bien. Je vais voir mon médecin qui me dit que je fais un Burn Out. C’est normal au boulot, c’est pas ça donc il m’envoie voir un Psy qui me donne des antidépresseurs.

 

Rien n'y fait, je suis toujours aussi fatiguée et déprimée. 

 

Je pars aux urgences avec 22 de tension, ils me gardent une semaine pour faire une batterie de test, je crie haut et fort : « j’ai des Essures renseignez vous !» mais non rien n’est fait, pourquoi 2 petits trucs me ferait souffrir comme ça ?

 

Résultat hypertension, donc un cachet en plus à prendre tous les jours, je suis plus à ça prêt. 

 

Je quitte mon boulot, on trouve une superbe maison dans le Lot et Garonne, une autre vie va commencer. Je retrouve un travail à 10 minutes dans une ambiance sympa, tout va pour le mieux sauf ma santé qui ne fait qu’empirer. 

 

Dès que je marche un peu, j’ai bien dit un peu, mes pieds et mes mains double de volume. Quand je me lève du lit, du canapé ou d’une chaise, j’ai 80 ans, je n’en peux plus, les vertiges arrivent, je suis arrêtée et hop encore un cachet à prendre.

 

Si je récapitule mes maux, mon épaule, mes cervicales, mon bras, mes ménorragies, mes douleurs pelviennes, mes mains et pieds qui gonflent, mes vertiges, mon acouphène. J’oubliais mes dents, et oui, 2 en moins sans rien faire et ce mal qui te ronge. Je songe à des choses négatives, mais j’ai un mari adorable qui me croit et me soutient, des enfants qui sont supers, donc non plus de pensées négatives, mais je pleure pour rien, je pars dans la salle de bain pour sortir ce trop plein de « je ne sais quoi ».  

 

Un jour de février 2020, le journal télévisé qui parle de femmes qui se battent contre Bayer elles ont ou avaient des Essures. 

 

Mais c’est moi ça! 

 

J’appelle mon nouveau médecin traitant pour qu’elle m’aide, comment elle peut m’aider elle ne connaît pas Essure. Heureusement j’ai un mari tenace, il cherche, et là il trouve une thèse sur l’explantation des Essures, le nom d’une chirurgienne qui l’a déjà fait plus d’une centaine de fois.

 

Youpi ! Enfin on va voir le bout, elle est sur Toulouse, j’appelle et j’ai un rendez-vous rapidement. En février, on y va, pendant le rendez vous elle n’est étonnée de rien, vu le nombre de femmes qu’elle a vu souffrir, donc rendez vous début mars pour une date pour m’enlever les ressorts. Elle m’annonce qu’elle va m’opérer rapidement, enfin on y arrive. L’intervention doit être courant du mois de mars, mais le COVID-19 est là, ce n’est pas grave, il y a des gens qui souffrent plus que moi je peux encore attendre. Le confinement est levé, entre temps visio conférence avec ma chirurgienne pour voir si je ne m’affaiblis pas trop. Ça y est le déconfinement est là, la date du 21 Mai est actée pour mon opération. 

 

Pas évident car beaucoup d’examens à faire en urgence dont le test du COVID. 

 

Le 21 au matin je pars avec mon mari, direction Toulouse, il me laisse, et oui le COVID est encore présent, je me prépare car mon opération est prévue à 13h. 

 

Ça y est je suis réveillée, ma chirurgienne vient et me dit « ça y est tout s’est bien passé, regardez » elle me tend les images de la radio ASP, il faut dire qu’à part les ovaires je n’ai plus rien. 

 

Je m’étais préparée pendant le confinement au fait qu’elle allait me retirer mon utérus et mes trompes. 

 

Quand je suis allée me faire poser ses trucs je n’avais pas « signé » pour une mutilation, mais c’est comme ça, elle n’a pas le choix. 

 

Je ressors de la clinique, direction la maison. Le premier jour est difficile mais je vais de mieux en mieux. Pendant deux semaines, des infirmières viennent tous les jours pour me faire mes piqûres, elles savent que j’ai subi une hystérectomie totale avec salpingectomie bilatérale, mais pourquoi ?

 

Des Essures c’est quoi ?

 

Elles ne connaissent pas. Alors qu’elles sont dans le milieu médical… mais qui connaît les Essures ? 

En tout cas que ce soit mon médecin traitant, mon pharmacien, mon Kiné, personne ne sait ce que sont des ressorts Essures. 

 

Au bout de 5 jours, j’ai eu des sueurs en pleine nuit, froid chaud, j’ai du mal à uriner. C’est pas grave je vais la voir dans 2 jours pour me dire si je cicatrise bien. Je lui parle de mes sueurs nocturnes, elle a toujours été à mon écoute. Du coup, prise de sang pour vérifier si je n’ai pas une infection. 

 

Sur la route du retour, j’habite dans les environs d’Agen, donc presque 2 heures de route, mon portable sonne, ma chirurgienne qui m’annonce que j’ai une infection et que je dois me rendre aux urgences d’Agen pour passer un scanner ; on est à 5 minutes et c’est parti pour l’attente. Le scan confirme mon infection. Antibiotiques à forte dose par intraveineuse. Je ressors avec une semaine d’antibiotiques. Prise de sang pour voir si mon infection part, rendez-vous chez ma chirurgienne qui me rajoute une semaine d’antibiotiques pour finir mon infection est encore deux semaines d’arrêt.  

 

Je vais mieux, j’ai plus mon acouphène depuis le réveil de mon opération, mes mains ont arrêté de gonfler quand je marche, je revis et je souris à nouveau. 

 

Maintenant il faut que mon corps évacue, ce je ne sais quoi qui a bousillé ma vie. 

Etre patiente, je le suis depuis tellement longtemps que je ne suis pas à une année de plus.  

 

J’ai repris mon travail, ça fait 2 mois que j’ai été opérée, je vais beaucoup mieux, je rentre chez moi le soir sans être fatiguée et déprimée, je me lève sans avoir l’impression d’avoir 80 ans ou plus et surtout je vois la vie à nouveau en rose. 

 

J’ai eu une chance énorme d’avoir un mari qui ne m’a jamais dit « arrête de te plaindre, c’est rien bla bla bla » des enfants qui ont été aux petits soins pour moi et un patron qui n’a jamais douté de mes symptômes.  

 

Je voulais et je peux témoigner, pour dire à toutes les victimes des Essures, cela vaut la peine de se les faire enlever, car vous allez 100 fois mieux dès qu’on vous les retire.  

 

Après 10 ans de souffrance, de galère médicale, j’ai enfin la possibilité de dire que OUI les Essures sont la causes de mes problèmes de santé, même si la science ne peut pas l’expliquer, nous les explantées, nous sommes là pour le prouver. 

 

Pourquoi, nous Les Femmes devons nous battre, nous justifier ??

 

Quand les Essure ont été retirés du marché, pourquoi n’avons nous pas été prévenues que si nous avions des symptômes cela pouvait venir de là ?? 

 

Je leur en veux car j’ai eu l’impression qu’on ne m’a jamais prise au sérieux, à cause d’eux j’ai douté de ma capacité à penser. 

 

Le milieu de la médecine a fait l’autruche et nous a fait toutes passer pour des « folles », j’ai vécu ce calvaire aussi longtemps parce que personne n’a voulu prendre ses responsabilités, et même encore les femmes se battent pour se faire entendre, c’est une honte. 

 

Merci à toutes les femmes, c’est grâce à elles qu’enfin on nous écoute et que notre vie de douleurs s’est arrêtée. 

 

Il faudrait que toutes les femmes implantées sachent que l’association RESIST existe, mais par quel moyen ?

Témoignage de Anne (Indre-et-Loire)

(juillet 2020)

 

Je me suis fait poser les implants Essure en avril 2007. J’avais 45 ans.

J’ai opté pour les implants car je ne supportais pas le stérilet M*** qui me donnait des douleurs pelviennes et rénales insupportables et je ne pouvais pas prendre la pilule. 

Après la pose des implants le chirurgien a déclaré que tout était parfait. 

Juste après la pose j’ai eu des pyélonéphrites à répétition. J’ai failli perdre un rein.  (J’ai été longtemps en insuffisance rénale modérée)

J’ai fait un contrôle 3 mois après la pose des implants, une radio que le chirurgien a conservé : tout était parfait selon lui.

Au fil du temps, j’ai enchaîné diverses et nombreuses pathologies : 

AVC, surdité, perte des cheveux, tendinites à répétition, fatigue extrême et intense, allergies, urticaire, eczéma, angio œdème, œdème de Quincke, douleurs articulaires et musculaires, dépression, anxiété, difficultés de concentration, perte de mémoire, palpitations et sensations d’étouffement, problèmes digestifs, sensation de brouillard, insomnie, chute du système immunitaire : lymphocyte à moins de 400....

Moi qui étais une grande sportive, je faisais 30 kilomètres de course à pied par semaine, je suis devenue une mamie de 90 ans. Souvent je restais couchée des journées entières avec l’impossibilité de me lever tellement je souffrais.

J’ai consulté de nombreux médecins et spécialistes.

Certains m’ont prise pour une hystérique et m’ont conseillée d’aller me faire psychanalyser. J’ai été hospitalisée à Paris, à l’hôpital T*** en 2016. Ils ne m’ont rien trouvé. 

En 2017, j’étais en arrêt de travail depuis avril 2015 et déclarée inapte au travail depuis mars 2017.

Grâce à la pression médiatique, j’ai fait le lien entre mes pathologies et les implants Essure.

J’ai adhéré à l’association Resist qui défend les victimes des implants Essure.

 

J’ai demandé à ma gynécologue de faire le retrait de mes implants. Elle a été réticente au début. J’ai insisté et je me suis fait retirer les implants le 30 mai 2017. Elle n’a pas effectué de radio ou écho pré opératoire. Elle a retiré les trompes et l’utérus.

Dès le lendemain de l’opération j’ai ressenti un mieux-être : je n’étais plus constipée, je n’avais plus cette sensation de brouillard. Au fil des jours je me suis sentie de mieux en mieux.

Un mois après la pose, je demande une radio de contrôle sur les conseils et l’insistance de l’association RESIST.

Là encore ma gynécologue ne veut pas me faire l’ordonnance pour le contrôle car elle me dit : " j’ai assez galère pour retirer vos implants, c’est parfaitement inutile "

J’insiste en lui disant que J’ai besoin de cette radio pour tourner la page et être sûre qu’il ne reste rien. Je fais la radio, puis un scanner. 

Le radiologue découvre un fragment d'implant de 3 millimètres et un implant entier fiché dans l’intestin... J’ai cru devenir folle.

Ma gynécologue me soutenait qu’elle avait retiré 2 implants et J’avais une radio et un scanner qui prouvaient le contraire. 

Finalement ma gynécologue a mis la main sur la radio faite juste après la pose des implants et qui avait été conservée par le chirurgien qui m’avait posé les implants, et une radio qui avait été faite par les urgences où je m’étais rendue en 2012 pour des douleurs abdominales atroces.

Sur ces radios, on voit nettement 3 implants dans mon abdomen : 2 implants dans les trompes et un implant perdu qui a fini par migrer dans l’intestin. Ni le chirurgien qui m’a posé les implants et ni le médecin urgentiste n’a fait état de ce troisième implant.

 

Je monte deux dossiers de demande d’indemnisation : un pour l’avocat mandaté par RESIST et un dossier à destination de l’Oniam. J’ai perdu 10 années de ma vie à souffrir, j’ai perdu mon travail (directrice d’agence bancaire), mes enfants n’ont pas accepté d’avoir une maman malade, amoindrie et dépressive. 

 

Il était prévu que je me fasse opérer par 2 chirurgiens le 6 décembre 2017.  Un chirurgien gynéco et un chirurgien viscéral du CHU. Ils prévoyaient une laparotomie. Ils ne m’ont pas caché que l’opération allait être difficile et délicate. Le chirurgien gynécologue m’a dit qu'il n’a jamais vu un travail aussi lamentable de la part de ses confrères. 

 

La semaine avant le 6 décembre 2017, j’apprends par la secrétaire du chirurgien que l’intervention n’aura pas lieu. Je demande des explications, je n’obtiens aucune réponse.

Entre temps j’avais reçu des menaces téléphoniques du chirurgien qui m’avait posé les implants... Je fais le forcing et finis par voir le gynécologue qui doit m’opérer. Une entrevue qui dépasse l’entendement... Je lui ai dit qu’il soutenait son copain, il n’a pas nié...

Au bout de 2 heures de " négociation ", il accepte de m’opérer. 

 

Je me suis sentie tout de suite mieux après l’opération. Il était prévu 10 jours d’hospitalisation, je suis sorti après 4 jours...

 

Mais le cauchemar n’était pas fini...moins de 2 mois après, on me diagnostique un lymphome du médiastin, tumeur de 6×7. 8 séances de chimio. Rémission au bout de la 3eme séance.

 

Aujourd'hui je suis en pleine forme

 

Pour l’oncologue il n’y a pas de doute que le lymphome est dû aux implants.

 

Merci à l'association Resist

Témoignage d'Édith

(mai 2020) 

 

En 2012, mon gynécologue me propose une stérilisation. Je recherche sur internet toutes les méthodes existantes. Je découvre Essure qui évite une intervention chirurgicale. Je revois mon gynécologue et lui en parle. Il m'envoie auprès d'une de ses consœurs qui pose cet implant. 

 

Plusieurs mois plus tard, début 2013, je me retrouve à l'hôpital pour la pose en question.

Tout se passe bien, aucune douleur lors de l'intervention, ni immédiatement après. 

 

Peu après, j'ai ressenti une gêne dans le bas ventre, puis rapidement, je commence à ressentir des douleurs musculaires, fatigue importante, entre autre.

 

Et les effets secondaires multiples débarquent, tels que spasmes, crampes bas ventre, crampes mollets tout en buvant pourtant beaucoup d'eau quotidiennement, régulièrement mal au foie et estomac, malgré alimentation équilibrée, froid en permanence avec frissons, douleurs importantes 24h/24 musculaires et articulaires (fibromyalgie paraît-il), céphalées quasi quotidiennes, fourmillements permanents dans les extrémités, mains qui tremblent par moments, syndrome de Raynaud, tremblements du visage, des lèvres, occasionnellement, fatigue chronique avec peu de récupération la nuit, perte importante de mémoire avec impression de perdre la tête, difficulté de concentration, libido zéro, douleurs pendant les relations sexuelles, mobilité quotidienne difficile, marcher comme une vieille, douleurs plante des pieds, troubles du transit, vertiges fréquents, prise de poids, tressautements quotidien du cœur, sensation d'étouffement, palpitations fréquentes, sans angoisses pour autant, ménopausée 2 ans après la pose, très jeune donc (d'après mon gynécologue, c'est possible, mais assez rare), nausées, sensations de brûlures dans les muscles en plus des douleurs, décharges électriques vives et soudaines dans les muscles du bas ventre, acouphènes,

 

Et tant d'autres.

 

Tous ces symptômes sont probablement une coïncidence, pour certains, mais pour la plupart, ils ressemblent à tous ceux des femmes ayant fait retirer leurs implants, car je n'avais aucun d'eux avant la pose d'Essure, à part les céphalées qui ont augmentées après l'opération. 

 

Début 2014, l'homéopathe/acupuncteur pense que je souffre de fibromyalgie. Je ne parle pas d'Essure, je ne pense pas une seule seconde que cet implant peut générer de telles souffrances, et pourquoi surtout puisqu'on le prescrit simplement et sans effets secondaires soit disant. On ne parle pas encore à la télé des problèmes liés à Essure. Je n'en veux pas aux professionnels, les gynécologues qui ne produisent pas l'implant et qui ne font que le poser. Le manque d’information par Bayer est mis en évidence. 

 

Les années passent et tout ce qui soulage la pathologie, bien que trop peu, ne fonctionne pas pour moi. 

 

On me prescrit des anti dépresseurs comme pour tous les fibromyalgiques car rien d'autre n'existe pour soulager la maladie. Ça ne fonctionne pas, malgré la diversité de prescriptions afin de savoir lequel me fera enfin effet. Par contre, les effets secondaires fonctionnent très bien ! Je ne prends plus rien désormais. 

 

Mes analyses de sang sont toujours parfaites, côté psy, après consultation demandée par le centre anti douleurs, on me dit que je suis équilibrée et que j'ai une approche de la maladie, de la douleur avec sagesse, sans colère ni angoisse. 

 

Je reste positive, je ne suis jamais dépressive, même s’il m’arrive de flancher parfois tant je souffre. Malgré tout je vois toujours le verre à moitié plein, je vais de l'avant, je recherche toujours la solution car il y en a forcément toujours une à quelque situation que ce soit, je suis membre d'une association de fibromyalgie où j'apprends énormément de choses et sur la maladie et sur de potentiels améliorations. Rien ne fonctionne sur moi, sur d'autres oui, sur moi, jamais rien, en gardant espoir malgré tout. A force de recherches, la solution arrivera forcément. 

