Voici mon histoire avec les implants ESSURE. J’ai 3 enfants que j’ai eu par voie basse.
J’ai 47 ans et je suis assistante maternelle à domicile.
Suite aux conseils d’une amie qui avait été implantée, je décide de me faire poser les implants ESSURE à l’hôpital le 28/10/2011. La chirurgienne en profite pour me retirer un polype bénin accouché par le col. Anesthésie générale.
Dès les premiers jours, je ressens que mon ventre tiraille, gonfle et une douleur au côté droit surtout au moment des règles. Mes règles sont toujours aussi douloureuses, longues (8 jours) et abondantes surtout les 3 premiers jours mais ça, j’ai l’habitude depuis ma puberté et mes grossesses n’ont fait qu’accentuer ce phénomène.
En juillet 2012, je commence à avoir des saignements un peu avant la date des règles et aussi au moment de l’ovulation, en plein milieu du cycle. Ces saignements s’accentuent de mois en mois jusqu’à ce qu’elles ne s’arrêtent plus. En décembre 2012, au bout de 3 semaines de saignements, je manque de tomber inconsciente et me rends, grâce aux pompiers, aux urgences de l’hôpital le plus proche de chez moi.
Le gynécologue me met sous Ex#cyl (pour épaissir le sang et ralentir l’hémorragie) et me dit de consulter ma gynécologue rapidement. Celle-ci me prescrit du Luten#l (progestatif) à prendre partiellement dans le mois mais je finis par le prendre en continu pour arrêter les saignements qui m’occasionnent des douleurs profondes. Malgré cela, mes rapports sexuels sont toujours douloureux et ma libido baisse en flèche d’autant que ce médicament pris à 20 h le soir me donne la sensation d’être endormie jusqu’à 11 h le lendemain matin. Je mange pour compenser cette fatigue et prends quelques kilos.
Entre temps, j’ai passé des tests hormonaux pour voir si je ne suis pas en pré-ménopause. Et non ! Je passe une écho2D, pas de fibrome ni polype apparent. Mais épanchement dans le cul de sac de Douglas ( écho passée très vite après l’hémorragie ).
Comme ma gynéco m’a dit que la seule solution si je ne veux plus de Luten#l c’est l’hystérectomie (ablation de l’utérus), je me renseigne et découvre sur internet que j’ai peut-être de l’Adénomyose (cellules d’endomètre qui saignent pendant les règles dans la paroi de l’utérus ). Je rencontre en parallèle 2 chirurgiens gynécologues. Je suis pressée, je veux me faire opérée rapidement car professionnellement je cherche à quitter mon employeur pour devenir assistante maternelle indépendante.
La première chirurgienne me prescrit une IRM de mon appareil génital et oui, j’ai bien de l’endométriose et en prime, un kyste à l’ovaire droit de quelques centimètres (d’où ma douleur à l’ovaire droit). Ce kyste est fonctionnel apparemment et devrait partir.
Le deuxième gynécologue accepte de m’opérer rapidement. Je ne souhaite pas une hystérectomie car j’ai peur du prolapsus vu mes antécédents et mon métier.
L’endométrectomie (ablation de l’endomètre) a lieu le 30/04/2016. J’ai des suites d’opérations très difficiles : contractions utérines hyper douloureuses de jour comme de nuit, saignements hémorragiques pendant 2 semaines et saignements encore importants 2 semaines supplémentaires. Je ne prends que du d#liprane, du T#rdyferon et de l’Ex#cyl (jusquà 8 comprimés à la fin pour stopper cette hémorragie). J’ai arrêté le Luten#l le jour de l’opération, je n’aurais peut-être pas dû.
Au bout de 2 mois je commence mon activité en tant qu’indépendante par la garde d’un enfant, puis 2 le mois d’après, puis 3 le mois encore d’après. L’année suivante, en septembre 2015, je garde 4 enfants et là, je commence à stresser beaucoup, trop.
Je commence à manger trop pour compenser. Mes douleurs de dos apparaissent de plus en plus régulièrement et pas seulement pendant les règles (j’ai toujours eu des douleurs dans le dos comme des aiguilles au moment des règles ). Je mets ces douleurs sur le compte du poids des enfants et du stress sans compter tous les travaux ménagers.
En mai 2016, je commence à avoir des maux de ventre également. Ventre hyper gonflé (je mets ça sur le compte de la prise de poids et de la prise alimentaire parfois un peu plus importante que la normale liée au stress et à la fatigue chronique), j’ai des douleurs musculaires un peu partout dans les membres. Je n’arrive plus à me détendre vraiment. Je dois faire des siestes en début d’après-midi pour tenir toute la journée, si je pouvais me coucher à 21 h, je le ferais et d’ailleurs, je le fais de temps en temps, épuisée. Heureusement, j’ai retrouvé le cycle de ma jeunesse à savoir des règles tous les 35 jours et ne suis donc pas anémiée. De toute façon, en prévention, je prends un peu de Tardyféron les 3 premiers jours du cycle.
