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Marilyn : "avec Essure, plus de soucis" !

J’ai 52 ans et il y a 9 ans (2010) je suis allée voir mon gynécologue, j'avais un stérilet aux hormones et je prenais du poids, il m'a donc conseillé ESSURE me disant qu'avec ça « plus de soucis ! » 

 

Contente, je pense même que je n'ai pas attendu le délai de rétractation. De toute façon pas envie de changer d'avis, pas eu non plus de question sur une réelle allergie possible. Tout se passait bien jusqu'au jour où j'ai commencé à courir et ressentir des contractures dans les mollets, je dirais même des brûlures. Après un passage chez le médecin, il m'a diagnostiqué un genre de périostite. Malgré tout, j'ai continué mon footing du dimanche matin sachant que ce n'était pas le seul sport que je faisais : le reste souvent en piscine pour tout ce qui est Aqua (bike, trempo, step...). 

 

Puis les douleurs sont apparues dans le haut du dos, comme un poing de fatigue, mon visage tirait, mes yeux changeaient de couleur

 

Alors après un traitement anti-inflammatoire et décontractant musculaire, des soins avec un kinésithérapeute pendant plusieurs semaines ça se calmait ; les mois passaient, puis les douleurs revenaient. 

 

J'y ajoutais en plus de l'homéopathie, de l'acupuncture, de la sophrologie, de la réflexologie plantaire...  On me disait "vous êtes nerveuse" le moindre des soucis familiaux qui vous entourent contractent vos muscles... 

 

Puis à toutes ces douleurs, des douleurs lombaires se sont ajoutées. Je n'ai jamais voulu me mettre en arrêt de travail, je bosse en grande surface au stand fromage à la coupe ; c'est un métier difficile où l'on porte des charges lourdes avec de mauvaises positions. Malgré tout,19 ans de boite je ne m'étais jamais plainte et je continue à travailler. 

 

Au mois de mai 2019, tout mon corps s'est contracté, les cervicales, les lombaires, les mollets, les chevilles, les mains. Les talons me brûlaient tellement que je marchais sur la pointe des pieds et j'ai dû me mettre en arrêt de travail. 

 

Je ne pouvais plus marcher, je m'accrochais aux meubles pour me déplacer et pourtant je ne suis pas "doudouche".

 

Neuf semaines à être allongée, des douleurs atroces... 

 

Un jour, en faisant des recherches sur le site Ameli.fr, je découvre un encadré disant de consulter son médecin ou gynécologue en cas de douleurs et contractures musculaires pour les porteuses de Essure. Etonnée, j'en parle à ma collègue de travail qui porte aussi ESSURE. Elle se renseigne autour d'elle et personne ne semble au courant. 

 

Avide de recherche, je tape « Essure » sur Internet. Je découvre l'association RESIST... Je recherche donc sur Facebook, là je découvre des témoignages de personnes souffrantes.

 

Je me mets à pleurer. Enfin je pense que j'ai découvert ce qui me torture depuis des années tous les jours. Je voulais savoir comment m'en sortir, j'envoie donc en MP des messages à certaines, jusqu'au jour où l'une d’entres elles me donne son numéro de téléphone, on s'appelle et elle me parle de l'association RESIST et de son parcours. Je m'inscris donc sur celle-ci très vite. Une bénévole prend contact avec moi, par mail et par téléphone, ce qui m'a rassurée. 

 

Je suis opérée le 16 juillet 2019 par salpingectomie et cornuectomie. La chirurgienne a eu beaucoup de mal à retirer les implants, elle a gratté profondément dans la corne utérine et elle n'est pas sûr d'avoir tout enlevé. Mais le soir de l'opération mes contractures avaient disparue. 

 

A ce jour je vais beaucoup mieux. Reste encore quelques micro-douleurs dans les mains et un peu dans les mollets. Je dois refaire une radio ASP de contrôle, mais je ne regrette pas l'intervention. Je regrette simplement que j'aurai dû être avertie par mon gynécologue qui me les a posés, qu'il y avait un doute sur ESSURE. 

 

Je n'aurais pas attendu aussi longtemps et je n'aurais pas perdu autant d'argent en essayant toutes sortes de traitements pour me soulager.

 

Les mois ont passé et j'ai toujours eu des contacts avec les bénévoles de RESIST, des réponses à toutes mes questions…