 

Je vais voir des kiné pour la fibromyalgie. Si ça me soulage sur le moment, ça n'agit pas dans le temps.

 

Mes maux amplifient d'années en années et il m'arrive de vouloir arrêter de vivre non pas pour ne plus continuer mon chemin, mais juste pour ne plus souffrir. Toutes les personnes qui souffrent ont ce type de discours. Je le constate à travers les réunions fibromyalgie.

 

 

 

Depuis 2018, j'entends que le procédé Essure provoque de terribles douleurs à de nombreuses femmes après l'implantation des implants. Et quand je lis les témoignages, je me retrouve à tout point de vue. 

 

Je suis persuadée que ces implants sont à la source de mes douleurs et ma difficulté de vivre ma vie au quotidien même si je ne montre rien, ne dis rien.

 

Toutefois, ne rien montrer ne veut pas dire vivre au mieux une vie simple comme tout le monde, un simple quotidien, dormir sereinement sans se retourner toute la nuit, se lever d'un coup et bien, sans avoir mal partout et être rouillée et épuisée, me laver comme tout le monde sans dire aïe, manger sans se demander si tout va passer, malgré la maigre quantité, sans envie, avec le foie ou l'estomac qui ne veut rien, se vider un peu plus tard, aller travailler et ne rien montrer à ses collègues, au boss, au public, faire ses courses, voire les reporter à un autre jour, aider les amis alors que moi-même je souffre sans rien montrer... et j'en passe. 

 

Je souhaite tenter le retrait de ces implants et espérer ne plus souffrir. Si je souffre réellement de fibromyalgie, je ne le saurai qu'après le retrait. Je reste persuadée que la fibromyalgie n'a rien à voir dans mes maux, ou peu, car ils ont commencé après la pose d'Essure et sont trop nombreux. Je doute que ce soit une coïncidence. Certains maux resteront peut-être, mais la majorité disparaîtra ou sera atténuée.

 

J'en parle donc à mon gynécologue qui est certain que les implants n'ont pas de rapport avec les douleurs. Je vais devoir chercher par moi même quelqu'un qui accepte de m'opérer.

 

En début 2019, je décide d'écrire à la gynécologue qui m'a posé les implants afin de solliciter son aide en me disant que je n'ai rien à perdre Je lui raconte mes maux, en précisant bien à cette dame que je ne l'assimile nullement à mes problèmes. Elle n'y est pour rien. Elle aussi a cru à la méthode. Ma lettre est courtoise et c'est plus un appel au secours qu'une simple demande,

 

Quelques jours à peine après avoir envoyé ma lettre, j'ai reçu un retour de courrier de sa part me précisant qu'elle ne sait pas enlever les implants, et que ma demande sera confiée à l'un de ses confrères chirurgien gynécologue. Je la remercie grandement par une réponse postale. Nos échanges sont amicaux et d'un grand réconfort. 

 

Peu après, je reçois le courrier du dit confrère afin de prendre rendez-vous avec lui. La bataille est en partie gagnée. Pas de soucis de crédibilité comme beaucoup trop de femmes vivent lors de la recherche de praticiens qui enfin croiront à leur supplice, tel un parcours du combattant. 

 

Mon rendez-vous a lieu au début de l'été 2019. Au même moment j'adhère à l'association R.E.S.I.S.T.

 

Nous vérifions l'emplacement de mes implants par une échographie 3D. L'un d'eux se trouve à l'entrée de l'utérus et le gynécologue me précise qu'il ne sait pas s'il pourra pratiquer uniquement la salpingectomie du fait de l'implant mal placé. L'hystérectomie sera peut-être nécessaire. Il me programme la première opération dans l'immédiat. L'autre opération aura lieu si uniquement l'implant reste en partie à l'entrée de l'utérus. J'ai entièrement confiance en ce gynécologue très humain et à l'écoute.

 

Rendez-vous est pris mi-octobre afin de m'opérer. 

Je revis car un praticien m'a cru et accepte de m'opérer sans discuter. 

 

Étant impatiente et heureuse de savoir qu'enfin je vais être débarrassée des implants, je ne prends aucun relaxant avant l'opération. Je me sens sereine et confiante.

 

Arrive le jour de l'opération. J'arrive la veille au soir. Obligation de se laver entièrement, même les cheveux, avec un savon doux acheté en pharmacie. J'ai droit à une soupe et un petit fromage blanc. Ma nuit est sereine. Le lendemain, on me rase entièrement  le pubis et je vais me laver au savon doux, pas les cheveux comme la veille. Je suis à jeûn. 

 

Je suis opérée en fin de matinée par cœlioscopie. Je remonte dans ma chambre en début d'après-midi. Je me sens bien, très fatiguée bien sur. Je dors un peu dans l'après midi, mais peu. Je lis beaucoup. 

 

Je reçois régulièrement la visite des infirmières afin de prendre ma tension et ce, jusqu'à ce que je quitte l'hôpital. Je suis raccordée à une sonde urinaire qui sera enlevée peu avant mon départ.

 

Le soir on m'apporte une soupe et du fromage blanc, mais je peine à manger, la nausée me prend après quelques cuillères de soupe. Trop tôt pour moi de manger. 

 

Le lendemain matin, le chirurgien gynécologue vient me voir afin de me montrer les images suite à l'opération. La salpingectomie a été suffisante. L'implant qui était à l'entrée de l'utérus est bien entier, nullement cassé et sur la prochaine radio de l'utérus, il n'y aura plus aucune trace d'implant. Je suis libérée de toute autre opération.

 

Je garde le lit à cause de ma sonde urinaire et il m'est interdit de marcher seule. Ma nuit se passe bien malgré la prise régulière de ma tension.

 

On m'enlève la sonde urinaire en fin de matinée et on me fait lever en présence d'une infirmière. La tête me tourne, c'est normal. Je vais me laver.

 

On m'apporte à manger. Le plateau repas est plus conséquent que les précédents. Je mange de tout. 

Avant de partir, une infirmière de fait une piqûre d'anti coagulants. Cette prescription se répétera durant 10 jours à domicile avec une infirmière. 

 

Je rentre chez moi l'après midi. Je me sens fébrile et très fatiguée.

Durant ces presque 2 jours à l'hôpital, le personnel a été très à l'écoute et d'une grande gentillesse, très professionnel.

J'ai apprécié et très bien vécu ce séjour. Je suis désormais libérée de ces implants avec 4 petites cicatrices sur l'abdomen. 

 

Mon arrêt maladie a été de 2 semaines avec une semaine supplémentaire car j'ai contracté une bronchite au cours de ma convalescence. La toux permanente a empêché la cicatrisation interne de se réaliser correctement.

 

Pour une telle opération, on reste fragile et fatigué pendant environ 4 mois. 

 

Mes douleurs ne sont pas moindres pendant 4 mois fatigue. Il me faut d'abord me remettre de l'opération. Au moment de me sentir mieux, moins fatiguée, je commence à ressentir les effets du retrait des implants.

 

Mes douleurs s'atténuent peu à peu. Je pense que je serai toujours fibromyalgique, mais je peux revivre presque comme avant sans toutes ces infâmes douleurs puissantes. De plus, j'ai démarré un protocole Allyane. 

 

Nos implants nous enterrent petit à petit comme dans une prison. Nous vivons un confinement intérieur, en permanence. Nous sommes prisonnières de notre corps et nous devons pour autant faire comme si de rien n'était afin de vivre normalement ou du moins, en apparence, avec de fortes charges mentales en plus de celle infligée par ce poison en nous.

 

Le retrait de ces implants est réellement libérateur physiquement, car il est question de mutilation, mais l'esprit est libéré plus encore.

 

Mon corps a appris à se sentir moins contraint, les douleurs ne se sont pas évanouies, mais sont bien moindres. Et cette différence est importante pour vivre normalement

 

Si on veut voir les choses positivement, ces implants m'ont rendu plus forte, pas seulement face à ce qu'ils m'ont infligé, mais par rapport à tout ce qui m'est arrivé ensuite dans la vie. Pour moi, il y a du positif dans toute situation, à condition qu'elle ait un aboutissement. Nous nous serions toutes passées de l'impact de ce que nous pensions nous libérer, ce que la formule a de plus néfaste et a libéré au creux de notre corps. Nous avons vécu avec, nous nous sommes battues pour se les faire retirer, et je ne me plains pas j'ai eu de la chance, je n'ai pas eu beaucoup à me battre, aujourd'hui, nous sommes encore plus fortes. Dans la vie, plus nous rencontrons de problèmes, plus la résilience s'impose. 

 

Même si j'avoue ne pas avoir ressenti le besoin de solliciter l'association R.E.S.I.S.T., je tiens à remercier toute l'équipe qui au fur et à mesure de mon parcours, m'a écrit afin de prendre de mes nouvelles.

 

Merci Émilie pour nos échanges encore aujourd'hui.

Témoignage d'Emmanuelle 

(avril 2020) 

 

Après 5 fausses couches et 2 enfants à 40 ans la décision était prise de ne plus avoir d'enfants. Je demande donc à mon gynéco une ligature des trompes, il me répond qu'une méthode beaucoup plus simple existe "les essures".....après 4 mois de réflexions en 2016, je me lance avec une anesthésie générale à ma grande surprise.

  

Deux mois plus tard les premiers effets se font sentir, palpitations cardiaques, fatigue, énervement.....au fil des mois des énormes douleurs au niveau de chaque côtés des hanches avec une douleur pouvant atteindre 9/10 qui m'empêche de dormir la nuit, mon médecin traitant disant que c'était nerveux me traite sous anxiolytiques, 3 mois plus tard il me fait faire un IRM pour détecter une spondylarthrite ankylosante, qui révèle rien....les douleurs s'accentuent, je ne supporte plus personne, je deviens agressive car aucun soutien de qui que ce soit (amies, mari,tout le monde me prend pour une folle), je sens mon corps qui ne supporte plus et je n'ai plus envie de vieillir dans ces conditions et pense à mettre fin à ces souffrances. 

 

Puis un jour, un cousin m'apprend que sa femme se fait retirer ses essures, il me décrit ces symptômes comparables aux miens... Je commence à me poser des questions donc j'appelle RESIST et là tout s'éclaircit mais aussi m'anéantit de savoir que j'avais raison. 

 

Je prend RDV chez mon médecin traitant (une de ses patientes avait les effets secondaires que moi) mais il ne me prend pas au sérieux, il téléphone devant moi à un confrère gynéco pour me prouver que je fabule ; sauf que cette personne lui dit que les essures sont un énorme souci et qu'elle refuse de me voir, que je dois retourner voir le gynéco qui me les avait posé, (ne sachant pas que j'écoutais cette personne explique que dans la plupart des cas la salpingectomie ne suffit pas, il faut une hystérectomie et qu'une de ses patientes était rester sur la table d'opération !!!) je m’effondre puis il m'envoie me faire retirer d'urgence ces essures.

 

Premier RDV chez mon Gynéco qui me fait la leçon de morale que c'est parce que j'écoute trop les informations et que si ça m'amuse de me faire opérer !!!! RDV pris 15 jours plus tard.

 

J'arrive sur la table d'opération dans un état d'anxiété terrible que j'ai envie de vomir, ce qui a agacé l’anesthésiste qui m'a injecté le produit pour être tranquille, au réveil le gynéco m'annonce qu'il me garde j'ai perdu trop de sang....en remontant dans ma chambre j'ai fais de la tachycardie, j'ai cru mourir... puis le lendemain visite du gynéco me disant que ça été mais qu'un morceau est rester dans l'utérus (je me décompose)...il me dit de ne pas s’inquiéter ce n'est pas pathogène.....je rentre ,la tachycardie repart de plus belle jusqu'à ce que je sois mis sous Beta bloquants. 

 

Trois mois plus tard de grosses douleurs type appendicite me prends, je fais 2 jours d'urgence et on me demande de me faire retirer le reste des essures, le gynéco ne me réponds pas à plusieurs reprises.... J'arrive à avoir un RDV avec un autre gynéco qui par chance à bien voulu s'occuper de moi, j'ai eu une hystérectomie, le morceau laissé était en train de sortir de l'utérus. Depuis ce jour, plus de 2 ans, je me soigne pour le coeur, plus aucune douleurs, je peine à remonter la pente que ce soit psychologiquement que physiquement mais j'y arrive et je vais y arriver encore plus !!!! 

 

Juste un mot à toutes les femmes qui vivent des douleurs, des symptômes qu'elles ne connaissent pas, croyez en la connaissance de votre corps, mon mari ne me croyait pas jusqu'à ce qu'il ait la preuve, mes amies me disaient que j'étais hypocondriaque... 

 

Croyez en vous et que en vous !!!! car vous seule peut savoir ce dont vous avez besoin .

 

Merci de votre écoute et bon courage à toutes.

Témoignage de Christa

(avril 2020)

 

J'ai parcouru votre site, les documents et lu de nombreux témoignages. Ce qui me frappe c'est que, en ce qui me concerne, rien ne s'est passé comme ce que j'ai pu lire.

 

A la suite d'une intervention orthopédique en 2014, j'ai fait une phlébite. Après la phlébite, les médecins m'ont vivement conseillé d'arrêter de prendre une contraception orale et déconseillé toute forme de contraception hormonale. Naturellement, ma gynécologue m'a orienté vers les implants ESSURE, moins invasifs, plus rapides, plus simples. Il est vrai que çà paraissait être une solution "facile" et procurant beaucoup de liberté. J'ai donc était implanté en octobre 2015. L'intervention s'est très bien passée et les implants étaient parfaitement positionnés sur la radio de contrôle en février 2016.

 

Jusqu'en 2018, tout va bien. J'ai des cycles un peu plus douloureux mais rien d'extraordinaire. Puis j'ai commencé à avoir des douleurs (modérées mais anormales selon moi) en dehors des cycles. Là encore, la gynécologue n'y voit rien d'anormale. Début 2019, mes cycles deviennent très abondants à tel point que je suis littéralement épuisée les 3 ou 4 premiers jours de mes cycles. C'est insupportable, je n'arrive plus à gérer mes cycles. La gynécologue me propose de réduire l'endomètre en le retirant. Chose faite en juillet 2019 par le même chirurgien qui a posé les implants. L'endomètre a été retiré par petits copeaux. Il n'a pas été brûlé. Je vais mieux dès le cycle suivant puisque je n'ai plus de règles. Je pense alors que tout va bien maintenant. Mon calvaire va commencer 4 mois plus tard. 

 

Ça commence par des douleurs atroces dans la fosse iliaque droite début novembre 2019. Je travaille sur Paris la semaine, je me rends donc aux urgences dans un hôpital parisien. Je passe analyses sanguines, urinaires, échographie + endo-vaginale, scanner. Rien, je n'ai absolument rien (pas d'appendicite entre autre). On me fait sortir en pleine crise en me disant que c'est probablement d'ordre gynécologique. Il a quand même fallu de la morphine pour me calmer mais on me prescrit du paracétamol.

Début décembre, nouvel épisode douloureux. Du même coté et au même endroit. Je suis sur Nantes, je me rends donc aux urgences à Nantes. On me dit que c'est gynécologique et j'attends plus de 5 heures avant de voir un interne qui va me donner du paracétamol et me dire que ce n'est rien, c'est dans ma tête. Au pire des règles douloureuses, et ma place n'est pas aux urgences. On me met dehors à 1h30 du matin avec du tram#dol.

Je suis pliée en deux et çà ne choque absolument personne. J'ai 44 ans, je crois que je suis encore capable de faire la différence entre des règles douloureuses et quelque chose d'anormal. 

Mais non !

 

Le pire est à venir. Trois semaines plus tard, c'est Noël ! Nouvelle crise (toujours au moment des cycles). Je vis l'enfer éveillée. Je me roule par terre et je hurle. Le tram#dol ne me calme pas. J'ai supplié mon époux d'en finir. Le tout chez moi, le soir du réveillon, devant ma fille de 10 ans et nos invités. Refusant de me rendre aux urgences, mon époux appel le 15 et un médecin se déplace à 3h du matin. Il va rester à mes côtés pour injecter 3 fois 10 mg de morphine par les poignées. Je suis enfin soulagée à 6h30 du matin après une crise de 6h. Je suis ne suis plus qu'un déchet humain incapable de me lever et je vais rendre la morphine toute la journée du 25 décembre. Le médecin rédige sur un papier les injections qu'il a faite et insiste pour qu'une IRM soit programmée.

