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S.B. : méthode miracle, la pose d'Essure® ?

Suite à des effets secondaires des stérilets (aggravation de migraines sous stérilet Miren# ; fausse couche sur stérilet, hyperménorrhée, carence martiale et dysmorphie cellulaire au frottis  avec stérilet au Cuivre), ainsi que l’impossibilité d’utiliser des contraceptifs oraux oestroprogestatifs  à cause d’antécédents de migraines, et après 4 enfants et quasi la quarantaine, ma gynécologue Dr X me conseille cette méthode de contraception  définitive miracle qui est la pose d’Essure. Ni elle ni Dr B ne me propose la ligature des trompes.

 

A J-4 mois, consultation Dr Y, médecin chirurgien gynécologue, dans une clinique

 

Après recherches sur internet, je vérifie l’absence d’allergie au Nickel chez mon allergologue (Patch-tests ) : tests négatifs.

 

Les recherches effectuées sur internet fin 2014 relatant différentes études scientifiques en particulier études comparant taux de survie post pose d’Essure et ligature des trompes, les informations données par les médecins, prospectus Essure et même par le Vidal étaient en faveur de la pose d’Essure : absence d’effets secondaires relatés, mis à part les défauts de pose, en l’absence d’allergie au Nickel.

 

J1,  pose des Essure par Dr Y

 

Immédiatement après la pose d’Essure, douleurs localisées aux trompes à type de piqûre, peu intenses, permanentes puis au bout de quelques semaines intermittentes.

 

Quelques mois après, hyperménorrhée apparaissant à chaque cycle, ainsi qu’une apparition d’une colopathie fonctionnelle : constipation,  malgré un régime alimentaire riche en fibres et une pratique sportive,  ou alternance diarrhée-constipation, ballonnement. Prise de Forlax.

 

Un an après la pose, baisse de la ferritine malgré une prise quotidienne de fer pendant plus d’un an auparavant

Un an après la pose, bronchite aigue intense pour la première fois, nécessitant prise d’antibiotiques et ventoline (ventoline, pour la première fois de ma vie). Par la suite épisodes de toux sèche ou grasse plus fréquents qu’avant la pose des Essure.

 

Environ un an après la pose d’Essure, apparition d’insomnies constantes très invalidantes à réveils précoces sans autre cause retrouvée, constantes, donc existant même en vacances, malgré une bonne hygiène de vie  (pratique de sport en l’absence de douleurs pelviennes, de yoga, aucune prise d’alcool, de tabac ni de caféine, alimentation équilibrée).

 

En même temps (probable conséquence des insomnies), augmentation de la fréquence de crises de migraine à plusieurs fois par semaine, augmentation de l’intensité et de la fréquence d’acouphènes préexistants.

Toujours un an après, apparition d’une pollakiurie constante avec très souvent légères brûlures urinaires cédant sous une prise quotidienne de Cranberry, apparition de sensations de brouillard visuel, d’un prurit cédant sous antihistaminiques, ainsi que perte importante et quotidienne de cheveux.

 

1 an 6 mois après la pose, apparition de douleurs dorsales et lombaires, améliorées après séances de kiné

2 ans après, apparition de douleurs articulaires des genoux, intermittentes, non mécaniques ainsi que de douleurs musculaires des membres inférieurs. Paresthésies des membres inférieurs.  Radio des genoux normale.

Amélioration des symptômes sous régime sans gluten et sans lait.

 

Toujours 2 ans après, exacerbation des douleurs vaginales et pelviennes.  Echographie pelvienne, montrant un petit polype de 5 mm dans la partie moyenne de la cavité uterine, n’existant pas à la dernière échographie.

 

Information dans les médias grâce à Resist de possibles effets secondaires liés aux Essure, information confirmée par d’autres sites américains anglophones, effets secondaires ressemblant fortement aux miens…Adhésion à Resist

 RDV avec Dr Y qui fait la relation entre mes symptômes et la pose des Essure, et qui me propose une date d’opération fin Avril, hystérectomie totale et salpingectomie. Date que finalement j’annule, préférant une hystérectomie subtotale c’est-à-dire ablation de l’utérus mais pas du col de l’utérus  (pour éviter une cicatrice vaginale).

 

Toujours 2 ans après, apparition d’une endométrite et salpingite.


Prélèvement vaginal montrant un streptocoque B relativement sensible aux antibiotiques, amélioration des symptômes sous antibiotiques puis traitement antibiotique d’une récidive de cystite.

Amélioration de la cystite et des douleurs pelviennes, mais persistance de la gêne vaginale.

 

2 ans 2 mois après : visualisation sur l’échographie d’un nodule d’apparence bénigne sur le sein droit, n’existant pas antérieurement.

 

Puis  RDV avec Dr Z, chirurgien gynécologue au CHU. Proposition d’une hystérectomie subtotale (en gardant le col), à l’aide d’un sac permettant une morcellation de l’uterus tout en enlevant la totalité des Essure

Puis  récidive de cystite, cédant sous antibiotiques.

