· 

Sandrine adresse un courrier au ministre de la Santé

Bonjour Monsieur le ministre,

 

Je me permets de vous écrire afin de vous faire part d’une situation qui me pose question.

 

En janvier 2016, je me suis fait implanter un dispositif de contraception "Essure".

L’année dernière j’ai fait des recherches sur internet pour en savoir un peu plus sur ceux-ci car depuis 5/6 ans je ne me reconnais plus. Cela pourrait donner à sourire mais quoiqu’il en soit depuis cette période je suis de plus en plus fatiguée, énervée et ayant des troubles du langage et de la concentration et bien d’autres soucis.

 

Suite à ces recherches je découvre que ce dispositif de contraception a été sorti du marché et interdit de commercialisation en 2018. Un décret a même été publié pour réglementer l’explantation de ce dispositif. Une fiche d’information aux patientes a même été éditée. 

Porteuse de ce dispositif, je déplore que nous n’ayons pas été informées directement. Mon médecin traitant n’était même pas informé que j’en étais porteuse !

 

À la lecture des effets indésirables, j’ai pu ENFIN mettre des MOTS SUR MES MAUX.

 

Loin de moi d’incriminer ce dispositif sans un minimum de vérification. J’ai donc décidé d’en parler à mon médecin. Sa réponse m’a laissé pantoise ! En gros, vous êtes régulièrement fatiguée, c’est dans ma tête ! En gros je suis folle.

Direction ma gynécologue ! Et de 2 ! La solution proposée : Ablation totale de l’utérus !

Je suis restée sans voix, outrée ! Je demande juste une radio de mon utérus afin de vérifier qu’ils sont toujours au même endroit et je demandais aussi un test cutanée d’allergie aux métaux.

 

Je ne comprends pas la manière dont nous sommes traitées. Juste un "morceau de bidoche", trop vieille, et juste à jeter à la poubelle ! Je suis indignée !

 

Voilà je tenais à vous signaler ce fait. Si vous avez pris la décision de l’arrêt de commercialisation de ce dispositif, c’est que vous avez considéré qu’il existait, peut-être des causes à effets ! Je vous en remercie par ailleurs.

 

Mais malheureusement je considère que la façon dont nous sommes traitées n’est pas digne de notre société civilisée. La France a tout de même un système de santé avant-gardiste et de qualité. Mais malheureusement la bienveillance à l’égard de la Femme et de son corps, n’est pas encore un sujet d’équité.

 

Vous remerciant de l’attention que vous porterez à mon courrier, je vous prie d’agréer Monsieur Le Ministre, mes salutations distinguées.

 

Cordialement.

Mme Sandrine X