En septembre 2015, je passe une journée allongée (heureusement c’est un samedi) : vertiges rotatoires. Je vais voir mon généraliste qui me demande d’aller voir un médecin ORL. Cette sensation est revenue plusieurs fois mais pas de manière aussi forte à d’autres moments.
Je travaille beaucoup, je rate les RDV 2 fois…
En septembre 2016, j’ai deux crises de douleurs aux reins des samedis et mon ventre irradie. Je dois rester allongée en position fœtale. J’ai des problèmes de constipation soulagés après une selle.
Cette fois, comme j’ai moins d’enfants à garder, je décide de prendre RDV avec un gastro-entérologue. Il m’examine et me prescrit une coloscopie. Il me prescrit une écho2D pour un débrouillage de tous les organes du ventre. RAS sauf un kyste sur l’ovaire droit. Je prends du Sp#gulax qui m’aide à aller à la selle sans souffrir. Je précise que j’ai toujours eu des problèmes de constipation avant les règles mais là, ça devient chronique c'est-à-dire tous les jours du mois.
Entre temps, je tombe sur la pétition du groupe Facebook Alerte Essure qui demande à la ministre de la Santé de faire des études sur les effets des implants ESSURE car aux Etats-Unis et bien d’autres pays Européens, un scandale sanitaire éclate. Une des administratrice de ce groupe Marielle Klein est elle-même victime de ce dispositif et veut par là-même alerter les autorités sanitaires françaises des dangers de ce dispositif sur l’organisme des femmes porteuses d’ESSURE.
Je commence à faire le rapprochement de tous mes problèmes avec mes propres implants. Les différents interlocuteurs m’ont TOUS dit que les ESSURE ne pouvaient pas être responsables de mes problèmes.
Après mûre réflexion, je prends rendez-vous avec la chirurgienne gynécologue pour me faire enlever mes implants. Pour l’instant, elle m’a prescrit une écho3D pour confirmer le diagnostic : endométriose, kyste (6,2 cm fonctionnel), et écartement de mon dispositif ESSURE anormalement distal ce qui veut dire que mes implants sont trop enfoncés dans les trompes.
Prochain rendez-vous avec cette chirurgienne bientôt afin de la convaincre de me les retirer par célioscopie. Elle l’a déjà fait auprès d’une des femmes adhérente à RESIST le nouveau Réseau d’entraide de femmes victimes d’ESSURE. J’ai lu de nombreux témoignages de femmes qui ont été libérées de ces douleurs (ventrales et dorsales, musculaires et fatigue chronique) suite au retrait de ce dispositif qui contient des métaux lourds (Titane et Nickel et perturbateurs endocriniens PET) et maintient artificiellement une inflammation créant des fibroses.
Je vais également demander à mon généraliste de m’orienter vers un allergologue afin de vérifier si je ne suis pas allergique à l’un des composants d’ESSURE.
J’aimerais également pousser mes recherches vers une exploration de mon bassin à la recherche d’endométriose qui peut également être un terrain favorisant douleurs gastriques et dorsales. J’espère être libérée de toutes ces souffrances bientôt.
Voici un résumé de tous les problèmes médicaux dont j’ai souffert ou bien je souffre encore chroniquement ou occasionnellement :
- fatigue chronique
- vertige, sensation d’ébriété (occasionnellement)
- Règles hémorragiques (3 semaines et peut-être plus si je n’étais pas allée aux urgences…)
- Saignements entre les règles (avant l’endométrectomie )
- Hémorragie post-endométrectomie ( 4 semaines )
- Polype dans la paroi de l’utérus (avant l’endométrectomie )
- Adénomyose
- Envie fréquente d’uriner
- Kystes fonctionnels récurrents
- Ventre gonflé
- Aggravation des symptômes en syndrome prémenstruel et pendant les règles
- Prise de poids
- Douleurs dans les reins
- Douleurs dorsales/lombaires
- Douleurs musculaires généralisées par période (jambes, bras )
- Migraine pendant les règles (je n’avais jamais eu de migraines pendant les règles avant ESSURE )
- Pertes de mémoire
- Douleurs ventrales : ballonnements, gaz, jusqu’à douleur irradiante ( 2 crises ), colon douloureux car constipation soulagée par selle
Déclencheurs aggravants : stress