Lors d'un rendez-vous chez ma gynécologue, je lui ai parlé de mon souhait de ne plus avoir d'enfant et de peut-être me faire ligaturer les trompes. C'est là qu'elle m'a parlé d'Essure et qu'elle m'a vanté l'intérêt de cette pose d'implants tubaire par voie basse, donc sans passer par la coelioscopie.
Elle m'a envoyée consulter à l'hôpital de Versailles un gynécologue qui était le spécialiste dans ce domaine et qui en posait régulièrement. Lors de la consultation à l'hôpital, j'ai reçu une information qui était essentiellement dirigée vers la stérilité irréversible de cette technique.
Lors de l'interrogatoire sur mes antécédents médicaux, j'avais signalé avoir eu une infection au chlamydia mais je n'ai eu aucun examen particulier avant la pose.
Je me souviens avoir posé la question si cela était possible de faire des IRM malgré les implants et la réponse était positive.
La pose des implants a eu lieu le 13 novembre 2007 (j'avais 43 ans) au bloc opératoire sans anesthésie (cela faisait partie des avantages). J'ai eu un comprimé d'Atara# le matin.
La pose de l'implant côté gauche s’est plutôt bien passée, mais par contre à droite le chirurgien n'arrivait pas « à passer ». Il a dû énormément forcer car ma trompe était bouchée et la douleur était au maximum. Je lui ai demandé d'arrêter mais il m'a dit qu'il était obligé de mettre les deux, que j'aurais dû le prévenir que j'avais eu une salpingite (je ne le savais pas).
Il a réussi à introduire une partie de l'implant dans la trompe et l'autre partie se trouve toujours dans l'utérus.
Après, je suis retournée le voir le mois suivant car j'avais toujours des douleurs et il m'a donné un anti-inflammatoire. Puis j'ai consulté à 3 mois avec une hystérographie de contrôle pour s'assurer de l'efficacité du dispositif.
Je lui ai mentionné mes douleurs régulières à droite et il m'a mis sous Vibr@mycine pendant 3 semaines en me disant que je devais encore avoir Chlamydia.
Je suis retournée le voir encore une autre fois en 2010 et je lui ai demandé de me retirer l'implant car il ne servait à rien vu que la trompe était bouchée. Mais la discussion était assez tendue entre nous, notamment il a émis le fait que la sécurité sociale ne prendrait pas à sa charge cette intervention.
Donc, depuis 12 ans, je vis avec des douleurs. Cependant, je ne ressens pas d'autres effets secondaires notoires. Il est vrai que je suis toujours fatiguée (je dors 10h/nuit) et que j'oublie beaucoup de choses, mais est-ce l'âge ? Est-ce la ménopause? Est-ce le travail de plus en plus stressant ? C'est difficile de faire la part des choses…
Je suis retournée faire une échographie récemment et il semblerait que les implants aient encore bougés (à droite mais aussi à gauche maintenant).Je crains aussi la perforation utérine avec les implants qui se baladent dans mon utérus.
Je suis adhérente à RESIST depuis 2016 et j'ai attendu la publication du protocole de retrait avec impatience car je ne veux pas faire n'importe quoi (une fois c'est suffisant!)
Aujourd'hui, je suis décidée et j'ai pris des contacts par l’intermédiaire de RESIST lors d’un café rencontre pour me faire retirer ces implants.