 

Le 15 janvier de cette année, début du 4ème épisode. Les crises vont commencer et s’enchaîner au rythme de 3 par jour. J'avale les médicaments dans le désordre ; paracétamol, anti-inflammatoire, tram#dol. Seule la morphine me calme après 2 comprimés. Notre médecin de famille va faire pression sur le service urologie pour vérifier qu'il n'y a pas de lithiase puisque l'IRM pelvien ne révèle absolument rien. Les implants sont bien visibles. Pas d'infection urinaires, et des analyses sanguines normales. Je rentre en urologie et pour la première fois, les médecins vont s'inquiéter de voir la douleurs résister à tous les traitements. L'Uro scanner ne montrera aucun calcul urinaire. On contacte le chirurgien qui a posé les implants, et réaliser l'hystérorésection, pour l'informer de la situation et il arrive immédiatement dans ma chambre. En moins d'1h, il me dit qu'il va pratiquer une cœlioscopie parce que ce n'est pas normal.

 

On est le 21 janvier 2020.

Enfin, quelqu'un se rend compte... et non je ne suis pas folle !

A partir de là, tout va très vite, je rentre au bloc et quand je me réveille le lendemain, le chirurgien m'annonce qu'il n'a pas eu d'autre choix que de pratiquer une salpingectomie et de retirer les implants. En effet la trompe utérine droite autour de l'implant était très infectée et plusieurs abcès couronnaient l'infection. Dans le doute, il a également retiré la trompe gauche.

A ce jour, je n'ai pas encore le CR opératoire que je devrais récupérer au mois de mars pour ma visite de contrôle. Je sais simplement qu'il m'a dit qu'il était tant d'opérer et que je n'étais pas passée loin de la catastrophe.

Il a envoyé les implants au laboratoire, il ne sait pas ce qui c'est passé, ni pourquoi l'implant s'est infecté comme çà. Etait-il cassé ?, y avait-il une réaction allergie ? Un frottement prolongé ?

 

Aujourd'hui, je lui suis très reconnaissante d'être intervenu. Je lui dois peut-être plus que je ne le pense. Il est le seul à avoir réagi très vite quand il a vu mon état général. Il n'a pas hésité.

Depuis, je n'ai plus aucune douleur. Peut être encore quelques tiraillements liés à la cœlioscopie mais rien de comparable. Et surtout, plus aucun antalgique.

J'espère juste retrouver une vie normale. Lundi matin, je reprends le travail après 4 semaines d'arrêt et 4 mois de douleurs insupportables.

 

C'est en cela que mon histoire est un peu différente des autres témoignages. Je n'ai pas vraiment eu de symptômes mise à part ces crises douloureuses, qui étaient toujours plus rapprochées, plus intenses et violentes et surtout plus longues, jusqu'à ne plus s'arrêter entre le 15 et le 21 janvier 2020.

 

Voilà, j'ai été un peu longue mais c'est mon parcours pour le moment.

Je reste prudente pour l'avenir, j'ai encore très peur de revivre les crises.

Témoignage de Céline

(mars 2020) 

 

Le Dr B. à Strasbourg m'a fait une salpingectomie en août 2018 et tout s'est bien passé. Depuis, je retrouve une vie normale ! J'ai quand même eu besoin d'une rééducation périnéale assez longue (35 séances) parce que mes muscles avaient perdu beaucoup de leur tonus. Il faut dire que les gynécos me l'avaient refusée après ma césarienne en 2008, et la pose des Essure a ensuite aggravé cette perte de tonus...L'hiver dernier, après l'ablation, je souffrais de fuites urinaires massives à l'effort, très handicapantes dans la vie courante (impossible de me moucher debout par exemple !). 

 

C'était donc l'occasion de me refaire une santé à ce niveau-là aussi ! C'est un généraliste qui me suit à présent sur le plan gynécologique et il a été très solidaire de ma volonté de m'en sortir. La kiné qui fait la rééducation est aussi compréhensive et m'a proposé un truc génial : la rééducation "i****" qui permet de réparer tous les tissus abîmés en profondeur, grâce à un courant électrique. En quelques séances, j'ai retrouvé des cycles menstruels très réguliers, alors qu'après l'ablation c'était encore un peu anarchique. Et surtout elle m'apporte par cette "técarthérapie", associée à des exercices classiques avec une sonde "**** p****", un bien-être, une confiance que j'avais oubliés ! 

 

Un des cinq gynécologues que j'ai consultés dans mon parcours lamentable m'avait assuré que les métaux des implants ne présentent aucune innocuité. Son argument était qu'ils sont présents dans les "stents" cardiaques, et que personne ne s'en est jamais senti mal. Ne serait-ce pas la tige de plastique qui pose problème ? Ou bien la forme de spirale qui irriterait vraiment trop les trompes et le haut de l'utérus ? Ou bien des réactions hormonales inconnues, liées à ce corps étranger à un endroit qui ne réagit pas du tout comme le muscle cardiaque ?

 

Au travail, ça va beaucoup mieux. Mais j'ai dû changer de poste et je peine à retrouver la confiance de mes supérieurs et de mes collègues, après les deux ans où on m'a vue très "speed", hypersensible. J'ai subi du harcèlement de la part de collègues et c'est dur de se sortir de ce genre de spirale : le regard des gens pèse lourd. J'ai parlé d'Essure et de la salpingectomie à ma nouvelle équipe, mais on m'a envoyé une lettre très froide, signée par 6 femmes, me demandant de ne plus évoquer ma vie personnelle au travail. Bizarrement, le seul homme de l'équipe m'a soutenue !

 

Rupture avec mes parents aussi, qui ne m'ont pas soutenue, là aussi, surtout ma mère. Les paroles blessantes ne sont pas digérées, deux ans après. Je ne les ai pas revus depuis 2018. 

 

Ce qui me réconforte, c'est que j'ai toujours gardé la confiance de mes deux filles, celle de mon ex-mari, de mes voisins et de mes amis les plus proches.

 

Du côté des élèves aussi je n'ai jamais eu de problème (je suis professeur de *****), alors qu'on pourrait imaginer que ce serait là que j'aurais eu le plus de mal. En fait, alors même que j'avais un mal fou à accommoder ma vision pour faire l'appel, alors que j'avais du mal à reconnaître leurs visages à cause de troubles visuels de type "fatigue intense", mes classes m'ont toujours fait confiance (Ce n'est pas seulement parce que je voyais flou. C'était ce phénomène qu'on appelle "prosopagnosie"Je ne retenais plus les noms, non plus. Vous imaginez un peu le problème pour un professeur ! ) Les jeunes doivent avoir une sorte de feeling pour ces choses-là. Contrairement à mon ophtalmo, pour eux c'était évident que ma vue trouble n'était pas due à une dépression ou à un autre problème psy, mais à mes mauvaises lunettes, comme ils disaient.  Ce genre d'épreuve permet finalement de bien connaître son entourage et de voir qui vous aime vraiment. 

 

J'ai vu qu'il y avait des avancées du côté du milieu médical, puisqu'il me semble que l'ANSM a publié une mise en garde destinée à la fois aux médecins et aux patientes porteuses des implants, il me semble, pour la première fois.  

 

Personnellement, c'est grâce à un petit article dans les D.N.A. que je m'en suis sortie : jamais je n'aurais pu faire le lien entre mes problèmes très diffus et les Essure sans cet entrefilet de mars 2018. Je ne disais même pas toujours que j'étais porteuse d'Essure aux médecins que j'étais amenée à consulter. On ne peut donc même pas leur en vouloir ! Ceux à qui j'en parlais par hasard, en passant, ne connaissaient pas ce procédé. Je crois que j'aurais mis fin à mes jours à force de me traîner comme une très vieille femme, à 45 ans, et c'est pour cela que j'aimerais connaître le taux de suicide des porteuses d'Essure : je suis persuadée qu'il est énorme par rapport à la moyenne. 

 

D'autant plus qu'on propose aux femmes qui ont des troubles sous Essure un traitement d'antidépresseurs, qui n'est pas utile dans ce cas-là. Pire encore, les antidépresseurs favorisent parfois le passage à l'acte des gens qui pensent au suicide. J'en ai pris trois semaines en Février 2018, il a fallu arrêter tout de suite.  

 

Je planifiais en effet une excursion sur une ligne de T.G.V., enroulée dans une couverture que j'avais déjà préparée dans mon coffre. J'en avais parlé vaguement à mes parents qui s'en fichaient complètement. C'est vraiment une tragédie de A à Z. Combien de mamans sont passées par là ? Combien de familles détruites, endeuillées ?

Témoignage de Marie-Christine

(mars 2020)

 

Bonjour chères victimes des ESSURE.

 

Je me présente : Marie-Christine et j’ai 48 ans.

11 ans, 11 ans que j'étais en sommeil, en léthargie complète à cause de ces maudits implants...

Tout a commencé en 2008, année au cours de laquelle je me suis décidée (ne supportant pas la pilule, ni le stérilet et deux avortements à cause de préservatifs qui n'ont pas assurés leurs fonctions) à me faire "stérilisée". 

Le concept était alléchant : pas de risque de grossesse, tout en gardant un cycle normal, pas d'hormone..

Mais au fil du temps je sentais bien que quelque chose ne tournait pas "rond" dans mon corps : le boulot et son stress, la vie, les années qui passent... j'essaye de justifier mes états physiques sans me douter un seul instant que ces implants sont en train de m'empoisonner..

 

J'ai 37 ans quand on me les pose : un implant droit tout bien mais un implant gauche dont la gynécologue a du mal à l’installer (faute à mon utérus retroversé soit disant..pfff foutaise!).

L'idéal ! je rentre le matin et ressort en début d'après midi et je retravaille le lendemain ! 

Mais les deux premières années passent ... Tout va bien. Je vis ma vie de femme sans arrière pensée de grossesse et j'ai un cycle bien, voir avec des règles raccourcies (5 jours au lieu de 8 ! le top).

 

Puis les 9 années suivantes ne seront plus du tout le monde des bisounours !!!! 

Fatigue avec un grand F, donc, traitement pour dépression, difficulté de concentration, irritabilité au stade maximum, des réveils nocturnes, des sommeils irréparateurs, des cernes sous les yeux que même un panda ne m’envierait pas, une peau du visage qui adopte une couperose aux joues, des doigts qui ne tiennent plus un objet, 3 injections à chaque bras par un rhumatologue pour cause d'epécondilite en l'espace de 2 ans, douleurs aux cervicales, douleurs types fibromyalgie, douleurs aux seins, changement d'humeur, plus aucun goût pour aller au sport (j'en faisais 8 heures par semaine), deux fois à me retrouver aux urgences car je me bloque le haut du dos en éternuant !? des IRM pour migraine à vomir avant et pendant mes cycles, des règles qui durent 10 à 11 jours avec des pertes brunâtres, des "catons" et non un écoulement,  des seins douloureux avec des nodules, des douleurs aux intestins donc à nouveau des IRM, des scanners, douleurs au ventre n'importe quand : mais bon, on vieillit, c'est l'âge, on va bientôt être en pré-ménopause , c'est dans votre tète, il faut aller au delà de la douleur... Et cerise sur le gâteau, en mars 2019 opération du ligament croisé du genou gauche (à la salle de sport, lors d'un cours de step débutant, mon genou lâche en descendant du step lors de l'étirement : mes muscles ne veulent plus) non mais ALLO !! faut réagir... !!!

 

Depuis 2016 je veux me faire retirer ces implants, je lis, je me documente sur les "victimes de cette DAUBE" mais le chirurgien qui accepte est à Montpellier, donc  on patiente car les docteurs me disent "non ce n'est pas çà, il ne faut pas écouter et croire tout ce que l'on raconte sur ESSURE"... et puis "après toutes ces années cela serait dommage!"??? QUOI? DOMMAGE ?? Non mais c'est mon corps quand même !!!!! 

 

Et en 2019 je vois à la télévision un reportage sur la clinique Natecia et un docteur avec un grand D du moins devrais-je dire un SAUVEUR !!! qui accepte de les retirer !!! 

RDV est pris ! Et là je suis prise au sérieux : ENFIN ! Nous faisons tous les examens (analyse de sang pour démontrer le taux de métaux lourds puis IRM qui notifie clairement que l'adenomyose et l'endrometriose sont installées et une radio qui démontre que le ressort gauche fait un Y c'est à dire qu'il a cassé!)

 

Mon cauchemar a cessé le 15 octobre 2019 ! JE REVIS ! 

Je suis comme le papillon qui s'échappe de sa chrysalide, sauf que la mienne a mis 11 ans pour déchirer son enveloppe ! Je dis OUI à la VIE ! J'ai la patate, et pour la première fois depuis 11 ans je suis contente de passer à une nouvelle année!!!!! 

Alors, à vous toutes, porteuses de ces implants : écoutez votre corps, insistez auprès de médecins, docteurs, vous n’êtes pas folles ni vieilles et votre corps vous crie au secours ! Mentalement, en ayant fait le choix de cette méthode vous êtes prêtes à ne plus avoir de grossesse donc mentalement vous serez prêtes à ce qu'on vous retire l'utérus et les trompes.

 

Je suis une victime légère d'ESSURE par rapport aux autres témoignages de l'association mais qui sait dans le temps ce que sera aurait donné? 

Merci à cette association RESIST qui porte les vies de nous autres, victimes, de l'ombre à la lumière pour que ENFIN notre parole ait un poids et que nous ne soyons pas enfermées et prisonnières de notre corps et de ces lobbies pharmaceutiques ! 

 

A toutes celles qui me liront, mes meilleures pensées positives à vous pour cette nouvelle année ! 

Témoignage de Gilda

(décembre 2019)

 

Bonjour, je m'appelle Gilda, j'ai 49 ans, je me suis fais explanter le 13 janvier 2020 et voici mon témoignage car j'ai évité le pire : 

Après mes 2 grossesses, mon corps n'a plus voulu de contraception. J'ai 41 ans, ne désirant plus d'enfant, je demande en 2011 une ligature des trompes.

Mon gynécologue insiste en me prescrivant une pilule (Lutén#l) qui m'a rendu complètement malade pendant plus d'un an (hémorragies, étourdissement, poitrine gonflée et douloureuse ...)

Je stoppe cette pilule en redemandant à mon gynéco une ligature des trompes et il me conseille plutôt le stérilet MIREN# et me le pose en Avril 2012. 

Je souffre alors de douleurs pelviennes et hémorragies... Je demande le retrait du stérilet en Février 2013 et demande encore une ligature des trompes ne pouvant rester sans contraception....

 

Mon gynécologue m'explique alors qu'il n'est pas pour une ligature des trompes et il me parle alors des implants ESSURE. 

D'après lui, c'est le meilleur moyen pour moi et surtout la pose est très simple, en ambulatoire, sans anesthésie... 

Je reste septique car je lui demande si mon corps a refusé le stérilet, va-t-il accepté les implants ? il me répond que ça n'a rien à voir et que je serai tranquille sans effets secondaires...

 

Je demande un temps de réflexion mais le problème est que je ne suis plus protégée, je ne suis plus sous contraception... Je décide donc, le temps de réfléchir, de ne rien prendre et de faire attention mais le  pire moment de ma vie pour moi arrive.... je tombe enceinte en 2014 l'année de mes 45 ans !!! 

J'ai demandé une IVG et mon gynécologue m'a carrément dirigé vers une autre gynécologue car il ne s'occupait pas des IVG m'indiquant que lui, il n'enlevait pas les bébés ! 

Je suis effondrée et lui fais remarquer que j'ai demandé à 3 reprises une ligature des trompes !!! 

Il m'a alors demandé de le revoir après l'IVG pour la pose des implants ESSURE, ce que j'ai fait le 20 Octobre 2014. 

La pose s'est déroulée sans anesthésie mais il a dû forcer pour insérer un implant et je l'ai senti passer... ! 

 

Cela fait donc 5 ans que je suis implantée et mes symptômes ont commencé le 20 Juin 2015 par des règles plus abondantes voire hémorragiques et des douleurs pelviennes et rapports douloureux.  L'échographie a révélé un gros col inflammatoire et hémorragique. Mes consultations pour douleurs pelviennes étaient répétées et du spasfon et anti douleur m'étaient prescrits. 

Des douleurs lancinantes dans les jambes et les chevilles m'empêchent de m'endormir le soir. 

 

Lorsque j'ai consulté pour ces symptômes, mon médecin traitant ne voyait pas ce que c'était, il m'a prescrit des anti douleurs.... 

Puis, j'ai commencé à perdre mes cheveux de façon anormale avec cuir chevelu irrité, squameux et douloureux. J'ai consulté un dermatologue à 2 reprises, les traitements n'y ont rien fait ! 

Puis, un après-midi j'ai été prise d'un vertige en me levant du canapé. J'ai cru que je m'étais levée trop vite comme cela peut arriver quelquefois. 

