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Christelle : implantée d'Essure sans protocole ni traçabilité

J’ai été implantée en 2015. Il n’y a eu aucun protocole, aucun échange sur des possibles effets secondaires, aucun numéro de série (donc pas de traçabilité). J’avais 42 ans.

 

Très rapidement j’ai eu des règles hémorragiques très importantes voir même handicapantes.

 

2018 : J’ai commencé à avoir des douleurs aux jambes et un état de fatigue de plus en plus prononcé jour après jour. J’ai évoqué ces problèmes avec mon gynécologue qui m’a juste dit que tout était dans ma tête.

J’ai préféré le croire. Je suis chef d’entreprise, j’ai un travail intense, je ne m’arrête pas facilement sur des douleurs. J’aime la vie qui me gâte... tous les feux étaient au vert pour être bien. J’ai effectué plusieurs examens par le biais de mon médecin généraliste mais rien n’a été trouvé. J’ai donc « accepté » que ces douleurs viennent d’un surmenage probable de par mon travail.

 

2019 : tout à été très insidieux. Perte importante des cheveuxplaques de boutons sur le visagedouleurs dorsalesrègles hémorragiquespalpitations cardiaquespertes de mémoire... aujourd’hui, je commence à avoir des problèmes à monter les escaliers, j’ai également des petites douleurs au bas ventre. Je tombe en burn out en juin. Je prends des vacances pour me reposer. Je vais mieux. Mais deux semaines après, je retombe dans ce cercle infernal. Pertes de mémoires, perte des mots, de façon occasionnelle j’ai du mal à serrer la main ou tenir un stylo.

 

J’aime la vie, j’ai un entourage exceptionnel, un métier passionnant et malgré tout je ne peux plus lutter. Aujourd’hui, je suis en arrêt depuis 5 jours en état d’épuisement intense.  Je ne me reconnais plus, j’ai des signes de grande dépression (alors que la vie est belle !!!!!)

 

Novembre 2019 : grâce à Resist qui fait un travail incroyable, je découvre ces mêmes symptômes chez d’autres patientes implantées avec le dispositif Essure. Je m’entoure de nouveaux médecins avec le protocole remis par Resist. On me croit. Une explantation est prévue pour le 14 janvier 2020. La chirurgienne qui va m’opérer est très compréhensive et a déjà opéré d’autres patientes qui témoignent aujourd’hui d’un grand mieux être depuis qu’elles ont enlevé ce dispositif.

Je ne suis pas allergique aux métaux. Je pense que mon surmenage de travail (j’ai monté mon entreprise en 2019) a eu un effet levier sur mes symptômes.

 

Tout est si troublant. Et il est si difficile de comprendre que ces implants empoisonnent le corps de cette façon là. Je pense à toutes ces femmes qu’on envoie voir des psychiatres alors que les causes sont purement physiques.

C’est très dur physiquement ET psychologiquement. Mon corps me lâche. Et ce parcours du combattant pour être entendue, écoutée, comprise a été affreux.

 

Il me semble important de souligner que pendant mes vacances d’été, je suis allée une semaine dans un centre pour Détox du corps suivi par des naturopathes. Les jours qui ont suivi ont été incroyables ! Je vivais sans aucune douleurs, je revivais ! Mais cela n’a pas duré. Conclusion de cet épisode, en détoxifiant le corps les douleurs peuvent très nettement s’atténuer... preuve qu’il y avait du toxique dans mon corps.

 

J’espère que ce témoignage sera utile pour aider toutes les femmes qui vivent aussi cet enfer.

L’opération prévue en janvier 2020 ne me fait pas peur mais je déteste l’idée de me faire enlever des organes et de vivre ce moment alors que j’étais en parfaite santé avant Essure. Je veux redevenir la personne que j’étais : battante, positive, optimiste, gaie.

 

Je porterai plainte par principe. Je suis en colère. Et si le post-opération enlève tous ces symptômes, la preuve de cette intoxication, je témoignerai haut et fort pour que les femmes qui vivent cet enfer sans savoir qu’il s’agit de leurs implants, en soient averties par mesure de précaution.