 

2 ans 4 mois après,  récidive de salpingite et endométrite, mêmes symptômes que la dernière fois, non fébrile, douleur pelvienne avec en plus métrorragies et cystite.

Amélioration des symptômes sous antibiotiques et disparition de la métrorragie en 15 jours.

 

2 ans 6 mois après, échographie pelvienne en fin de cycle visualisant l’hyperplasie de l’endomètre.

 

2 ans 6 mois après, hystérectomie sub totale et salpingectomie pour retrait d’Essure par Dr Z au CHU. Hospitalisation durant 2 jours. Traitement par Innohep pendant 10 jours. Arrêt de travail pendant 1 mois.

Immédiatement après l’opération, disparition des douleurs musculaires et articulaires, des paresthésies, du prurit, de la pollakiurie, des épisodes de brûlure urinaire, ainsi que des épisodes de brouillard visuel.

 

Amélioration progressive de l’insomnie, et donc de l’humeur et de la fatigue, et amélioration de la constipation et de la perte de cheveux.

 

Aucun épisode d’infection vaginale ni de cystite suite à l’opération, aucun épisode de toux.

 

A noter de légers spottings à la place des règles ce qui n’est pas gênant et qui permettent de bien suivre mes cycles, qui s’expliquent par la persistance de cellules de muqueuse utérine autour du col.

 

2 mois après l’opération, ASP (Abdomen sans préparation) visualisant l’absence de corps étranger (la totalité des Essure a bien été retirée)

 

Déclaration d’effets indésirables à l’ansm.

 

4 mois après l’opération, cicatrice sus-pubienne fibreuse limite chéloïde de 1 cm sur 0.5 cm encore gênante (démangeaisons aggravées lors de port d’une ceinture), traitée par C******.

 

4 mois après l’opération, disparition de tous les symptômes liés a l’Essure, y compris les insomnies, et diminution des symptômes préexistants avant pose d’Essure (migraines, acouphènes, allergies).

 

Persistance de douleurs postopératoires légères et intermittentes au niveau du col ne nécessitant pas d’antalgiques

Visite post-op : je suis informée de l’existence à l’anapath de l’utérus d’une endométrite ainsi  que d’une adenomyose

A  noter une baisse de qualité des rapports sexuels en comparaison à avant la pose d’Essure, orgasme moins « profond », s’expliquant physiologiquement par l’absence de contractions utérines qui ont habituellement lieu durant l’orgasme…Mais qui va se soucier d’une baisse de qualité de l’orgasme féminin ? Il faut déjà m’estimer heureuse d’avoir subi une seule opération, d’en être ressortie en assez bon état, d’avoir pu garder mon col et d’avoir évité une cicatrice vaginale,  d’avoir eu affaire à des médecins compréhensifs et de ne plus avoir de douleurs…

 

D’autres femmes souffrent en silence d’opérations ratées, de cicatrice vaginale douloureuse rendant les rapports quasi impossibles, et un père de famille et ses enfants au moins en France se sont retrouvés veuf et orphelins du jour au lendemain suite à une opération de retrait d’Essure de leur épouse/mère…

 

Je suis en colère contre les labos qui n’effectuent pas assez de tests avant la vente des dispositifs médicaux, qui prennent des décisions en fonction des profits effectués, et qui influencent fortement les médecins en France en les formant Cela me rend triste.

 

En l’absence de protocole de retrait et de formation des gynécologues sur le retrait des Essure, il semble recommandé actuellement d’effectuer une hystérectomie pour le retrait, mais rien n’explique les recommandations de retraits de col, à part le risque de cancer, la prévention du cancer du col étant généralisée par les frottis tous les 3 ans. 

 

Heureusement il existe aussi beaucoup de médecins proches des patientes, qui se remettent en question, qui acceptent de prendre des risques pour soulager les patientes de leurs maux en effectuant des retraits d’Essure sans protocole existant, et heureusement il existe…la solidarité Resist.

 

Des personnes ne recherchant pas le profit, créant du lien social, informant la population des effets secondaires des Essure, donnant généreusement de leur temps pour soulager les femmes victimes d’Essure, à l’écoute de toutes nos souffrances.

 

J’ai sans hésitation renouvelé mon adhésion.

 

A notre tour d’informer et d’aider maintenant de futures opérées…

 

LISTE DES SYMPTÔMES POUVANT ETRE LIES A L ESSURE :

douleurs, hyperménorrhée  avec visualisation d’une hyperplasie de l’endomètre à l’échographie, colopathie fonctionnelle , baisse de la ferritine, bronchites aigues, épisodes de toux sèche ou grasse, insomnies, augmentation de la fréquence de crises de migraine, , augmentation de l’intensité et de la fréquence d’acouphènes préexistants, pollakiurie, brûlures urinaires,  brouillard visuel,  prurit , perte importante et quotidienne de cheveux, douleurs dorsales et lombaires,  douleurs articulaires, douleurs musculaires des membres inférieurs, paresthésies, sensibilité au gluten et au lait, polype utérin ?, nodule d’apparence bénigne sur le sein droit ? ,endométrites et salpingites dont une avec métrorragies, cystites.