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Catherine : "la crise de la quarantaine" !

Bonjour à toutes,

Je m'appelle Catherine, j'ai 39 ans et une fille de 14 ans.
Après 3 semaines d'hésitation je prends, enfin, ma plume pour partager avec vous mon vécu avec essure. Suite à de lourds antécédents familiaux de cancer du sein ma gynécologue a toujours banni toute contraception hormonale me concernant. Après une expérience douloureuse de 4 mois avec un stérilet cuivre (règles hémorragiques, douleurs abdominales), la ligature se trouvait la méthode adaptée à ma situation. De là, en 2014 on me propose le produit miracle, SUPER, pas d'intervention chirurgicale lourde, dans 2 jours je suis au boulot, que du bonheur, enfin ça c'était il y a 2 ans.
Sapeur pompier professionnel avec une activité physique régulière, des gardes de 24h, aujourd'hui je suis en arrêt depuis 3 semaines. Depuis 1 an plusieurs maux apparaissent, n'étant pas de nature à m'écouter, bien au contraire, sportive (marathon, trail, natation, vélo), en reprise d'études pour atteindre une évolution professionnelle, je n'ai pas le temps de m'apitoyer. Mais malheureusement à ce jour tous mes objectifs sont en stand by, car (par ordre d'apparition) :

  • sinusites chronique infectieuses (avec écoulements jaunâtre ) et goût de rouille dans la bouche,
  • mal de dos qui s'accentue en période de règles,
  • vertiges (même au repos),
  • fatigue chronique (nuits de 10 à 12 heures, qui ne me suffisent plus),
  • essoufflement,
  • rythme cardiaque qui monte à plus de 200,
  • pertes de mémoire,
  • règles hémorragiques (2 serviettes maxi en moins d'une heure, caillots de sang, durée environ 10 jours par mois),
  • douleurs abdominales,
  • ventre gonflé avec changement au cours de la journée (moi qui était si fière de mes abdos, on dirait que je suis enceinte de 5 mois).

Et il me semble que malgré tout cela, le pire c'est d'entendre dire que tous ces maux sont dans nos têtes, je cite : la crise de la quarantaine ! WAOUH je suis précoce, dépression, et, le must, "faites un régime sans gluten pour les gonflements". Par contre, quand je dis à tous ces soi-disant spécialistes que, lorsqu'en pleine nuit je suis sur une intervention à venir en aide à une victime et que le sang me coule sur les jambes, sous le pantalon de mon uniforme et que le moindre effort me procure des vertiges, là on me donne des compléments alimentaires. Et oui, des COMPLEMENTS ALIMENTAIRES !!! Je n'ai rien contre mais même si je ne suis pas médecin, je ne suis pas sûr que cela puisse m'aider beaucoup, cela prouve juste que l'on ne me prend pas au sérieux. Aussi, en 2013 je fais finisher du marathon de Paris, aujourd'hui je ne peux même plus aller jusqu'au bout de ma rue sans être essoufflée. Mon corps à 70 ans et encore je connais des femmes de cet âge plus en forme que moi.
Voilà, je comprends votre colère, puisque c'est mon cas. Aujourd'hui, je n'ai qu'une hâte : que ces implants quittent mon corps, que je puisse reprendre ma vie que j'aime, faire du sport avec mon mari, dévorer mes bouquins pour obtenir ma licence en juin, réussir mon concours pour mon évolution professionnelle et assurer mes missions professionnelles comme avant. C'est en effet, un discours de femme dépressive, non !

Bon courage à toutes et merci à Marielle d'être notre lanceuse d'alerte, nous sommes avec toi.