 

Seulement, mes vertiges se sont répétés même sans bouger avec une sensation d'ébriété. J'ai alors consulté un ORL car mes vertiges devenaient inquiétant, cela me prenaient dans la rue, au travail...

Une IRM du cerveau n'a rien révélé d'anormal et des examens de l'oreille interne n'ont plus.... 

Je ressens ensuite une fatigue qui ne m'a pas tout de suite inquiétée mais qui s'est aggravée au fil du temps... j'ai sans cesse envie de dormir et suis vite épuisée lorsque je fais des choses minimes de la vie courante ou juste après un vertige.

Une nuit, je me suis sentie tellement mal que j'ai dû appeler le SAMU. J'ai cru que je faisais un AVC et en fait, je faisais une belle crise d'angoisse. L'ambulance est venue me chercher et direction les urgences.

 

Le premier frottis après la pose des implants est réalisé en 2017 et revient mauvais donc je subis des biopsies dont le résultat est bon mais à surveiller.

Mon deuxième frottis cette année est également revenu mauvais et les biopsies révèlent des cellules précancéreuses de niveau CN1 (bas grade). 

Avant la pose des implants, mes frottis étaient bons et mon col de l'utérus était sain... Mon gynéco prévoit une séance au laser pour brûler mes mauvaises cellules du col de l'utérus.

C'est à ce moment là que je me suis posée plein de question... Que m'arrive-t-il ? Pourquoi tant de symptômes ? Et surtout pourquoi on ne me guérit pas ? 

Avant la pose des implants je n'étais pas malade comme ça ! 

 

J'ai donc commencé à faire le rapprochement et à en parler avec mes médecins et spécialistes. Tous m'ont dit "NON" ça ne peut pas être ça ! Pourtant, quand j'ai vu que les implants ESSURE faisaient parler  d'eux au journal télévisé, je n'ai eu plus aucun doute.

Je me suis donc renseignée sur Internet et suis tombée sur l'association R.E.S.I.S.T.  à laquelle j'ai adhéré.

J'ai vite compris qu'il fallait que je me fasse enlever les implants et j'ai donc vu mon gynécologue en présence de mon mari.

Mon gynécologue nous a dit qu'il allait procéder au retrait, qu'il suffisait d'enlever les trompes et qu'il me brûlerait les cellules précancéreuses en même temps le jour de l'opération en ambulatoire.

 

J'étais soulagée car l'intervention était prévue 8 jours après mais pas confiante ...seulement, voilà, étant adhérente de l'association R.E.S.I.S.T. je tenais à les informer par mail de mon suivi de RDV.

 

Une des bénévole de l’association m'a contactée un soir 48 heures avant mon intervention car elle s'est aperçue que le protocole de retrait des implants n'étaient pas du tout respecté par mon gynécologue ! 

Tout d'abord, il ne m'a pas prescrit une radio ASP qui permet de savoir si les implants sont bien positionnés et en bon état (non cassés). 

De plus, selon la position des implants l'intervention n'est pas la même.

Très important : on ne doit pas chauffer les implants !

Enfin, ne pas accepter l'ambulatoire.

 

J'ai annulé mon intervention 24 h avant ! 

 

Grâce à cette bénévole de l’association j'ai été mise en relation avec d'autres personnes dans mon cas et j'ai pu trouver un gynécologue qui respecte le protocole de retrait des implants.

Ce gynécologue m'a vivement conseillé l'hystérectomie totale et salpingectomie bilatérale (ablation de l'utérus, col et trompes) avec une hospitalisation de 3 jours minimum.

Il m'a prescrit une radio ASP et il m'a dit qu'il en demandera une autre après l'intervention pour être certain qu'il ne reste pas des éclats d'implants.

 

Ce chirurgien a pris le temps de tout nous expliquer et il a déjà explanté selon le protocole.

Il m'a même prescrit des séances de rééducation du périnée car il s'est aperçu que j'avais un début de descente d'organes certainement dû à la pose des implants (je n'ai jamais subi d'opération à ce jour).

Mon opération est prévue le 13 janvier 2020. Je rentre le 12 au soir et ressortirai le 14 si tout va bien.

Quand je pense que je demandais une ligature depuis 2011 ! cela m'aurait évité une douloureuse épreuve qu'est l'IVG...

 

Pour finir, je dirai simplement qu'il ne faut pas se précipiter pour être explantée et bien expliquer par mail à l'association R.E.S.I.S.T votre parcours de soin qui même à l'explantation.

 

Je n'ose imaginer ce que j'aurai subi si je m'étais fait opérer le 21 novembre comme c'était prévu la première fois !

 

MERCI à l'association R.E.S.I.S.T. 

Témoignage de Christelle

(février 2020) 

 

J’ai été implantée en 2015. Il n’y a eu aucun protocole, aucun échange sur des possibles effets secondaires, aucun numéro de série (donc pas de traçabilité). J’avais 42 ans.

 

Très rapidement j’ai eu des règles hémorragiques très importantes voir même handicapantes.

 

2018 : J’ai commencé à avoir des douleurs aux jambes et un état de fatigue de plus en plus prononcé jour après jour. J’ai évoqué ces problèmes avec mon gynécologue qui m’a juste dit que tout était dans ma tête.

J’ai préféré le croire. Je suis chef d’entreprise, j’ai un travail intense, je ne m’arrête pas facilement sur des douleurs. J’aime la vie qui me gâte... tous les feux étaient au vert pour être bien. J’ai effectué plusieurs examens par le biais de mon médecin généraliste mais rien n’a été trouvé. J’ai donc « accepté » que ces douleurs viennent d’un surmenage probable de par mon travail.

 

2019 : tout à été très insidieux. Perte importante des cheveux, plaques de boutons sur le visage, douleurs dorsales, règles hémorragiques, palpitations cardiaques, pertes de mémoire... aujourd’hui, je commence à avoir des problèmes à monter les escaliers, j’ai également des petites douleurs au bas ventre. Je tombe en burn out en juin. Je prends des vacances pour me reposer. Je vais mieux. Mais deux semaines après, je retombe dans ce cercle infernal. Pertes de mémoires, perte des mots, de façon occasionnelle j’ai du mal à serrer la main ou tenir un stylo.

 

J’aime la vie, j’ai un entourage exceptionnel, un métier passionnant et malgré tout je ne peux plus lutter. Aujourd’hui, je suis en arrêt depuis 5 jours en état d’épuisement intense.  Je ne me reconnais plus, j’ai des signes de grande dépression (alors que la vie est belle !!!!!)

 

Novembre 2019 : grâce à Resist qui fait un travail incroyable, je découvre ces mêmes symptômes chez d’autres patientes implantées avec le dispositif Essure. Je m’entoure de nouveaux médecins avec le protocole remis par Resist. On me croit. Une explantation est prévue pour le 14 janvier 2020. La chirurgienne qui va m’opérer est très compréhensive et a déjà opéré d’autres patientes qui témoignent aujourd’hui d’un grand mieux être depuis qu’elles ont enlevé ce dispositif.

Je ne suis pas allergique aux métaux. Je pense que mon surmenage de travail (j’ai monté mon entreprise en 2019) a eu un effet levier sur mes symptômes.

 

Tout est si troublant. Et il est si difficile de comprendre que ces implants empoisonnent le corps de cette façon là. Je pense à toutes ces femmes qu’on envoie voir des psychiatres alors que les causes sont purement physiques.

C’est très dur physiquement ET psychologiquement. Mon corps me lâche. Et ce parcours du combattant pour être entendue, écoutée, comprise a été affreux.

 

Il me semble important de souligner que pendant mes vacances d’été, je suis allée une semaine dans un centre "X" pour Détox du corps suivi par des naturopathes. Les jours qui ont suivi ont été incroyables ! Je vivais sans aucune douleurs, je revivais ! Mais cela n’a pas duré. Conclusion de cet épisode, en détoxifiant le corps les douleurs peuvent très nettement s’atténuer... preuve qu’il y avait du toxique dans mon corps.

 

J’espère que ce témoignage sera utile pour aider toutes les femmes qui vivent aussi cet enfer.

L’opération prévue en janvier 2020 ne me fait pas peur mais je déteste l’idée de me faire enlever des organes et de vivre ce moment alors que j’étais en parfaite santé avant Essure. Je veux redevenir la personne que j’étais : battante, positive, optimiste, gaie.

 

Je porterai plainte par principe. Je suis en colère. Et si le post-opération enlève tous ces symptômes, la preuve de cette intoxication, je témoignerai haut et fort pour que les femmes qui vivent cet enfer sans savoir qu’il s’agit de leurs implants, en soient averties par mesure de précaution.

Témoignage de Véronique 

(janvier 2020) 

 

J’aimerais apporter un témoignage sur mon expérience par rapport à Essure. 

 

J’ai porté ces implants à partir de 2011 jusqu'en 2019. 

Progressivement, au bout de 2/3 ans après la pose, j’ai souffert de fatigue impossible à éliminer, de douleurs handicapantes et d’un mauvais état d’esprit. 

 

Je m’explique : je n’avais plus la capacité de raisonner sainement, je ne voyais que le mauvais côté des choses, je déprimais, j’étais sans arrêt à fleur de peau et en plus je ne me reconnaissais plus : moi qui avais toujours été une battante, je ne pouvais plus faire face aux problèmes de la vie. 

 

Bref,  j’en étais venue à me croire irrémédiablement folle et définitivement perdue. Ceci d’autant plus que pour la plupart des médecins, tous ces symptômes étaient fictifs et n’existaient que dans mon imagination. Pourtant, je ne me sentais pas vraiment dépressive dans le sens où j’avais envie de faire des choses, mais ne pouvais pas trouver assez de ressources en moi pour les réaliser. 

 

Pour tout dire, j’ai été chef d’entreprise, alors s’écouter et se laisser aller, ce n’était pas dans mon tempérament avant Essure !

 

J’ai donc eu beaucoup de mal à me décider pour le retrait des implants : peur de la chirurgie consistant en une hystérectomie totale, peur surtout de ne pas aller mieux ensuite et de confirmer tous ces diagnostics de médecins qui me voyaient comme une dépressive en train de plonger. 

 

Entre-temps, j’avais perdu mon entreprise à cause des symptômes dus à Essure, notamment une perte de sensibilité fine du bout des doigts. Cela n’aurait pas été grave pour beaucoup de gens, mais cela m’a fait perdre la capacité de faire des chirurgies correctement (le toucher fin est une caractéristique d’un bon chirurgien), et quand on est vétérinaire, si on ne peut plus opérer, autant fermer boutique… 

 

J’ai finalement trouvé un bon gynécologue qui ne m’a pas traitée d’affabulatrice, qui disait simplement que même s’il ne comprenait pas comment c’était possible au niveau scientifique, il n’avait aucune raison de mettre la parole des femmes qui se plaignaient d’Essure en doute. J’ai alors compris qu’il ne pourrait pas risquer de rater une intervention juste parce qu’il ne croyait pas à son utilité. 

 

Mes implants ont été extraits en avril 2019. 

 

Les derniers temps, j’étais tellement coincée cou et épaules que conduire devenait difficile et presque impossible (je ne pouvais plus tourner la tête pour les manœuvres ou voir sur les côtés tout à fait bien ; je compensais encore en contorsionnant le corps, mais heureusement que je vis à la campagne et qu’il ne faut pas être trop réactif pour conduire). 

 

Croyez-moi si vous voulez mais 3 à 4 semaines après, je pouvais de nouveau tourner la tête, mon épaule n’était plus douloureuse, je ne geignais plus en dormant (ça c’est mon mari qui le constatait au quotidien). 

 

Au fil des mois, je me retrouve, au point que j’ai l’impression d’avoir eu une cure de jouvence… Je retrouve la possibilité de faire des choix, de m’y tenir, et de me battre pour obtenir ce dont j’ai besoin. Je suis beaucoup moins irritable, je me retrouve dans ma capacité de compréhension des autres, ma tolérance. Mes douleurs ont presque disparu (je parle là des douleurs musculaires diffuses, incapables à expliquer), je ne garde que les douleurs « normales » dues à l’arthrose que j’ai développée. Là encore je revis et n’ai plus l’impression pernicieuse de vieillir avant l’âge (les médecins qui m’accusaient de ne pas vouloir vieillir ne comprenaient pas : avoir mon âge je l’assume, me sentir 40 ans de plus, c’était dur à vivre). 

 

Voilà j’espère que ce témoignage pourra apporter un peu d’espoir à celles qui souffrent avec ces choses étrangères à leurs corps encore en elles.

Témoignage de C. (Paris) 

(Décembre 2019)

 

Je me suis fait implanter en décembre 2006.

Suite à un remariage,  j'ai déménagé et j'ai changé de médecin de famille et de gynécologue. Ce fut une période très dure et compliquée dans ma vie personnelle et je ne crois pas avoir eu beaucoup de discernement pendant les années qui ont suivi.

 

Ayant du mal à supporter les méthodes contraceptives et comme mon mari plus âgé ne souhaitait pas d'autres enfants, la gynécologue qui me connaissait à peine, m'a parlé de Essure et m'a dirigée vers le CHU de Versailles.

 

Tout a été très rapide, et j'ai été très confiante. Comme j'avais aussi un lipome (sans gravité) dans l'aine et de fibromes à retirer, il a été convenu d'une anesthésie générale car j'avais peur de la péridurale. Mon séjour à l'Hôpital et l'opération ont été traumatisants pour moi (entrée à 7h00 descendue à 13h30 totalement déshydratée car on ne m'a pas mis de "perf" avec du sérum. Je suis descendue au bloc avec une douleur à la tête terrible, je l'ai signalée à l'infirmière qui a mis quelque chose dans la" perf", on m'a mis un masque sur le visage alors que je demandais de ne pas le faire (terriblement violent), résultat, chute de tension pendant l'opération. J'ai été intubée et j'ai mis du temps à me réveiller alors que j'avais expliqué que l’anesthésie a beaucoup de prise sur moi, mais ce n'était pas l'anesthésiste avec qui j'avais fait ma consultation. Et déjà en rentrant en voiture le même soir, j'ai regretté.

 

Dans les mois qui ont suivi, j'ai commencé à avoir des symptômes sans que je fasse le lien avec Essure, des douleurs qui me paralysaient et qui m'ont conduites aux urgences ou chez mon médecin plusieurs fois, la hanche, le dos etc... le ventre terriblement enflée et douloureux et  la cicatrice d'une césarienne qui a changé d'aspect sur un coté (là, j'en ai quand même parlé à la gynécologue qui s'est tout de suite défendu en disant "aucun lien, allez voir un chirurgien pour votre cicatrice"... sans commentaire.

 

J'ai subi une coloscopie car je me plaignais énormément du ventre, tout était ok, et personne ne faisait le lien...

 

Mon nouveau médecin de famille est une femme formidable que j’apprécie énormément, mais qui ne savait rien de Essure. Quand j'ai commencé à lui en parler, car depuis quelques années j'ai compris d'où venaient beaucoup de mes problèmes, elle s'est renseignée après quoi, elle disait comme la plupart des médecins que les enlever était peut être pire, que ça ne pouvait pas être aussi mauvais. Nous avons décidé ensemble de nous renseigner et d'en parler régulièrement, c'est moi qui lui apportait des infos d'Espagne, etc...

 

Aujourd'hui elle comprend ma démarche, c'est déjà ça... 

 

Quand j'ai appris par internet qu'ils avaient été interdits, j'ai été prise de peur. Je tentais de ne pas y réfléchir car avec les années mon corps a réussi à stopper certains symptômes. Je vis seule maintenant, mon entourage ne comprends pas trop ce que je vis. La plupart de gens n'ont jamais entendu parler des implants, et quand je commencer à chercher des informations cela équivalait à une nuit blanche d’angoisse. 

 

Mais au mois d'avril j'ai décidé d'adhérer à l'association R.E.S.I.S.T., cela m'a fait un grand bien de prendre contact avec d'autres femmes qui ont vécu ou qui vivent la même chose. Savoir que nous ne sommes pas seules. Je pense que la sécurité sociale devrait écrire à chaque victime et non seulement proposer, mais organiser et gérer les retraits pour nous faciliter la vie, car les victimes c'est nous.

Témoignage de Sylvie (Vendée)

(décembre 2019) 

 

Bonjour mes Chères Sisters !

Quelques nouvelles ... 

De BONNES NOUVELLES !! 

 

Je commence par un rappel de ma situation : Il y a 7 mois (avril 2019), je venais de subir à Lyon ma 3ème intervention (à 4 mains) pour explanter l’ESSURE  qui avait migré dans mon intestin grêle ainsi qu’un fragment... 

J’avais auparavant été opérée 2 fois à St Herblain (44). Trois interventions en 5 mois (hystérectomie totale etc ...)  

