Marie, 42 ans, essure en septembre 2014, retirés en novembre 2016
Suite à ma demande de stérilisation, mon gynéco me propose la méthode Essure. Inconnue au bataillon pour moi !
Il me montre alors un joli fascicule, haut en couleurs, avec les bénéfices que cette méthode apporte, à savoir :
- hospitalisation ambulatoire,
- durée d'intervention très courte,
- pose par les voies naturelles (pas de cicatrices),
- stérilisation totale 3 mois après la pose.
RDV pris pour l’intervention (après les 3 mois de délai de réflexions obligatoire). L’intervention se passe bien et à mon réveil, le chirurgien m’annonce que j’ai pas 2 mais 3 implants. Surpriiiiiise !
Les mois passent, tout va bien, j’oublie même la présence de ces ressorts et bien sûr, j’assume à 200% mon choix de ne plus être fertile. Mais au bout de 6 mois environ, je constate que ma libido
n’est plus là, que mon bas ventre gonfle (genre 4 mois de grossesse) à différents moments de la journée (sans même correspondre à une période précise du cycle).
S’ensuit alors, une fatigue… mais une fatigue de dingue, comme je n’en ai jamais connu ! Une armure invisible envahit mon corps, je suis un véritable boulet ! Mes bras,
mes jambes, tout est lourd. Je trébuche parce que je ne lève pas assez les pieds, faire la moindre activité, tâche ménagère, ballade du chien, etc. tout est devenu quasi
impossible ! Mais que m’arrive-t-il ?!
Puis viennent s’ajouter des crampes dans l’aine, qui par la suite seront toujours présentes en même temps que la fatigue assommante.
Ensuite, apparition de vertiges, et cela, fatiguée ou pas.
Les règles sont devenues hémorragiques (un tampon/heure).
Et le pire, c’est quand tous ces symptômes sont présent en même temps… Je vous laisse imaginer les interrogations qui fusent dans ma tête…
Et là, Eurêka ! Je trouve des témoignages de femmes dans le même cas que moi ! Elles aussi sont porteuse des implants. Hasard…
Je décide de prendre rdv avec mon gynéco et le chirurgien qui m’a posé les implants.
La douche froide !... « aucun lien avec essure » me dit l’un, « c’est psychologique » me disent les deux…
Je décide donc d’aller voir ma généraliste. Elle ne connait pas cette méthode Essure mais au moins, elle m’écoute et décide de procéder par élimination en passant par une prise de sang complète,
puis une autre pour la maladie de Lyme. Tout est ok mais ça, je le savais déjà…
Je décide de prendre rdv avec un autre gynéco/chirurgien pour le retrait cette fois !
Il ne croit absolument pas que mes bobos viennent des implants et lui aussi me dit que c’est psychologique… Là, je m’effondre !
Mais Ô miracle ! Tout en n'étant pas convaincu, il me propose quand même de les retirer… Je quitte donc son bureau avec une date d’opération (salpingectomie bilatérale par
cœlioscopie). L’intervention fût un succès et un mois plus tard, je ne peux que constater que mon ventre ne s’est pas transformé en kinder, que je n’ai plus cette fatigue, ni crampes, ni
vertiges et que Dame Libido est revenue.
Je suis une femme parfaitement équilibré (juste un brin de folie, minimum syndical), je n’ai jamais regretté ce choix d’être stérilisée.
Alors s’entendre dire "qu’inconsciemment, les femmes stérilisées n’assument pas de ne plus être fertiles et se provoquent des symptômes"… J’ai envie de dire à ceux qui tiennent ce discours, 2
choses : "pas d’utérus, pas d’avis !" et "je suis toujours stérilisée aujourd’hui puisque je n’ai plus mes trompes, et pourtant, tout va mieux depuis le retrait des Essure"… Hasard…
Aaaaah… la psychologie a bon dos…