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Cécile : "j'ai été entendue, et cela a été le premier pas vers la guérison"

Cela fait maintenant plus de deux ans et demi que je suis opérée, depuis le 23 février 2017. Et je ne suis plus vieille – enfin si mais non… (rires…)

 

J’avais témoigné une première fois le 11 avril 2017 en expliquant que toutes mes douleurs étaient quasiment parties ainsi que  de nombreux symptômes également et aujourd’hui je confirme. Donc, en effet toutes ces douleurs décrites dans mon 1er témoignage ont disparu : tendinites, douleurs cervicales et j’en passe …

 

Bon, malgré tout, j’ai eu quelques soucis derrière l’opération. Forcément on me retire l’utérus donc mon corps n’a pas accepté et du coup il a réagi avec des bouffées de chaleur avec des suées dégoulinantes. Ce qui n’a pas été facile à gérer alors j’ai consulté un homéopathe et acupuncteur qui m’a bien expliqué le pourquoi du comment. Bref, tout doucement, ces symptômes se sont allégés et ont disparus aujourd’hui. Entre temps, en partageant avec d’autres femmes ménopausées (pas forcément en lien avec les essure), je constate aussi que certains aliments et alcools amplifient les symptômes de la ménopause.

 

Bah oui, je peux enfin boire quelques verres d’@lcool et manger à nouveau quelques aliments que je ne supportais plus à cause de mon foie surchargé de travail par l’élimination des métaux lourds (ça je l’ai su seulement après l’opération).

 

Au bout d’un an, je décide de faire une analyse sanguine complète dont la TSH pour vérifier si je suis réellement ménopausée. Et je découvre que je fais de l’hyperthyroïdie (ce qui affole mon médecin traitant et que je rassure, étonnant mais vrai) que je déclare à l’ANSM comme effet secondaire dû aux implants. Personne dans ma famille n’a de problème de thyroïde donc pour moi c’est lié aux implants (sachant que de nombreuses femmes sous essure et à cause des essure ont déclaré des problèmes de thyroïde). 

 

Quelle belle claque je prends mais je ne baisse pas les bras ! Je décide de consulter cet homéopathe et acupuncteur à qui j’explique la situation, c'est-à-dire, que je refuse de prendre un traitement lourd, je veux tenter la médecine douce et si cela ne fonctionne pas et bien j’aviserais. J’avoue que j’ai eu peur quand même, parce que ma TSH était vraiment très très basse ; mais au bout de 6 mois, elle est redevenue normale et j’ai stoppé le traitement homéopathique comme conseillé par mon médecin.

 

Une fois ou deux, j’ai eu des douleurs au bras (comme une douleur de fracture) mais d’une force qui m’empêchait de m’habiller ou de bouger mon bras. Mais j’ai compris avec le temps qu’en fonction de certains aliments, mon corps relarguait les métaux lourds.

 

Mais aussi à cause de l’amalgame dentaire (plombage), le seul que j’avais et que je venais de faire retirer. Bah oui, le dentiste ne me l’a pas fait dans les meilleures conditions, il faut être honnête et, je l’ai payé avec des douleurs importantes dans le mois qui a suivi. Du coup j’ai modifié mon alimentation pendant quelques temps de façon à alléger le travail de mon foie. 

 

Mais ces 10 ans sont bien inscrits dans mon corps et je continue à garder quelques habitudes (bon j’avoue j’en profite un peu aussi).

 

Depuis janvier 2019, j’ai recommencé le sport et je n’ai plus aucune douleur intense. Cela n’a pas été facile mais j’avoue que je pourrais presque faire un petit marathon de quelques km.

 

Je consulte un psychologue professionnel aussi parce que j’étais très en colère après le corps médical qui m’a empoisonnée : mon médecin traitant qui me traitait de folle, mon gynéco qui a fui et contre certaines personnes qui n’avaient pas lieu de la recevoir afin de retrouver ma place dans cette société avec laquelle j’avais pris beaucoup de distance à cause de cette fatigue anormale. Je n’avais plus aucune activité, ni sortie, je me coupais du monde, j’étais épuisée en permanence. J’ai redécouvert la nature humaine avec ces défauts et ses qualités. J’ai rencontré des personnes formidables grâce à RESIST et certaines avec qui j’ai eu de belles discussions, d’autres avec qui je n’ai pas gardé contact à cause de leur colère enfouie qui me gênait.

 

Grâce à l’association RESIST j’ai été entendue et cela été le 1er pas vers la guérison. 

Pouvoir partager avec d’autres femmes les mêmes problèmes à travers toute la France et ensuite dans le monde entier. J’ai compris que chacune de nous avait eu un parcours différent et que chacune n’appréhendait pas le post-opératoire de la même façon.  

J’ai découvert une équipe formidable, bienveillante et je ne cesse de penser à toutes ces femmes qui sont encore en errance médicale, à qui on dit encore que « c’est dans leur tête », qu’elles sont atteintes de douleurs chroniques liées à leur âge ; j’ai eu envie de m’investir dans la tâche pas facile qui est celle d’informer toutes ces femmes qui le souhaitent.

 

Mais grâce à l’association RESIST, je sais que nous avançons doucement et gentiment auprès de celles qui ne savent pas encore.