 

Bref, j’étais très affaiblie par ces épisodes et surtout par ces poisons qui ont ruiné mon corps et mon esprit pendant plus de douze ans !! 

 

En prime, +18 kilos : grosse fatigue, épuisement, souffrance physique, morale... 

Vous savez hélas vous aussi ce qu’il en est...  

 

J’en arrive aux BONNES NOUVELLES !

Enfin, je me sens mieux !

Enfin, je REVIS ! 

Enfin, cela s’inscrit dans la durée !  

 

Un jour par ci, par là pour commencer depuis un mois et à présent : je ressens ce regain de vitalité quotidiennement !

LA FORCE DE VIE est à nouveau en moi et je savoure ce retour à la Vie comme une Renaissance, une quasi résurrection !!! 

 

J’ai perdu 8 kilos aussi (et je ne vais pas les chercher ! ) et je suis confiante pour la suite car je sens que mon métabolisme s’est remis à fonctionner normalement.  

J’ai pris la décision de reprendre la course à pieds au sein d’une association (Électrocardiogramme OK).

 

1er entraînement mardi 19 novembre ! 

 

Tout ceci pour vous dire une fois encore que je vous encourage vivement à vous LIBÉRER de ces IMPLANTS, si toutefois vous êtes en période de réflexion, d’hésitation... 

 

Oui, c’est difficile !

Oui, c’est dur et pénible d’en passer par les hospitalisations, les actes chirurgicaux, les anesthésies...

Oui, c’est long la convalescence !

Mais ÇA EN VAUT LA PEINE !! 

 

C’EST SI BON DE SE SENTIR À NOUVEAU VIVANTE !! 

 

J’en suis moi aussi la preuve par l’expérience de ce que j’ai vécu et je tenais vraiment à vous  témoigner à TOUTES,  à TOUS ma profonde GRATITUDE pour vos ENCOURAGEMENTS, votre SOUTIEN, votre PRÉSENCE et VOS ACTIONS !!! 

 

ENSEMBLE ON VA PLUS LOIN ! C’est certain !!

 

MERCI

Je vous demande de PRENDRE BIEN SOIN DE VOUS pour retrouver LA JOIE DE VIVRE !!

Témoignage de Sandrine

(novembre 2018 et novembre 2019) 

 

J’ai adhéré à votre association suite au retrait de mes implants. J'ai mis du temps à témoigner, mais je voulais transmettre un message d'espoir. Il me fallait pour ça vivre 3 mois sans mes implants qui m'ont pourri, la vie...

Votre site et les témoignages m'ont aidé à comprendre le mal dont je souffrais.

Si à mon tour je peux aider une femme dont les symptômes peuvent se rapprocher des miens, il est de mon devoir de témoigner même si cela m'est difficile. 

 

Je me suis fait poser les implants essure en septembre 2016 suite à 1 accouchement difficile en 2015. J'approchais de la quarantaine et je ne souhaitais plus d'enfant suite à cet événement traumatisant (même si je suis ravie d'avoir mon fils aujourd'hui).

Je pensais donc que cette opération serait bénéfique. Si j'avais su ce que je sais aujourd'hui, mon choix aurait été différent car il m'aurait évité de nombreuses souffrances !!!! 

 

Suite à la pose de ces implants, j'ai eu des règles douloureuses et hémorragiques.

Mais pendant 1 an, les symptômes ressentis ont été "discrets" et je trouvais à chaque fois une explication à chaque nouvelle douleur ou chaque nouveau désagrément.

 

Pendant cette année, j’ai ressenti une extrême fatigue mais je mettais ça sur le compte de ma grossesse, de mon âge.... Etant d'une nature optimiste, j'allais de l'avant en me disant que ça passerait. 

 

Mais à l'été 2017, les douleurs ont commencé à être de plus en plus nombreuses.

Alors que nous partions en vacances, j'ai ressenti une forte douleur dans les reins, direction le médecin puis les urgences pour suspicion infection urinaire pour que l'on me dise au final que c'était une lombalgie.

Puis j'ai eu de plus en plus mal dans le genou gauche, dans le bras droit...

J'ai fait une batterie d’examens, où rien de particulier ne ressortait pour expliquer mes douleurs, puis de séances de kiné que je n'ai pas faites jusqu'au bout car la kiné n'arrivait pas à me soulager... 

 

Puis début 2018 les symptômes se sont accentués. Des symptômes atypiques comme m'ont dit la plupart des spécialistes que j'ai consulté pendant 1 an. En gros pas de vrais symptômes concrets pour poser un diagnostic. Donc on m'a souvent fait comprendre que c’était sûrement dans ma tête.

J'ai eu des problèmes de déglutition : quand je mangeais j'avais l’impression que la nourriture restait "coincée" dans ma gorge pendant 2-3h après les repas. 

 

Plus les mois avançaient et moins je me sentais la force d'accomplir les gestes de la vie quotidienne et pire de m'occuper de mes enfants.

La grande avait 16 ans à l'époque mais le petit avait seulement 2 ans et demi.

Certains matins je me levais et retournais me recoucher directement car je n'avais pas de force.

Mon mari était obligé de prendre des congés au pied levé ou j'appelais mes amies pour qu’elles viennent s'occuper de mon fils. 

 

Et fin mars début avril 2018, les pires douleurs sont arrivées. J'ai commencé par avoir de fortes douleurs dentaires puis une insensibilité au niveau de la mâchoire supérieure gauche. Les radios et l'examen dentaire n'ont rien donné.

Puis, j'ai commencé à avoir de fortes douleurs dans la tempe coté gauche puis des décharges électriques régulières au début puis sans arrêt. Imaginez un Taser posé en permanence sur votre tête. Je n'ai jamais connu de douleurs aussi atroces. 

 

Après 72h sans dormir, j'ai fini par me rendre aux urgences car je me donnais des coups de poings dans la tête tellement la douleur était intense et insupportable.

Après un IRM et une journée aux urgences le résultat tombe : névralgie des trijumeaux… ATYPIQUE... !!!

Je vous passe les détails de mon intolérance à la morphine et des 10 jours suivants à souffrir... 

 

Après 3 nouvelles consultations chez le généraliste, j’ai fini hospitalisée en neurologie avec des prises de médicaments qui me font perdre mes mots, je n’étais plus moi-même...

 

Et ça c'est ma souffrance à moi mais que dire de mon fils d'à peine 3 ans qui n'a vu sa maman qu'1h par jour, dehors, avec mes perfusions car le service était interdit aux enfants de moins de 16 ans. Depuis, dès que je sors il me demande chez quel docteur je vais . Et dès que l'on passe devant l'hôpital il me dit :"c'est ton hôpital maman".

 

Et ma grande passait son bac l'an dernier. Année charnière pour elle. Le soir elle devait m'aider pour les repas, le ménage et s'occuper de son frère quand j'étais trop fatiguée pour le faire. Ce n'était pas son rôle ni le bon moment. De plus, elle fait ses études à Paris aujourd'hui et nous avons "perdu" cette année ensemble...

 

Et mon mari qui a dû poser de nombreux jours sans solde, pour s'occuper de notre fils et de moi-même, qui a vu sa femme dépérir et diminuer de jour en jour!!!!! 

 

Je vous passerai le nombre de spécialistes que j'ai consultés, les frais engagés pour espérer aller mieux...

 

Je savais que ce n'était pas dans ma tête, je savais que c'était dans mon corps. Mon corps avait 80 ans mais moi dans ma tête j'en avais 40.

 

Après de nombreuses recherches sur internet j'ai fini par aller voir un allergologue qui a bien voulu m'écouter et prendre mon mal être au sérieux en me faisant les tests qui ont révélés que  OUI, j’étais allergique +++ au nickel. 

 

J'ai donc vu 2 spécialistes et 1 à bien voulu me retirer mes implants le 25 juillet 2018 qui sera 1 anniversaire à fêter : le 1er jour du reste de ma vie !

 

Depuis, je vais beaucoup mieux, il me reste du chemin à faire mais une grosse partie de mes douleurs a disparu, ou du moins s'est atténuée. 

 

Et aujourd'hui, je ne me lève plus fatiguée, j'ai retrouvé mon corps de 40 ans et ce n'est pas encore totalement le bonheur mais ça y ressemble fortement.

Avant, je ne pouvais pas marcher plus de 15mn, plus courir après mon fils. Aujourd'hui, je refais du vélo, j'ai pu faire une rando de 2h (tranquillement mais je l'ai fait sans courbature le lendemain)

 

Ca paraît banal mais quand on a été privé de tout ça, je peux vous dire qu'on apprécie chaque petit moment, chaque victoire, chaque jour sans trop de douleur !

 

Voilà, alors courage à toutes et il faut y croire, la vie est belle SANS Essure !!

 

PS :  à 40 ans, j'ai fait ma première mammographie et on m'a découvert 1 grosseur bénigne au sein droit.

 

On m'a dit que ça n'était rien mais depuis je suis surveillée tous les 6 mois. Et en septembre 2018, on s'est aperçu que ça avait grossi donc je refais 1 écho dans 1 semaine... 

 

Suite en novembre 2019

 

1 an et 3 mois après le retrait de mes implants, je vais beaucoup mieux, merci. J'ai toujours quelques douleurs parfois, de grosses fatigues inexpliquées, mais dans l'ensemble je revis et je profite.

 

J'ai été suivie par un psychologue spécialisé dans les traumatismes violents qui pratique la méthode EMDR. C'est une thérapie préconisée pour les gens victimes d’attentats ou de terribles traumatismes. Cette thérapie a fait ses preuves et m'a permise d'avancer et de me libérer de cette peur de souffrir à nouveau et j'ai réalisé que mon corps guérit et se purge de cet empoisonnement aux métaux. La psychologue m'a aussi permise de ne pas me sentir coupable, ni responsable de ce que j'avais subi. Je ne suis plus à guetter la moindre anomalie ni le moindre dysfonctionnement de mon corps car c'était devenu phobique. 

 

Cela a été libérateur et me permet d'être heureuse aujourd'hui même si je n'oublie pas les 2 années de souffrance pour ma famille et moi-même.

 

J'espère que pour vous aussi le chemin est bénéfique et je le souhaite à toutes les victimes. 

 

Après je pense qu’une thérapie est nécessaire et peut nous aider à avancer. 

Mais comme toujours, c'est encore des frais que nous n'aurions pas dû avoir à supporter.

 

Je vous remercie de la publication de mon témoignage et encore merci pour aux bénévoles votre implication.

Témoignage de Cécile (Oise)

(novembre 2019) 

 

Cela fait maintenant plus de deux ans et demi que je suis opérée, depuis le 23 février 2017. Et je ne suis plus vieille – enfin si mais non….(rires…)

 

J’avais témoigné une première fois le 11 avril 2017 en expliquant que toutes mes douleurs étaient quasiment parties ainsi que  de nombreux symptômes également et aujourd’hui je confirme. Donc, en effet toutes ces douleurs décrites dans mon 1er témoignage ont disparu : tendinites, douleurs cervicales et j’en passe …

 

Bon, malgré tout, j’ai eu quelques soucis derrière l’opération. Forcément on me retire l’utérus donc mon corps n’a pas accepté et du coup il a réagi avec des bouffées de chaleur avec des suées dégoulinantes. Ce qui n’a pas été facile à gérer alors j’ai consulté un homéopathe et acupuncteur qui m’a bien expliqué le pourquoi du comment. Bref, tout doucement, ces symptômes se sont allégés et ont disparus aujourd’hui. Entre temps, en partageant avec d’autres femmes ménopausées (pas forcément en lien avec les essure), je constate aussi que certains aliments et alcools amplifient les symptômes de la ménopause.

 

Bah oui, je peux enfin boire quelques verres d’alcool et manger à nouveau quelques aliments que je ne supportais plus à cause de mon foie surchargé de travail par l’élimination des métaux lourds (ça je l’ai su seulement après l’opération).

 

Au bout d’un an, je décide de faire une analyse sanguine complète dont la TSH pour vérifier si je suis réellement ménopausée. Et je découvre que je fais de l’hyperthyroïdie (ce qui affole mon médecin traitant et que je rassure, étonnant mais vrai) que je déclare à l’ANSM comme effet secondaire dû aux implants. Personne dans ma famille n’a de problème de thyroïde donc pour moi c’est lié aux implants (sachant que de nombreuses femmes sous essure et à cause des essure ont déclaré des problèmes de thyroïde). 

 

Quelle belle claque je prends mais je ne baisse pas les bras ! Je décide de consulter cet homéopathe et acupuncteur à qui j’explique la situation, c'est-à-dire, que je refuse de prendre un traitement lourd, je veux tenter la médecine douce et si cela ne fonctionne pas et bien j’aviserais. J’avoue que j’ai eu peur quand même, parce que ma TSH était vraiment très très basse ; mais au bout de 6 mois, elle est redevenue normale et j’ai stoppé le traitement homéopathique comme conseillé par mon médecin.

 

Une fois ou deux, j’ai eu des douleurs au bras (comme une douleur de fracture) mais d’une force qui m’empêchait de m’habiller ou de bouger mon bras. Mais j’ai compris avec le temps qu’en fonction de certains aliments, mon corps relarguait les métaux lourds.

 

Mais aussi à cause de l’amalgame dentaire (plombage), le seul que j’avais et que je venais de faire retirer. Bah oui, le dentiste ne me l’a pas fait dans les meilleures conditions, il faut être honnête et, je l’ai payé avec des douleurs importantes dans le mois qui a suivi. Du coup j’ai modifié mon alimentation pendant quelques temps de façon à alléger le travail de mon foie. 

 

Mais ces 10 ans sont bien inscrits dans mon corps et je continue à garder quelques habitudes (bon j’avoue j’en profite un peu aussi).

 

Depuis janvier 2019, j’ai recommencé le sport et je n’ai plus aucune douleur intense. Cela n’a pas été facile mais j’avoue que je pourrais presque faire un petit marathon de quelques km.

 

Je consulte un psychologue professionnel aussi parce que j’étais très en colère après le corps médical qui m’a empoisonnée : mon médecin traitant qui me traitait de folle, mon gynéco qui a fui et contre certaines personnes qui n’avaient pas lieu de la recevoir afin de retrouver ma place dans cette société avec laquelle j’avais pris beaucoup de distance à cause de cette fatigue anormale. Je n’avais plus aucune activité, ni sortie, je me coupais du monde, j’étais épuisée en permanence. J’ai redécouvert la nature humaine avec ces défauts et ses qualités. J’ai rencontré des personnes formidables grâce à RESIST et certaines avec qui j’ai eu de belles discussions, d’autres avec qui je n’ai pas gardé contact à cause de leur colère enfouie qui me gênait.

 

Grâce à l’association RESIST j’ai été entendue et cela été le 1er pas vers la guérison. 

Pouvoir partager avec d’autres femmes les mêmes problèmes à travers toute la France et ensuite dans le monde entier. J’ai compris que chacune de nous avait eu un parcours différent et que chacune n’appréhendait pas le post-opératoire de la même façon.  

J’ai découvert une équipe formidable, bienveillante et je ne cesse de penser à toutes ces femmes qui sont encore en errance médicale, à qui on dit encore que « c’est dans leur tête », qu’elles sont atteintes de douleurs chroniques liées à leur âge ; j’ai eu envie de m’investir dans la tâche pas facile qui est celle d’informer toutes ces femmes qui le souhaitent.

 

Mais grâce à l’association RESIST, je sais que nous avançons doucement et gentiment auprès de celles qui ne savent pas encore.

Témoignage de Claudine (51)
(Novembre 2019)

  

Je suis Claudine, j’ai 51 ans et j’ai porté les Essure pendant 5 ans. J’ai eu des douleurs, de la fatigue, des troubles de la vue... Et j’ai fait un Burn-out. J’ai subi une salpingectomie et cornuectomie (ablation des trompes de Fallope et de la corne utérine) et depuis j’ai retrouvé ma vie, bien qu’il y a toujours des petites douleurs parfois et ma vue que je ne retrouverai certainement jamais.

 

Mais je ne vais pas parler de moi. J’ai ma meilleure amie, Suzanne, qui a les Essure depuis 6 ans, qui m’a connue au plus mal, qui m’a vue sombrer, et qui me dit qu’elle n’est pas victime des Essure. J’ai du mal à la croire. Suzanne est comme moi : dynamique, souriante, toujours partante pour une virée en ville entre copines ou pour un week-end entre amis.

