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Emmanuelle : "Croyez en vous !"

Après 5 fausses couches et 2 enfants à 40 ans, la décision était prise de ne plus avoir d'enfant.

Je demande donc à mon gynéco une ligature des trompes, il me répond qu'une méthode beaucoup plus simple existe "les essures"... Après 4 mois de réflexion en 2016, je me lance avec une anesthésie générale, à ma grande surprise.

  

Deux mois plus tard, les premiers effets se font sentir :palpitations cardiaques, fatigue, énervement... Au fil des mois d'énormes douleurs au niveau de chaque côté des hanches, avec une douleur pouvant atteindre 9/10, qui m'empêche de dormir la nuit. Mon médecin traitant, disant que c'était nerveux, me traite sous anxiolytiques ; 3 mois plus tard, il me fait faire un IRM pour détecter une spondylarthrite ankylosante, qui ne révèle rien... Les douleurs s'accentuent, je ne supporte plus personne, je deviens agressive car aucun soutien de qui que ce soit (amies, mari, tout le monde me prend pour une folle), je sens mon corps qui ne supporte plus et je n'ai plus envie de vieillir dans ces conditions et pense à mettre fin à ces souffrances. 

 

Puis un jour, un cousin m'apprend que sa femme se fait retirer ses essures, il me décrit ces symptômes comparables aux miens... Je commence à me poser des questions donc j'appelle RESIST et là tout s'éclaircit, mais aussi m'anéantit de savoir que j'avais raison. 

 

Je prend RDV chez mon médecin traitant (une de ses patientes avait les mêmes effets secondaires que moi) mais il ne me prend pas au sérieux, il téléphone devant moi à un confrère gynéco pour me prouver que je fabule ; sauf que cette personne lui dit que les essures sont un énorme souci et qu'elle refuse de me voir, que je dois retourner voir le gynéco qui me les avait posés, (ne sachant pas que j'écoutais, cette personne explique que, dans la plupart des cas la salpingectomie ne suffit pas, qu'il faut une hystérectomie et qu'une de ses patientes était restée sur la table d'opération !) je m’effondre puis il m'envoie me faire retirer d'urgence ces essures.

 

Premier RDV chez mon gynéco qui me fait la leçon de morale : c'est parce que j'écoute trop les informations et ça m'amuse de me faire opérer !!! RDV pris 15 jours plus tard.

 

J'arrive sur la table d'opération dans un état d'anxiété si terrible que j'ai envie de vomir, ce qui a agacé l’anesthésiste qui m'a injecté le produit pour être tranquille, au réveil le gynéco m'annonce qu'il me garde car j'ai perdu trop de sang... En remontant dans ma chambre j'ai fais de la tachycardie, j'ai cru mourir... puis le lendemain visite du gynéco me disant que ça été mais qu'un morceau est rester dans l'utérus (je me décompose)... Il me dit de ne pas m’inquiéter ce n'est pas pathogène... Je rentre, la tachycardie repart de plus belle jusqu'à ce que je sois mise sous bétabloquants. 

 

Trois mois plus tard de grosses douleurs type appendicite me prennent, je fais 2 jours d'urgence et on me demande de me faire retirer le reste des essures, le gynéco ne me répond pas à plusieurs reprises... J'arrive à avoir un RDV avec un autre gynéco qui, par chance, a bien voulu s'occuper de moi, j'ai eu une hystérectomie, le morceau laissé était en train de sortir de l'utérus. Depuis ce jour, plus de 2 ans, je me soigne pour le cœur, plus aucune douleurs, je peine à remonter la pente que ce soit psychologiquement que physiquement mais j'y arrive et je vais y arriver encore plus ! 

 

Juste un mot à toutes les femmes qui vivent des douleurs, des symptômes qu'elles ne connaissent pas, croyez en la connaissance de votre corps, mon mari ne me croyait pas jusqu'à ce qu'il ait la preuve, mes amies me disaient que j'étais hypocondriaque... 

 

Croyez en vous, et seulement en vous !!! car vous seule pouvez savoir ce dont vous avez besoin.

 

Merci de votre écoute et bon courage à toutes.