 

Je m’inquiète pour elle. Elle n’a pas de symptômes évidents comme moi j’ai eu. Mais il y a quand même des choses inhabituelles chez elle : elle oublie des rendez-vous ; elle croit avoir dit ceci ou cela mais ne l’a pas dit et soutient fermement qu’elle l’a dit ; elle a du mal à récupérer d’une semaine de vacances ; a du mal à récupérer de ses journées de travail alors qu’elle est à 80 % et à des jours de repos entre ses journées de travail ; elle fait du sport et a des courbatures tenaces alors qu’elle fait du sport depuis toujours ; son sommeil est perturbé, elle se réveille au moindre bruit ou quand son chéri bouge, mais elle me dit que c’est à cause du changement d’horaires de son travail et des soucis personnels qu’elle a et elle fait maintenant des siestes de 1h ; elle a changé de lunettes 2 fois en 1 an mais l’ophtalmo lui dit que c’est normal à son âge ; après les rapports intimes, elle a des saignements mais cela ne l’inquiète pas même si je lui fais remarquer qu’elle n’en n’avait pas avant la pose ; dernièrement, elle a eue une douleur tellement forte dans le dos qu’elle ne pouvait pas dormir, et pendant 3 jours elle a eue tellement mal que même debout c’était insupportable. Elle finit par prendre des anti-inflammatoires et la douleur est partie. Son médecin n’a pas d’explication.

 

Je suis inquiète pour elle et aussi pour une autre amie que j’ai revu dernièrement et qui porte aussi les Essure. Faut vraiment être vigilante et continuer à informer et c’est ce que je fais à mon niveau.

 

Combien de temps encore vont-elles supporter les petits trucs qui semblent insignifiants pour elles, mais tellement évidents pour moi qui étais au plus mal à cause de ça ?

 

Bon courage et merci Resist.

Témoignage d'Annabelle (Haute-Garonne)
(octobre 2019)

 

L’EMPOISONNEMENT

Le 11 septembre 2019 est un jour particulier, un jour où les larmes coulent car le diagnostic est tombé !

 

En 2015, mon gynécologue me conseille la méthode ESSURE comme contraceptif définitif, que j’accepte. Au départ de l’aventure, le médecin me dit qu’il faut un temps d’adaptation, ce que je trouve plus au moins normal. J’ai exprimé avoir des règles douloureuses et abondantes mais je me persuade que c’est normal «je retrouve un corps de jeune fille avec tous les désagréments», de toute femme. Ce genre de douleurs n’est pas souvent entendu ou compris.

 

De la douleur et de la fatigue permanente en me répétant sans cesse que c’est le prix à payer car je suis une femme !

 

J’ai envie de dire NON ! La douleur n’est pas une fatalité, ni un état de dépression, comme souvent entendu à demi-mots, la douleur est le résultat d’un MAL ! 

Les symptômes se sont installés petit-à-petit avec une fatigue générale, mal au ventre, mal au dos, céphalées, ménorragies, métrorragies…

 

Mais voilà, que depuis dix-huit mois (mars 2018), cela s’accélère et j’ai une réaction allergique sur tout le corps avec des démangeaisons. Mon médecin me conseille de prendre les traitements pour la gale. Évidement cela ne marche pas puisque ce n’est pas ça…

 

Je finis par voir un dermatologue qui me diagnostic un «lichen de peau». Malgré les traitements, toujours pas de guérison, et des démangeaisons sous les pieds, dans la paume de la main, le nombril, sans compter des douleurs pelviennes qui sont majorées lors de la miction.

 

J’ai l’impression qu’on m’arrache les « tripes ».J’ai des ballonnements accompagnés de diarrhées fulgurantes ou une constipation importante, je perds mes cheveux.

 

Ma libido qui s’est mise complètement en veille.Sans compter que les rapports sexuels sont douloureux voire insupportables pendant et après l’acte.

 

Professionnellement, j’ai des arrêts de travail à répétition qui ne sont pas compris par mon employeur.J’ai du mal à comprendre que mon corps s’affaiblit.

 

Il y a un an, je change de travail. J’essaye de me « rebooster », mais rien n’y fait, mon corps ne veut rien entendre et je les symptômes sont de plus en plus importants et difficiles à supporter. JE LUTTE contre eux sans relâche !!

 

Les vacances d’hiver approchent à grand pas et je me dis que je vais me reposer et que mon corps va reprendre le dessus… je m’en persuade !!

 

En janvier 2019, je reprends le travail et là, la descente en enfer s’amorce !

 

Mon état se dégrade de jour en jour, mon champ visuel s’altère. Je suis dans le brouillard j’ai les yeux qui sont larmoyants, je force pour voir. Mon visage se met à gonfler et je ne me reconnais plus dans le miroir.

 

Février 2019, mon médecin s’inquiète et me prescrit une batterie de tests, les résultats tombent : une infection important qui frôle la septicémie. Il s’en suit un traitement par piqûres d’antibiotiques à domicile réalisées par une infirmière.Mon médecin pense à une pyélonéphrite. Mais, j’ai une perte de concentration avec perte de mémoire et on met ça sur le compte de la fièvre.Après trois semaines, je reprends difficilement mes activités car je suis très fatiguée mais l’infection toujours présente recule.

 

Je reprends le cours de la vie marquée et très fatiguée. Les symptômes ne me quittent plus, avec une envie de dormir à chaque instant, des douleurs pelviennes, des douleurs à la miction, des ballonnements, des diarrhées, des sueurs. La pensée d’un éventuel rapport sexuel me donne des douleurs et provoque des contractions équivalentes à un accouchement. J’ai toujours du brouillard dans les yeux et une raideur dans la nuque.J’ai très mal à la tête, je suis prise de malaises, des douleurs musculaires et articulaires intenses et je n’ai plus de force.Ma tension artérielle proche de la limite sans dépasser le dix. Des douleurs au niveau des ovaires intenses (j’ai une impression qu’un petit singe se balade de branche en branche). 

JE SUIS ÉPUISÉE !

 

Mars 2019, voilà que rien ne vas plus ! Je ne peux plus me lever, je suis en burnout.

 

Mon médecin me prescrit des tests sanguins, urine, une IRM des poumons, des seins, des reins. La prise de sang est formelle : « taux de globules blanc trop élevé », donc infection et on repart sur un traitement antibiotique par piqûres.

 

Mon médecin me demande de prendre rendez-vous avec mon gynécologue ainsi qu’un rendez-vous en médecine interne pour élucider le mystère médical qui plane. En attendant tous les rendez-vous, je reprends le boulot encore une fois, mais je me sens vite dépassée car je perds la mémoire, je cherche mes mots, je me sens inefficace et évidemment incomprise de mon patron. 

 

Cela me perturbe tellement je me dis simplement qu’il faut que je m’occupe de moi, je me sens mourir à petit feu ! 

 

Je demande un entretien avec mon patron, je lui explique mon ressenti, ma fatigue générale, je comprends que cela le dépasse et que pour son chiffre d’affaire, mes arrêts de travail sont néfastes.

Je suis dévastée. Je lui demande de me faire une rupture conventionnelle qu’il accepte sans hésiter et, surtout, sans prendre en considération tout mon malaise.

 

Mi-juillet 2019, rechute avec arrêt de travail. Je m’enferme chez moi et demande de l’aide pour la garde de mes deux garçons. Je reste au repos total quinze jours. Mon corps est une loque en errance. Je passe mon temps à attendre les prochains rendez-vous médicaux prévu le 11/09/2019 avec mon gynécologue et le 13/09/2019 avec un médecin en médecine interne. Les symptômes qui ne me quittent plus.

 

J’explique mes symptômes à mon gynécologue immédiatement et il ouvre mon dossier et il m’annonce que je suis porteuse de la méthode ESSURE et que tout le mal vient de là. 

 

11/09/2019 enfin un mot sur mon empoisonnement, sur ce mal qui me ronge : les Essure. 

 

Il faut les retirer au plus vite ! Il me demande de prendre rendez-vous avec le gynécologue qui me les a posés.Aussitôt sortie du cabinet, je m’exécute et prends rendez-vous avec la secrétaire qui me donne la date du 11/10/2019.

 

Je rentre chez moi dans un état vaseux de ce que je venais d’entendre. Je me mets à fouiller sur internet et là, la STUPEUR de voir que la polémique est grande ; plus je parcours ma lecture et plus ce sentiment d’incompréhension né en moi.

 

Pourquoi un courrier ne m’est pas parvenu pour me mettre en garde, m’expliquer les risques et toutes les douleurs qui sont apparues depuis l’implantation ? 

 

Tout au long des témoignages qui se présentent sous mes yeux mes larmes coulent. Je me reconnais dans chacune de toutes ces femmes.

Je suis abasourdie de voir qu’une association de victimes a vu le jour « l’association R.E.S.I.S.T ».

A ce jour, je ne sais pas ce qui va m’arriver et je ne connais pas la prise en charge.

Je ne sais pas encore ce que je vais perdre, la reconnaissance de mes douleurs est un grand pas.J’espère que je serai accompagnée du mieux possible dans le parcours d’explantation de mes ESSURE.

 

Je compte sur le soutien de ma famille ainsi que de mes amies.Merci à toutes et tous d’avoir pris un moment pour me lire.

 

LE COMBAT NE FAIT QUE COMMENCER. 

 

MERCI RESIST

Témoignage de Carole (Yvelines)

(octobre 2019) 

 

Lors d'un rendez-vous chez ma gynécologue, je lui ai parlé de mon souhait de ne plus avoir d'enfant et de peut-être me faire ligaturer les trompes. C'est là qu'elle m'a parlé de Essure et qu'elle m'a vanté l'intérêt de cette pose d'implants tubaire par voie basse, donc sans passer par la coelioscopie. 

 

Elle m'a envoyée consulter à l'hôpital de Versailles un gynécologue qui était le spécialiste dans ce domaine et qui en posait régulièrement. Lors de la consultation à l'hôpital, j'ai reçu une information qui était essentiellement dirigée vers la stérilité irréversible de cette technique.

 

Lors de l'interrogatoire sur mes antécédents médicaux, j'avais signalé avoir eu une infection au chlamydia mais je n'ai eu aucun examen particulier avant la pose.

 

Je me souviens avoir posé la question si cela était possible de faire des IRM malgré les implants et la réponse était positive. 

 

La pose des implants a eu lieu le 13 novembre 2007 (j'avais 43 ans) au bloc opératoire sans anesthésie (cela faisait partie des avantages). J'ai eu un comprimé d'Atarax le matin.

 

La pose de l'implant côté gauche s’est plutôt bien passée, mais par contre à droite le chirurgien n'arrivait pas « à passer ». Il a dû énormément forcer car ma trompe était bouchée et la douleur était au maximum. Je lui ai demandé d'arrêter mais il m'a dit qu'il était obligé de mettre les deux, que j'aurais dû le prévenir que j'avais eu une salpingite (je ne le savais pas).

 

Il a réussi à introduire  une partie de l'implant dans la trompe et l'autre partie se trouve toujours dans l'utérus. 

 

Après, je suis retournée le voir le mois suivant car j'avais toujours des douleurs et il m'a donné un anti-inflammatoire. Puis j'ai consulté à 3 mois avec une hystérographie de contrôle pour s'assurer de l'efficacité du dispositif. 

 

Je lui ai mentionné mes douleurs régulières à droite et il m'a mis sous Vibramycine pendant 3 semaines en me disant que je devais encore avoir Chlamydia. 

 

Je suis retournée le voir encore une autre fois en 2010 et je lui ai demandé de me retirer l'implant car il ne servait à rien vu que la trompe était bouchée. Mais la discussion était assez tendue entre nous, notamment il a émis le fait que la sécurité sociale ne prendrait pas à sa charge cette intervention. 

 

Donc, depuis 12 ans, je vis avec des douleurs. Cependant, je ne ressens pas d'autres effets secondaires notoires. Il est vrai que je suis toujours fatiguée (je dors 10h/nuit) et que j'oublie beaucoup de choses, mais est-ce l'âge ? Est-ce la ménopause? Est-ce le travail de plus en plus stressant ? C'est difficile de faire la part des choses… 

 

Je suis retournée faire une échographie récemment et il semblerait que les implants aient encore bougés (à droite mais aussi à gauche maintenant).Je crains aussi la perforation utérine avec les implants qui se baladent dans mon utérus.

 

Je suis adhérente à RESIST depuis 2016 et j'ai attendu la publication du protocole de retrait avec impatience car je ne veux pas faire n'importe quoi (une fois c'est suffisant!) 

 

Aujourd'hui, je suis décidée  et j'ai pris des contacts par l’intermédiaire de RESIST lors d’un café rencontre pour me faire retirer ces implants.

Témoignage de Jocelyne

(octobre 2019) 

 

J'ai été implantée en décembre 2006 et explantée en novembre 2018 (un des implants a été cassé), et je souffrais depuis de beaucoup de douleurs articulaires, abdominales, de gêne respiratoire et de poussées inflammatoires.  

 

Je voudrais partager avec vous les nouvelles habitudes de vie que j'ai expérimenté depuis bientôt 1 mois et qui paraissent porter leurs fruits :

 

J'ai éliminé de mon quotidien un maximum de contact avec quelques métaux : plus aucun bijou (même en métal précieux), plus de bouton, plus de fermetures éclair ou décoration métallique sur mes vêtements, plus de baleines dans le soutien-gorge (j'ai même enlevé les éléments de réglages de bretelles en les cousant à la bonne taille).

J'utilise des couverts en plastique, un couteau en céramique, des chaises et table en bois, un lit sans métal, etc…

 

 

Une très grande amélioration de mon état s'est rapidement fait sentir : presque plus de douleurs, quasiment plus d'inflammation, plus de gêne respiratoire et beaucoup moins de fatigue!!! J'ai même pu reprendre le sport le week-end dernier avec 2 jours de stage de danse ! 

 

La seule zone névralgique et inflammatoire qui me reste est au niveau du visage due, je pense, à la présence d'un implant en titane dans la mâchoire et d'amalgames dentaires. Mais c'est plus facilement supportable depuis qu'il n'y a plus toutes les autres douleurs ! 

 

Je mène aujourd'hui une vie quasi normale, je retravaille au même rythme qu'il y a quelques années, je supporte à nouveau les longs trajets en voiture, j'ai la sensation de me réapproprier petit à petit mon corps, bref, je me sens revivre enfin ! 

 

Voilà, je vous fais part de mon témoignage en espérant qu'il pourra aider quelques femmes à améliorer leur quotidien. 

 

Courage à toutes.

Témoignage de Doris
(août 2019)

Je ne me suis jamais laissé le temps d'écrire mon témoignage….

Je vais le faire aujourd'hui, il est temps.

Un été, j'ai fini par tout arrêter. Plus de pilule, pas de stérilet, ça avait été à chaque fois désastreux, pas d'anneau contraceptif (idem au bout de 24h), bref tout. Ça faisait 5 ans que je galère, entre divers problématiques et que je voyais bien que mon corps n'aimait pas ce que je devais prendre.

J'ai passé 2 bonnes années à me sentir bien,à ne plus être fatiguée, irritable, énervée, en bonne santé, plus de douleurs, plus de mycoses, rien… Ouf !

 

Mais … on a fait attention pourtant… et puis, 5 ans avant, on m'avait dit en me donnant une mini dosée « à votre âge, ça ira bien »… j'avais 40 ans.

 

Et là, entre le noël et le jour de l'an, à 45 ans, le test de grossesse m'a appris que si je me sentais si mal depuis 3 semaines, si patraque… c'était parce que quelque chose de très important se passait. 

 

À ce moment-là de mon histoire, ma cadette à 11 ans et mon aîné 16 ans. Mon chéri est au chômage depuis peu. Je ne me suis pas dit « Yes ! » en voyant le résultat. Mais  « oups ».

 

Aussi lorsque nous avons décidé entre époux de prendre la décision, on a pesé le pour et le contre, et c'est le contre qui la emporté. Je ne pouvais pas mettre en péril ma vie professionnelle et ma santé et prendre le risque en plus que dans quelques mois, on me dise qu'il pouvait y avoir un problème pour cet enfant. Ça fait mal de l'écrire. D'écrire qu'il s'agit d'un enfant. Une personne m'a dit « ce n'est qu'un amas de cellules pour l'instant… ». Et je m'y suis accrochée à cette phrase. Je n'aime pas être la méchante, celle qui abandonne quelqu'un derrière elle. Mais là je ne me sentais pas de taille, ni la force et l'énergie pour mener à bien cette aventure imprévue. 

 

Des fois, je me dis que la vie m'a rattrapé… ce que je n'ai pas cru pouvoir mener à bien, il a fallu que je l'affronte plus tard… mais qui sait ce qu'il se serait passé ? Parce que mon problème de contraception n'a pas été résolu pour autant par la suite... 

 

Commence alors le dur parcours pour rencontrer des professionnels de santé pour avoir droit à une IVG. Je défie quiconque de venir me dire qu'il y a des IVG de complaisance. Ce n'est jamais facile d'affronter ça. Et si vous rencontrez des personnes sympathiques et compatissantes, ça permet de surmonter un peu tout cela. Ça a été mon cas, heureusement ! Sauf que, je ne savais que les anesthésies locales ne marchaient pas pour moi. En plus de la « honte », de la peine engendrée par cette décision réfléchie, mais difficile… j'ai eu droit à la douleur qui va avec. 

J'ai même eu droit à 1 mois et demi plus tard à un départ de chez moi en fanfare avec les pompiers pour une hémorragie. Le contrôle bâclé de L’IVG 3 semaines après l'intervention n'a pas permis de voir que si j'avais si mal au ventre et aux jambes… c'est parce qu'il restait du placenta. Deuxième curetage. Fin de l'expérience traumatisante. 

 

Enfin c'est ce que je croyais. Je pensais que suite à cela, et à ma prise de rendez-vous chez un spécialiste pour trouver une solution de contraception à long terme je serais enfin à l'abri. J'ai eu la pose des Essures le vendredi 5 juin 2015. Contrairement à ce pourquoi j'avais choisi cette méthode car on m'avait décrit comme facile à vivre… je n'ai pas pu reprendre mon travail le lundi suivant. J'ai été en arrêt pendant 1 mois, et la seule personne qui a pu me soulager un peu, c'était l'ostéopathe. Ni les cachets, ni la visite en urgence chez le médecin ayant effectué la pose, rien ne me soulageait, de ces douleurs irradiants dans les jambes, et de cette fatigue incommensurable.

Au bout de 2 séances d'ostéopathie, j'ai pu reprendre mon travail. 

 

Les mois qui ont suivi ont été très toniques, vu que ma mère a eue un gros souci de santé, et qu'il m'a fallu faire énormément d'allers et retours entre chez elle, chez nous et là où elle était hospitalisée, tout ça en préparant un déménagement à 800 km de là. Donc à chaque fois que j'étais anxieuse, j'avais une bonne raison. À chaque fois que j'étais fatiguée, j'avais une bonne raison… dans ces cas-là on se dit toujours « ça ira mieux demain »… quand j'aurais fini mon tri, quand les enfants seront disponibles, quand j'aurais repris le sport, quand j'aurais commencé les cartons, bref… ça devait toujours aller mieux mais plus tard. Et entre deux séances d'ostéopathie quand même… environ une fois tous les 2 mois. 

Le déménagement fait, le soufflé est retombé. Normal d'être fatiguée lorsqu'on aménage une maison en travaux. Mais c'était toujours présent. Stress ? Stressée de quoi ? Enfin j'ai mené à bien un projet sur 5 ans… je suis où je voulais être avec mes enfants, ils vont bien, et avec mon chéri, tout va bien… donc no stress. Progressivement pourtant mon état se dégrade, toujours plus de fatigue, toujours plus de douleurs, toujours plus de plein de petits soucis qui partent dans tous les sens. 

 

Le 9 Décembre 2016, je suis devant la télé. Elle me regarde plus que moi je la regarde. Elle est restée allumée en fait, parce que ma fille la regardait, et qu'elle est sortie de table en la laissant branchée. Je suis là, je dois débarrasser la table, faire la vaisselle… mais plus tard, plus tard quand je serais moins fatiguée… là je pique du nez, je vais m’asseoir courageusement dans le fauteuil. J'ai entendu qu'un sujet parlait d'implants mais je n'ai pas compris de quoi il s'agissait c'est le fouillis dans ma tête ou le brouillard…

Puis le sujet commence, j'entends « placés dans les trompes » et là je comprends. Je vois 2 femmes, une se déplace avec une canne, l'autre est douce, ça se voit à son expression, elle semble souriante malgré tout. Et ce que j'entends me parle ! J'ai l'impression que c'est moi dont il s'agit. Les larmes coulent toutes seules. Ma fille arrive, pour que je l'emmène en cours, alors j'essuie mes pleurs discrètement, mais je retiens le nom Resist.

 

Jours difficiles ensuite. Préparer le Noël, le Jour de l'An, les anniversaires… avec pendant ce temps en sourdine dans ma tête « ok, c'est pas top, mais au moins, je n'étais pas entrain de devenir folle »…. Il faut dire que ma mère qui avait une sacrée dépendance aux anti-dépresseurs s'est plainte toute sa vie de douleurs diverses et variées, et de la plupart des gens de son entourage… qu'elle avait un beau jour un délire de persécution… l'a écrit… je l'ai lu… c'est assez effrayant… et que depuis elle est déconnectée en partie du monde réel… donc, pourquoi pas moi ? Vu que ma mère n'a pour ainsi dire pas toute sa tête…

 

A chaque fois que je vais sur le site Resist-France.org ce que je lis me fait peur et à la fois me rassure : je lis mes mots, mes sensations… Seul bémol… pour en finir avec tout ça, il faut être opérée.

 

Or, rien que l'idée me révulse. À un moment, je mets ma phobie de côté et j'accepte, décider à en finir avec cet état de léthargie quasi permanente et douloureuse… et part à la recherche ; armée de mon adhésion ; du nom du chirurgien qui pourra me sauver de là…

 

Je n'ai pour ainsi pas galéré, en comparaison avec certaines. J'ai vu 3 gynécologues, la 3ème était la bonne. Je m'estime chanceuse. C'est une femme respectueuse de ses engagements, de ses patientes, du bien être des personnes qu'elle croise, passionnée par son travail, compétente. Pour autant, je sais que je ne suis pas à l'abri que les implants aient cassés avant d'être extraits. Car je ne les ai pas vus, donc je ne sais pas. Je sais juste qu'ils sont présents sur une radio, à l'exacte place où ils étaient 15 jours puis 3 mois après la pose… et que début mai, ils n'y sont plus.

 

Il y a des risques de casses avérées lors du retrait. Soit que les implants ne soient pas là où le médecin pensait qu'ils seraient, soit par un geste pas avisé (il ne faut pas casser, pas couper, pas tirer), soit ils sont fragilisés, soit même ils ont été cassés lors de la pose… tout ceci est la réalité. Je fais avec. Je sais que je vais mieux, que mon état n'a rien à voir avec l'état dans lequel j'étais. Mais…

 

Tout de suite après l'opération… je suis super mal. Mal physiquement, à cause des gaz de la cœlioscopie, à cause du stress qui faisait que j’étais tout contractée, à cause de la mémoire de la douleur, et parce qu'il faut du temps à nos organes pour retrouver leur place. Mal moralement parce que si je croyais avoir accepté pleinement l'opération, je me suis trompée. Je ne supportais plus l'idée d'avoir à être piquée ou prélevée. Ça se passait bien avec ma généraliste et la chirurgienne qui m'a opérée, mais c'était tout. Pendant un moment, à chaque fois que je devais affronter un autre membre du corps médical, c'était stress, voir pleurs suivant la façon d'être de la personne. Paradoxalement, je me sentais vraiment bien. Il y avait quelques petites douleurs, mais elles se sont estompées. Ça m'a fait sourire au départ de voir que je pelais d'un peu de partout, mais quand ça s'est installé, j'ai trouvé ça moins drôle. J'ai été donc un temps dans un état d'euphorie, de bien être, qui était très agréable. J'avais des coups de fatigue parfois, mais un pep's, une énergie retrouvée, ce qui m'a fait beaucoup de bien… bien sûr, cela ne dure pas. À un moment donné, il faut revenir dans le quotidien, le train-train de la vie « normale ».

Dès que j'ai repris le travail, le rythme a changé, et c'est là que j'ai constaté à quel point j'étais fragilisée. J'ai d'abord été malade quasi tout le 1er mois. Rien de grave, mais ça traînait, j'étais d'autant plus fatiguée. Après j'ai compris que l'ensemble de ma flore ne se remettait pas. Ma peau s'effrite par endroits, est asséchée par d'autres… lorsque j'ai fini par consulter la personne ne savait rien sur les métaux lourds, mais a diagnostiqué une dermatite séborrhéique. Ça va donc mieux, mais on a rien trouvé pour soulager mes yeux pour l'instant. Ils sont souvent gonflés, et je ne supporte quasi plus aucun maquillage. Ça c'est le constat pour la flore externe et pour ce qui est de l'interne, je fais des cures depuis des mois, un coup pour la flore vaginale, un coup pour la flore intestinale. Et je stresse. C'est un état latent. Je me décourage moi-même. Je me dis que c'est paradoxal d'avoir pu trouver comment échapper au pire… parce que je ne sais pas dans quel état je serais si je n'avais pas été opérée… et donc, je suis en vie, youpi ! Et en même temps, tout me fait peur, tout le temps. C'est fatiguant, exténuant. J'ai l'impression de vivre sur des montagnes russes.

 

Il y un autre aspect aussi, dont on parle peu. C'est les changements dans nos vies. Au début on ne sait pas ce qu'on a, alors il est difficile d'en parler, alors on préfère ne pas parler. Du coup, c'est super facile de s'isoler. J'ai eu la chance de garder le contact avec les amies qui m'ont écoutée et entendue à cette période. Par contre, des fois on a des surprises : on en parle et on dérange. Super ! J'ai fait le tri. Non pas que j'en veux à ces personnes. Mais pour me protéger. C'est l'instinct de survie ça. J'avais besoin non pas d'en parler à tout bout de champ, mais de ne pas être en contact avec des personnes qui pourraient me renvoyer une image négative de moi. Et puis voir la vie fun et légère des autres qui vont bien et bien ça va à petite dose pour le moral. Quand on se sent mal… c'est tellement culpabilisant. Surtout quand après on sait. On se dit qu'on aurait pu éviter de se retrouver là. Mais quelle idée aussi, quand on a le choix, d'avoir choisi cette option-là ? Hein ? Pourquoi ne pas m’être mieux renseigner ? Pourquoi ne pas avoir posé plus de questions ? Bon, ok, je n'ai rien trouvé sur le net à l'époque… mais pourquoi est-ce que j'ai fini par vouloir croire un médecin qui à la base ne m'inspirait pas confiance ? Pourquoi est-ce que je n'ai pas pris le temps de prendre un 2ème avis… et puis… c'est ma décision, et maintenant, les répercussions sont pour toute la famille… on se sent incomprise, désorientée, perdue… c'est une grosse remise en question de soi, de qui on est, de nos convictions, de nos attentes sur la vie, de qui on veut être… de ce qu'on attend des autres, de notre regard sur le monde. On s'en veut, mais on en veut aux autres aussi. Ceux qui vont bien, ceux qui ne nous écoutent pas, ceux qui n'entendent pas les mots qu'on n’arrive pas à dire, ceux qui banalisent ce qui nous arrive, ceux qui ne nous croient pas

 

Je me suis beaucoup isolée et je continue à le faire. Peut-être que des gens que j'ai perdu en cours de route reviendront dans ma vie plus tard ? Peut-être pas ? Certains sont partis de leur propre chef, des fois que je sois contagieuse ? D'autres je les ai laissés m'échapper petit à petit. Je supporte beaucoup mieux les inconnu(e)s maintenant. C'est plus facile : ils ne m'ont pas connue avant. Alors c'est facile d'être aimable et souriante. Y a des personnes qui me manquent, mais leur parler ça sera revenir sur ce qui s'est passé, sur ce qui se passe encore, et je ne m'en sens pas le courage pour l'instant. Je me dis que ce qui survivra à tout ça, ça sera le meilleur.

 

Au milieu de tout ce fracas, j'ai fait de belles rencontres. Je ne les attendais pas. Elles me sont venues sans prévenir. Et j'apprécie vraiment, comme si la vie me faisait des cadeaux.

 

Je suis quelqu’un de positif même si j'ai des coups de blues parfois. J'essaye de voir le meilleur dans chaque situation, même si des fois la pilule est un peu dure à avaler. Alors je sais que je ne suis pas dépressive. Juste dans le constat. Je constate que je ne vais pas encore assez bien pour me sentir complètement sortie d'affaire. Et j'ai identifié les problèmes, j'essaye d'agir pour les contrer. Juste des fois, je n'ai pas l'énergie. Mais ça va revenir, petit à petit. Je trouve le temps long, mais il faut dire qu'à la base, je ne suis pas très patiente. Ça au moins, ça n'a pas changé ! :-)

Témoignage de Marilyn (Nord)

(juillet 2019) 

 

J’ai 52 ans et il y a 9 ans (2010) je suis allée voir mon gynécologue, j'avais un stérilet aux hormones et je prenais du poids, il m'a donc conseillé ESSURE me disant qu'avec ça « plus de soucis ! » 

 

Contente, je pense même que je n'ai pas attendu le délai de rétractation. De toute façon pas envie de changer d'avis, pas eu non plus de question sur une réelle allergie possible. Tout se passait bien jusqu'au jour où j'ai commencé à courir et ressentir des contractures dans les mollets, je dirais même des brûlures. Après un passage chez le médecin, il m'a diagnostiqué un genre de périostite.Malgré tout, j'ai continué mon footing du dimanche matin sachant que ce n'était pas le seul sport que je faisais : le reste souvent en piscine pour tout ce qui est Aqua (bike, trempo, step...). 

 

Puis les douleurs sont apparues dans le haut du dos, comme un poing de fatigue, mon visage tirait, mes yeux changeaient de couleur

 

Alors après un traitement anti-inflammatoire et décontractant musculaire, des soins avec un kinésithérapeute pendant plusieurs semaines ça se calmait ; les mois passaient, puis les douleurs revenaient. 

 

J'y ajoutais en plus de l'homéopathie, de l'acupuncture, de la sophrologie, de la réflexologie plantaire...  On me disait "vous êtes nerveuse" le moindre des soucis familiaux qui vous entourent contractent vos muscles... 

 

Puis à toutes ces douleurs, des douleurs lombaires se sont ajoutées. Je n'ai jamais voulu me mettre en arrêt de travail, je bosse en grande surface au stand fromage à la coupe ; c'est un métier difficile où l'on porte des charges lourdes avec de mauvaises positions. Malgré tout,19 ans de boite je ne m'étais jamais plainte et je continue à travailler. 

 

Au mois de mai 2019, tout mon corps s'est contracté, les cervicales, les lombaires, les mollets, les chevilles, les mains. Les talons me brûlaient tellement que je marchais sur la pointe des pieds et j'ai dû me mettre en arrêt de travail. 

 

Je ne pouvais plus marcher, je m'accrochais aux meubles pour me déplacer et pourtant je ne suis pas "doudouche".

 

Neuf semaines à être allongée, des douleurs atroces... 

 

Un jour, en faisant des recherches sur le site Ameli.fr, je découvre un encadré disant de consulter son médecin ou gynécologue en cas de douleurs et contractures musculaires pour les porteuses de Essure. Etonnée, j'en parle à ma collègue de travail qui porte aussi ESSURE. Elle se renseigne autour d'elle et personne ne semble au courant. 

 

Avide de recherche, je tape « Essure » sur Internet. Je découvre l'association RESIST... Je recherche donc sur Facebook, là je découvre des témoignages de personnes souffrantes.

 

Je me mets à pleurer. Enfin je pense que j'ai découvert ce qui me torture depuis des années tous les jours. Je voulais savoir comment m'en sortir, j'envoie donc en MP des messages à certaines, jusqu'au jour où l'une d’entres elles me donne son numéro de téléphone, on s'appelle et elle me parle de l'association RESIST et de son parcours. Je m'inscris donc sur celle-ci très vite. Une bénévole prend contact avec moi, par mail et par téléphone, ce qui m'a rassurée. 

 

Je suis opérée le 16 juillet 2019 par salpingectomie et cornuectomie. La chirurgienne a eu beaucoup de mal à retirer les implants, elle a gratté profondément dans la corne utérine et elle n'est pas sûr d'avoir tout enlevé. Mais le soir de l'opération mes contractures avaient disparue. 

 

A ce jour je vais beaucoup mieux. Reste encore quelques micro-douleurs dans les mains et un peu dans les mollets. Je dois refaire une radio ASP de contrôle, mais je ne regrette pas l'intervention. Je regrette simplement que j'aurai dû être avertie par mon gynécologue qui me les a posés, qu'il y avait un doute sur ESSURE. 

 

Je n'aurais pas attendu aussi longtemps et je n'aurais pas perdu autant d'argent en essayant toutes sortes de traitements pour me soulager.

 

Les mois ont passé et j'ai toujours eu des contacts avec les bénévoles de RESIST, des réponses à toutes mes questions…

Domitille B.

Je m’appelle Domitille, j’ai 38 ans et je vis dans le Nord.

 

Maman de 2 adorables loulous et certaine de ne plus en désirer (tout comme mon mari), je réfléchis à un mode de contraception radical qui me protégera d’une grossesse accidentelle ! Comme je sais que toute méthode contraceptive comporte des failles, je me dis que je devrais passer directement à la stérilisation !

Le temps passe et cette idée de stérilisation ne me quitte plus ; je commence à me renseigner de ci de là, je recherche la méthode la moins infaillible, la moins douloureuse, la plus rapide… Je cherche et .. JE TROUVE !

 

Là, sur mon écran, je lis la description de la méthode «i-dé-ale» correspondant en tous points à ce que je recherche ! Bon il y a bien ce délai de 4 mois qui m’embête un peu car je suis ultra décidée alors je n’ai pas envie d’attendre encore 4 mois avant la pose de ces implants !! Mais bon, la loi est la loi, j’attendrai…

Témoignage de Vanessa L. (Rhône)

(octobre 2017)

 

Bonjour à toutes et à tous d'abord merci à Marielle pour avoir fait cette association et nous permettre ainsi d'apporter nos témoignages et nous aider à nous sentir moins seules dans cette épreuve .

 

32 ans 3 enfants 2 filles 1 garçon tout était parfait et je ne voulais pas d'autres enfants; le système Essure m'a été présenté comme pratique efficace indolore et le fait de ne pas à avoir d'arrêt maladie était pratique car étant moi-même à mon compte il m'était impossible de m'arrêter plusieurs jours.

 

Après les 4 mois de réflexion l'intervention a été fixée en octobre 2016 sous anesthésie générale tout s'est bien passé j'ai repris le travail au bout de 3 jours sans complication particulière .

tout allait très bien; en décembre 2016 comme des centaines de personnes j'ai vu et entendu le combat de Marielle Klein au sujet des implants Essure.

 

Une semaine après cette émission mon chirurgien m'envoie un courrier me présentant des symptômes et des effets indésirables liés aux implants ;j'en parle à mon mari et je me dis pas pourquoi ça tomberait sur moi etc etc; les mois passent... 6 mois après la pose j'ai commencé à ressentir des maux de tête malgré la prise de 6 grammes de paracétamol par jour rien n'y faisait et puis j'ai commencé à avoir des malaises et à ne plus pouvoir tenir sur mes jambes j'ai consulté le médecin traitant qui m'ont fait faire un IRM ,des analyses de sang dont tous les examens s'avèrent parfaits et  révèlent que j'étais en parfaite santé . En conclusion je suis au bord du burn-out je fais une dépression car je suis fatiguée, je travaille et j'ai 3 enfants.

 

Je leur ai expliqué qui étant donné que je suis une superwoman et qu'il est impossible pour moi de faire une dépression je savais très bien que mon état de santé et il y a quelque chose d'effet je et ne pouvait pas être un facteur psychique ;

après avoir consulté d'autres médecins traitants pour un total de 5 différents, deux d'entre eux m'ont dit que cela pouvait être lié à mes implants Essure à savoir que les premiers médecins que j'ai consulté mon assuré que mon état de santé n'était pas en lien avec les implants; enfin j'etais écoutée et me sentais moins folle;

Juin 2017,  j'ai donc écris un courrier à mon chirurgien lui expliquant tous mes symptômes :maux de tête, malaise, mal aux articulations ,grosse tension dans la nuque ,perte de cheveux, bref ....et de là il m'a rencontré une semaine après et m'a dit qu'il avait déjà opéré plusieurs de ses patientes pour enlever le dispositif Essure .

 

Une consultation neurologique à confirmer que il n'y avait rien de neuro et m'a donné un traitement pour mes maux de tête .

 

Ablation des trompes prévu le 7 septembre 2017. 

 

Aujourd'hui le 3 octobre 2017 j'ai fait mon opération il y a de cela 3 semaines salpingectomie bilatérale et il s'avère qu'après le contrôle de l'écho il reste encore un morceau d'Essure dans mon utérus je dois me refaire opérer le 16 octobre prochain avec encore un mois d'arrêt maladie pour ceux qui comprennent étant donné que je suis à mon compte je n'ai rien nous devons vivre avec le salaire de mon mari ; voilà donc à 32 ans je me retrouve avec deux opérations en l'espace d'un mois et demi je ne peux pas m'occuper de mes enfants je suis un vrai légume ne peux à peine me lever pour aller travailler bref encore merci pour vous Marielle et bon courage à vous toutes qui passent par là parce que finalement il n'y a que les femmes qui vivent ça qui peuvent comprendre ce qu'on vit ; et pour celles qui veulent ce dispositif et ben passez votre chemin.

Témoignage de Sophie I.

(août 2017)

 

Je m’appelle Sophie, j’ai tout juste 47 ans, 5 magnifiques enfants de 25 ans à 6 ans.

Il y a 6 ans, le 13 août 2011, j’ai mis au monde mon 5e et dernier enfant, cet accouchement à failli faire parti des dernières meilleures choses de ma vie, Benjamin c’est retourné lors de l’accouchement donc anesthésie générale pour me faire une césarienne en urgence, 1 jours après 40 de fièvre, et ceci pendant 1 semaine, j’ai eu une batterie d’examen, les médecins disaient à mon mari de m’amener les enfants pour peut être me dire un dernier au revoir…bref opération en urgence une semaine après, pour je ne sais pas quoi car mon dossier c’est bizarrement perdu !!! Avec tout ce que j’ai pu endurer durant ces 15 jours d’hospitalisations je suis devenu phobique des hôpitaux….

 

Du coup après 2 bons mois de convalescence, ou j’ai souffert, je me suis dit stop c’est un signe !!!!

Alors je me décide, en juin 2012 peut être,  à en parler à mon gynécologue, dans ce fameux hôpital qui a failli me tuer, j’avais peur, peur de repasser sur la table, peur de laisser mes enfants, peur….elle m’a proposé 2 solutions, soit me ligaturer les trompes à l’ancienne méthode avec les fils, mais d’après elle c’est plus long à ce remettre, c’est plus intrusif, c’est moins bien….et la méthode essure qui est sensationnelle et innovante avec tous ses avantages et pas d’inconvénients !!!!

 

Le seul examen à passer : le test chez un allergologue pour une éventuelle allergie, donc rendez vous pris, je passe ce fameux test, et résultat infime allergie, il  préconise de ne pas  poser  d’essure, il n’y a pas grand-chose mais tout de même…un peu dépité je suis retourner chez mon gynécologue, c’est pas grave elle me ligaturera les trompes avec l’autre méthode, cela sera peut être plus long pour me remettre mais bon…..Et elle, mais je peux vous mettre cette essure, il n’y a pas de problème, je l’ai mis à d’autres femmes comme vous et aucun effet n’est apparus, vous n’avez pas grand-chose sur ce test qui pourrais provoquer quoique ce soit !!!!!

 

Opération en octobre 2012 par un autre gynécologue car la mienne n’était pas là, avec ma peur au ventre d’y rester, mais je me réveille, elle vient me voir et le verdict tombe, on a eu du mal, un est bien mit l’autre à voir, il faudra peut être recommencer… je n’ai jamais pu faire le test de contrôle, j’avais cette peur au ventre qui me disait que tout allait recommencer….Depuis une immense fatigue s’est installée, des insomnies et bouffées de chaleur, la libido a disparu, des douleurs dans les articulations des doigts (peut être de l’arthrose au dire de mon médecin) une douleur pelvienne, à l’aine, au ventre comme des contractions, des pertes hémorragique, des règles toutes les semaines ou absence de règles durant 6 à 8 mois,  mais aussi une immense douleur coté bas ventre gauche ou droit si je prend une mauvaise position, mais tout cela je le mettais sur le compte de la pré ménopause, l’age que je prenais, au dire de mon généraliste, mais pas d’examen effectué pour l’avérer…J’ai vécu comme cela jusqu’en janvier 2016 !!! 

  • Le 18 janvier 2016 arrêt 2 jours pour une diarrhée importante, examen de selle fait mais négatif donc examen de sang, pas bonne mais on sait pas trop ce que j’ai !!!!
  • Le 12 avril  2016 arrêt 2 jours, un œil gonflé on ne sait pas pourquoi et une baisse de la vue impressionnante que je ressentait depuis quelques semaines.
  • Le  22 juin 2016 arrêt 2 jours pour une sorte d’infection urinaire sans germe dans les urines mais sang, examen de sang pas bonne mais on ne sait pas ce que j’ai !!!!
  • Le 10 août 2016 échographie abdomino- pelvienne pour douleur et impression de masse péri-ombilical, absence d’anomalie en faveur d’une pathologie intestinale probablement plutôt fonctionnelle, on ne sait pas ce que j’ai !!!
  • Le 29 septembre 2016 arrêt de 3 jours pour grande fatigue, examen sang le 26 septembre 2016  pour la maladie du baisé et lyme négatif, on ne sait pas ce que j’ai !!! 

Mon grand chef me convoque dans son bureau, alors Sophie, qu’est ce qui vous arrive, ou est ma leader chip, ou est l’employé qui fait du chiffre, qui s’investit… et moi je le regarde, et je ne sait pas ce que j’ai, je vois bien que je ne vais pas bien, que je regresse, que je suis fatigué, j’ai des flash dans les yeux, j’ai mal a la tete souvent, bouffée de chaleur,  la vue qui baisse, que je suis obligé de mon concentré ne serait ce que pour réfléchir, agir, pour ne pas oublié ce que je dois faire, et cela à tout moment, tous les jours… 

  • Le 17 octobre 2016 échographie thyroïdienne, gène au niveau de la gorge, douleur jusque dans la mâchoire, impression de masse,  bilan normal, on ne sait pas ce que j’ai !!!
  • Le 21 novembre 2016  arrêt 5 jours pour accident du travail, doigt pris dans machine, je commence à avoir des pertes de mémoires importantes et suis obligé de réfléchir pour travailler, ce jour là je me suis emmêlé les pinceaux !!!! 

Le 14 décembre je suis allée au boulot, j’adore ce travail, et j’adore travailler. A un moment je monte sur mon grand escabeau pour alimenter ma machine et tout d’un coup un vertige me prend, je me rattrape in extremis pour ne pas tomber, cela m’a pris 2 ou 3 fois, bon on va dire c’est la fatigue…

 

Le 15 décembre je me lève, vers 4 heures du matin pour aller bossé, tout d’un coup un vertige me prend, je m’assoie vite, mes yeux vont de gauche à droite très vite et incontrôlable, ça va pas du tout là, tout le monde dort, je prend sur moi et essaie d’aller m’allonger, je dois avoir de la fièvre.. Je m’allonge par terre et rampe jusqu’à la salle de bain pour prendre ma température, et ce thermomètre qui me dit que tout va bien… Je me dit que stop trop d’arrêt, donc je me prépare en tanguant, en m’accrochant, non je ne réveillerais personne, j’irai au travail, je sens que ça va pas bien du tout, mais je persiste.

 

J’arrive à grimper dans la voiture, inconsciente de ce que je fais, je roule, il fait nuit, la voiture roule à 30km/h, je m’arrête dès que je croise une voiture, dès qu’une me suis, j’arrive au boulot, et attend un peu, j’ai failli me tuer et peut être tuer…et je me rend compte tout d’un coup de mon erreur, de ma bêtise, mais je veux pas être en arrêt… Ca passe un peu, je vais me changer, en essayant de marcher normalement, on dirait une alcoolique, les filles me disent que je suis pâle, c’est rien j’ai mal dormi que je leur répond, et je me met en poste… je vomi, je vomi, je vomi, mais je dit rien jusqu'à ma pause à 9h, j’appel mon mari, lui explique, il prend rdv chez le médecin, je quitte mon boulot, tout va bien pour rentrer que je dis, mais non ça va pas, j’ai mis 1h pour rentrer au lieu de 15mn…

Je suis allé chez le médecin, ça doit être la fatigue voir peut être les vertiges vestibulaire, je veux pas d’arrêt, ça ira, le week-end me fera du bien !!!

Lundi boulot, ça va pas trop mais bon….. Toujours l’impression d’être alcoolisé

 

Mardi 20 décembre 2016, paralysie coté gauche du visage, le médecin m’envoie aux urgences de Nantes,  suspicion de dissection vertébral je suis en arrêt !!!!!

  • Vertiges rotatoires
  • Nausées
  • Impression d’aphasie
  • Hypoesthésie péribuccale
  • Myalgies des 2 mollets
  • Douleur type décharge électrique bras droit
  • Instabilité à la marche favorisée à la fermeture des yeux
  • Scanner réalisé, RAS, veulent IRM possibilité de pautre interne
  • Le samedi 24 décembre 2016 : Perte totale de la voix, vertige, fièvre, le cœur qui s’emballe
  • Le mardi 27 décembre 2016 Séance de kiné pour vertige rotatoire à l’hôpital, Kiné m’emmène  aux urgences
  • Toux sèche,fièvre 38.2,dysphonie,douleur à la palpation du sillon rétro auriculaire. RAS peut être grippe !!!!
  • Le jeudi 29 décembre médecin, prise de sang pas bonne, on ne sait pas ce que j’ai !!!!!
  • Le lundi  2 janvier ORL pour la douleur au dessus de l’oreille droite comme des coups de marteau incessant, attente de passage IRM hypothèse zona
  • Le vendredi 6 janvier 2017 médecin, je tousse énormément à ne plus pouvoir m’arrêter
  • Le samedi 7 janvier 2017 radio poumons suspicion pneumopathie
  • Syndrome bronchique, ce n’est pas grave
  • le vendredi 13 janvier 2017
  • Examen de sang, pas bonne donc  radio pulmonaire, RAS, on ne sait pas ce que j’ai !!!!!! du coup le medecin m’envoie aux urgence de la Roche sur Yon, elle ne sait plus quoi faire, les prises de sang sont mauvaises mais elle ne sait pas ce que j’ai !!!!!!
  • Persistance de toux grasse, sensation d’étouffement, palpitation
  • Radio des poumons RAS, on ne sait pas ce que j’ai !!!!
  • Le jeudi 19 janvier 2017 médecin, j’en peux plus et je dors plus, elle me donne des somnifères 

Début février 2017 reprise du travail pendant une semaine et demi  avec mes vertiges et douleurs, médecin du travail met en inaptitude temporaire temps que IRM pas passée !!!!

  • Le mercredi 8 mars médecin plus prise de sang pas bonne, on ne sait pas ce que j’ai !!!!!!
  • Le jeudi 9 mars radio thorax pour douleur basi thoracique gauche avec dyspnée
    RAS, tout va bien !!!!!! Enfin de ce qu’ils disent…..
  • Le mardi 21 mars 2017 IRM, tout va très bien !!!........
  • Rendez vous chez l’orl suite IRM, bah vous n’avez rien du tout, je ne sais pas d’où viennent ces douleurs au dessus de l’oreille…..maintenant je me met à parler bizarrement, j’utilise des mots qui n’ont rien a voir dans le contexte, j’oublie de plus en plus ce que je dois faire, je dois me concentrer pour ne pas oublier…. 

Le mardi 28 mars je suis allé à la médecine du travail pour la reprise du travail, toujours avec mes vertiges, bouffées de chaleur, palpitations, mal aux articulations,…., mes douleurs physique et moral, car je n’en pouvais plus de ne pas être comprise, d’avoir mal sans avoir d’explications, pourtant il y avait les prises de sang pour le prouver, et bien voici le conseil de l’infirmière qui m’a fait reprendre :

Ecoutez madame, il faut quand même prendre sur vous-même et arrêter tout ces blabla, c’est dans votre tête que cela se passe, il faudrait peut être vous faire suivre, mettez y du votre aussi !!!! Elle m’a mise en reprise mais a un poste ou je n’étais pas seule, avec visite chez elle 1 mois après.

 

J’en pleurais de rage, j’avais mal, par moment, tout le temps, quelques fois… donc j’ai mit toutes mes douleurs dans ma poche, j’ai repris le travail avec plaisir toutefois car j’en avais marre d’être chez moi, mais vertige, douleurs, fatigue, insomnie..tout était là quand même…

 

Le 6 juillet 2017 j’ai démissionné de mon travail, je n’arrivais plus à réfléchir, a travailler correctement, je me lassais, j’ai fait une liste de tous mes maux, et moi-même je n’en reviens pas, en l’espace d’un an mon état de santé c’est dégradé sans que l’on sache ce que j’ai, je ne suis pas retourné chez le médecin, je vis avec en me taisant, j’ai vu le reportage à la télé sur essure, et là ça à fait tilt, j’ai peut être la solution à mes maux, j’ai peut être la liberté au bout, je suis fatigué nerveusement aussi, tout le monde en pâtit à la maison, en 6 mois j’ai pris 7kg mais je ne sais pas comment, j’ai l’impression d’être à 5 mois de grossesse, moi ancienne obèse qui me suis battue pour perdre plus de 50kg je reprend du poids, actuellement mon moral va pas bien, je tiens pour mes enfants et mon mari qui est a fond derrière moi, mais je ne sais pas par ou commencer et surtout il faut que je réfléchisse sans cesse pour penser, alors il faut que je commence le combat, mais par ou commencer...